dimanche 30 décembre 2007

Are you gonna be my girl?



Je suis chez moi, j'attends Ma Comm, qui ne devrait pas tarder, pour un séance sur "Comment boire du champagne à 2 tout en se distrayant". Mais au delà de la charmante partie de jambes en l'air qui s'annonce, et en dépit de la merde que j'ai faite ces derniers jours, j'ai salement envie de la voir, et de passer un dimanche après-midi à poil sous la couette, à mater des films semi-ivres en attendant le moment où on fera plus du tout attention au film et où on pourra se dire "Tiens, celui-là aussi faudra qu'on le revoie". Je suis un peu las, parfois, de courir à droite à gauche la bite à la main (je précise que c'est une métaphore) et j'ai besoin de me ressourcer, parfois, en profitant de cet état de grâce qui fait la beauté d'un couple naissant. Bien sûr, je pourrais espérer que Ma Comm et moi ça donne plus, mais je pense avoir atteint une maturité relationnelle où l'on s'abstient de tout espoir pour ne pas gâcher les jours à venir. J'aime les instants que je passe avec Ma Comm, et j'aime le fait qu'elle m'ait résisté sans me repousser, comme pour me garder. Le problème de la voie du salaud, c'est que c'est pas parce qu'on dort pas toutes les nuits seuls et qu'on baise plus que certains mecs en couple qui nous entourent qu'on ne se sent pas seul, par contre. Et je sais que j'ai envie de passer du temps avec elle, tout simplement parce que qualitativement, elle est mieux, plus fine, plus drôle, plus de répartie, plus intelligente, plus belle, plus grande, elle baise mieux, bref, elle surpasse toute forme de concurrence actuelle. Bien sûr je n'ai pas encore vu ses mauvais cotés. D'ici quelques mois et après une étude appropriée, je vous tiendrais au courant.
Mais aujourd'hui elle cède, peu à peu. Elle a besoin de partager "plus que du cul" avec moi, se languit de mon odeur, elle me montre ces infimes choses qui attestent de l'attachement à quelqu'un.

Toujours est-il que cet après-midi, je la conquiers.

vendredi 28 décembre 2007

Too drunk to fuck

Ce matin, en me levant aux alentours de 14h (ça va, les gars, c'est les vacances...), j'avais pris une grande décision. Auourd'hui, je ne sortirais pas. Pas de café avec une copine, pas de dragouille de quelque type que ce soit, pas de passage à la salle de sport, pas de vie sociale, pas d'interaction, rien qui puisse m'amener à penser avec ma queue. Je passais donc la première partie de l'aprèm devant msn, où un pote me proposait de boire un coup entre potes dans la soirée, ce que je décidai de laisser en suspens d'un "pourquoi pas, mais à voir", puis m'affaler devant ma console dernière génération tout simplement hors de prix pour glander en survet, pas coiffé, pas lavé, en mangeant des raviolis en boîte, et peut-être me taper une queue dans l'aprèm si le coeur m'en disait. Un vrai retour à mes 15 ans quoi. Vers 19 heures, après 3 heures d'une intéressante exploration des égouts d'une ville qui n'existe pas, mon téléphone se mit à hurler, Prodigy, "Smack my bitch up" (sonnerie des ex qui n'ont pas encore de sonnerie perso, c'est à dire celles que j'ai très rarement et accessoirement mon réveil aussi.) en m'indiquant le nom "titgoth". Ah tiens. Elle m'avait dit qu'elle serait dans les parages pour Noël, c'est une très veille ex, du genre d'il y a 5 ans, qui m'avait totalement idéalisé parce que j'étais trop bourré le premier soir pour la sauter, donc plutôt que de m'arrêter pour aller gerber au milieu (oui parce que quand tu baises t'es secoué dans tous les sens, et que moi quand je suis bourré et qu'on me secoue....), j'avais passé la nuit à parler avec elle, ce qui l'avait passablement surprise, elle était donc salement tombée amoureuse de moi, et au final après un mois passé ensemble, je ne l'avais même pas baisée quand je l'ai quittée.
"Tu fais quoi."
"A la maison, à Aix."
"On est à l'Elfike tu viens?"
Ah... l'elfike. L'Elfike c'est le bar de toute une génération qui ne voudra pas avouer qu'elle y a mis les pieds dans dix ans, le bar goth de base où se retrouvent entre eux ceux qui veulent montrer aux autres qu'ils sont différents mais qu'il faut pas les rejeter pour autant, même si ils te regardent d'un air bizarre quand tu arrives et que - Ô sacrilège- tes cheveux ne sont ni long ni ras, mais à une espèce d'intervalle entre les deux.
"J'arrive."
Cette fille je l'adore. C'est un amour, une fille hyper sensible qui en a pris plus dans la gueule que quiconque que je connaisse, qui s'est plus ouverte à moi qu'à n'importe qui et en très peu de temps, et on est restés amis depuis, après la séparation. Plus vraiment une ex, d'ailleurs, elle a un copain depuis 3 ans et demi, vit dans le nord est de la france, et a salement pris du poids ces dernières années. La fille avec qui y a plus de sous entendus depuis longtemps quoi.
"Je suis pas lavé, pas coiffé, et en vrac, mais j'arrive."
Je m'habille brièvement, enfile des pompes et me mets un coup de parfum/déo, puis je file dans le temple du vêtement noir.

Je rentre, jette un oeil à droite, à gauche, me fait zieuter salement, à mi chemin entre le "tiens un mec qui s'est perdu" et le "nouvelle cible en vue" et reconnaît la tête de ma pote. Je lui tape la bise m'installe, salue tout le monde, discute un peu, apprends qu'elle est plus avec son mec (condoléances) puis le regarde bizarrement lorsqu'elle se lève :
"titgoth... T'as beaucoup maigri où mes souvenirs sont vraiment pas sympa?"
"Ouais, j'ai perdu pas mal de poids... 18 kilos en fait... mais j'aime pas, on voit mes côtes..."
En tant que gros connard, je suis bien sûr de ceux qui poussent les filles à être anorexiques.
"Ah mais non, tu oublies ça. T'es magnifique."
Et elle l'est. C'est impressionnant comme on peut éprouver du désir pour une fille sous prétexte qu'elle ait perdu plus du quart de son poids.
C'en suit une phénoménale session de branchage devant ses potes que je connaissais pas super bien, les cocktails de bière (délicieux, je les conseille à tous) nous aidant à partir légèrement en couille. On s'embrasse vaguement, mais plus par jeu qu'autre chose, puis je lui propose de passer à l'appart dès le lendemain, venir manger un morceau, que je dois partir boire un coup avec un pote sur Marseille (pas vrai, mais je me sentais pas de la ramener un soir en étant complètement bourré, c'est une amie quand même, si on doit baiser je préfère que ce soit en connaissance de cause).
Entre temps, je faisais un battle par message avec Ma Comm, qui avait lancé les hostilités sur le thème "ça te dirait une soirée champagne à 2 avec une fille un de ces 4... moi par exemple?"

Il faut savoir que pour fêter Noël on a baisé entre dimanche et lundi un nombre assez exceptionnel de fois et également de manière assez exceptionnelle, quasiment comme chaque fois avec elle, et que je crois que mes projets de mise en branle d'une relation sont en bonne voie avec elle. (Mais je suis toujours célibataire, je le rappelle...).

Bref, Ma Comm me dit après un peu de jeu qu'elle veut qu'on se voit, que ça lui a fait super plaisir de m'avoir au téléphone, et qu'elle sait pourquoi, qu'on partage plus que des fluides corporels et du sexe, que je lui manque quand je ne suis pas là, que l'odeur de ma présence lui donen envie de partager encore... etc etc... Bref, apparemment, "La victoire est en nous"

Je pars. En route je rappelle mon pote de merde, parce que nous le valons bien, et qu'il a suivi l'évolution de la soirée par messages interposés. On en vient à la conclusion que non, on ne va pas partir en chasse ce soir, parce que je suis déjà salement ivre, et que j'ai déjà fait assez de dégâts alors que je comptais garder ma bite dans son fourreau ce matin en me réveillant.

Moi : "Tu passes à l'appart?"
PdM : "Ok. Je passe prendre un truc à manger avant. fast food ça te va?"
Moi : "Ouais."
Il y rentre dans le fast food en question.
Moi : "Tiens si tu y croises une caissière qui s'appelle "Ginger" passe-lui le bonjour de ma part."
Ginger c'est une vague histoire probable de cul que j'aurais pu avoir quand j'étais avec la mariée, mais c'était la mariée donc j'ai été sage, que j'ai recroisé au CROUS par hasard quand j'étais avec Orgueil, en présence d'orgueil, donc évidemment je m'étais abstenu de toute récupération de numéro, juste une sage prise de nouvelles, du genre "tu fais quoi maintenant et tu bosses où?",k donc je savais qu'elle bossait dans l'établissement en question.
PdM (au tél) : "Bonjour, vous ne vous appelleriez pas Ginger par hasard?"
Ginger (au tél, derrière) : "Euh... comment tu sais?"

Bref, Pote de Merde l'a un peu branchouillée, lui a brièvement parlé de moi, et apparemment elle avait salement envie de me revoir. Enfin elle avait un peu l'air d'avoir la chatte en feu surtout.

Moralité, en voulant me la garder bien au chaud pour pas faire de merde, je sais déjà que je vais couché avec au moins deux filles différentes dans les trois prochains jours, et que la troisième attend de mes nouvelles...

La déduction de la soirée reviendra à Pote de Merde : "Cherche pas, il y a un Dieu pour les connards."

samedi 22 décembre 2007

Phrases cultes

free music


Depuis un mois, j'ai entendu un bon petit paquet de phrases tout simplement mythiques. Morceaux choisis :

"Tu es mon super amant métrosexuel..."
"Métrosexuel?"
"Oui, métrosexuel."
"Métro Sexuel... Tu dis pas ça uniquement à cause de la taille de ma queue quand même?"


"J'avale pas, je trouve ça sale... mais tu peux m'enculer si tu veux..."


"Je crois que tu vas finir par me faire devenir vaginale..."


*s'étalant mon sperme sur les seins après un troisième rapport nocturne* :
"Tu vas être le père de très nombreux enfants..."
(Ouais, ok, j'ai pas compris sur le coup, celle-là m'a un peu fait flipper ^_^)


"Tu aurais pu attendre de monter avant de me sauter dessus... remarque j'avais jamais baisé sur une cheminée..."


"Tu sais, tu peux mettre plus de deux doigts si tu veux..."
*moi, sourire*
"Je veux bien, mais... j'ai de grandes mains..."
"C'est pas grave, j'ai une grosse chatte"*regard de défi*
(pour la petite histoire, 5 minutes plus tard, la jeune ingénue, bouche grande ouverte me disait "ok ok... tu as de grandes mains...")

"Doucement !! Doucement !"
*je ralentis*
"Je te fais mal?"
"Non, mais j'ai failli passer par dessus la rembarde(de la mezzanine, ndvk)..."


*première visite de mon appart d'une copine*
"Tu sais qu'il pue le sexe ton appart?"
"Pourtant j'ai bien aéré..."

"Je parie que tu n'avais jamais baisé sur le comptoir de ta cuisine comme ça..."
"Euh... perdu?"


*essoufflée, me tirant les cheveux depuis 10 minutes*
"Putain !! mais c'est pas une langue que tu as, c'est un aimant à clitoris !!"

(moins glorieux...)
"Je t'excite pas?"
"Hmmm... On dira que je suis en mode diesel..."
"... tant mieux... les diesel ça tient de plus longues distances..."


*en pleine levrette, dans une demi-grimace, se retournant vers moi* :
"Et là, c'est qui la cochonne?"


Et après tout ça, on va encore me dire que ce sont les mecs qui parlent gras...

vendredi 21 décembre 2007

Ma Comm


Un mois. Un mois durant lequel je me serais tut, bien aidé que je fus par Orange dans un premier temps alors que les blocages de fac me laissaient le temps de poster.
Je passerai sur une multitude de broutilles qui sont arrivées depuis que j'ai mon appart (on se sent brutalement plus fort en ayant son chez-soi c'est fou), mais mes draps n'ont pas trop à se plaindre je pense. J'évoquerai sans doute ultérieurement certaines de mes invitées, pas nécessairement les plus glorieuses, tout du moins les plus distrayantes à lire je pense, des retours de Dos Nu, des accrochages à la cheminée (car j'ai une cheminée), des mains vraiment trop grandes, des cours du soir.
Toujours est-il que j'ai rencontré quelqu'un, je mens, j'ai découvert quelqu'un que je connaissais. Depuis longtemps. Une dizaine d'années en fait. Nous étions au lycée ensemble. C'est la meilleure amie de panda, un de mes tout meilleurs amis, celui qui s'investit corps et âme dans la destruction méthodique de sa vie. Ils sont passés voir l'appart voici 3 semaines, avec une amie commune de Lyon qui était dans les parages au moment en question.
Dès son entrée, alors que je n'avais jamais réellement été plus attiré par elle que ça, j'ai su, j'ai ressenti l'épilogue de la soirée, bien que l'épilogue n'intervint en fait que le surlendemain. Assise en face de moi, nous pratiquâmes pendant un bon moment un jeu de séduction assez évident, à tel point que le panda nous proposa de nous laisser seul après que, au fil d'une "philosophie à l'horizontale" (discussion de cul) me dit "ah mais.... tu dois être un bon coup, toi, si ça trouve on va finir par coucher ensemble toi et moi..." et que je lui répondis dans un sourire légèrement carnassier "Non, c'est pas si ça se trouve, c'est déjà à la limite de l'acquis...." avec un regard appuyé.
Je souriai à mon panda après sa proposition, puis lui répondai :
"Non, bien sûr que non, par contre je commence à avoir faim, vous vous sentiriez pas d'aller chercher à manger avec Copinedelyon?"
Je souris derrière, genre haha qu'est-ce qu'on rigole, mais 10 minutes plus tard, ils partirent nous chercher un truc à manger...
Ils ne sont pas partis bien longtemps, 5 minutes, peut-être 10, le temps que je la chope salement successivement sur son tabouret-la cheminée-l'armoire et qu'on se retrouve à moitié à poil sur la banquette. Evidemment dans ce genre de situations, on a un peu envie d'insulter l'inventeur de la sonnette, mais on se rhabille et on fait rentrer ses potes d'un air faussement innocent, limite genre je fais un peu la gueule comme si tout ne s'était pas passé comme prévu, et surtout pour qu'il n'y ait pas de question de gros relou.
Ces 5 minutes, elles m'ont fait comprendre plein de choses. Notamment que si je couchais avec elle, ça allait tout juste être mythique. Apparemment elle partageait mon engouement.
Toujours est-il qu'on s'est revus le jeudi, en tout bien tout honneur, on est allé boire un coup ensemble, on s'est très vite roulé des pelles salement dans le bar, on décide de filer chez moi, super envie de l'autre(je passe sur les détails du genre un pneu dégonflé et la voiture poussée par un quidam au milieu de la route, que j'ai pris avec une zenitude hors du commun tant je sentais que j'allais passer une nuit énorme), on arrive, je fais genre je vais faire un truc à manger vite fait. On discute pas mal, et elle me sort, comme une bombe, au beau milieu d'une conversation qui n'avait rien à voir : "Je veux sortir avec toi VK. Tu me plais, tu m'attires, il peut y avoir un truc, je veux pas que ce soit juste une histoire de cul."
Toujours dans mon trip super protectionniste, je lui ai expliqué qu'elle m'attirait aussi, mais qu'il n'y avait aucune raison de se presser, qu'on pouvait savourer chaque instant, et que si je n'étais pas hermétique à l'idée, je n'étais pas dans cette optique en ce moment. Elle m'a dit qu'elle comprenait, limite elle s'est excusée, et j'ai du couper le feu, parce qu'on commençait à baiser sur la table.
J'ai passé peut-être une des trois meilleures nuits de ma vie, à tel point qu'au lieu de la ramener le lendemain à 9h30 comme prévu, on a décalé à 11h30, puis 14h30, puis 17h... Finalement je lui ai dit de rester une nuit de plus, et je regrettais déjà ma réponse de la veille.
Depuis on s'est vus une fois par semaine, elle est super novice en plan cul, et quand je lui ai dit que je voulais plus, elle m'a dit qu'elle était perdue en ce moment, qu'elle avait besoin de se reconstruire elle, avant de pouvoir reconstruire quelque chose avec quelqu'un.
En fait, peu avant qu'on se découvre, elle a subi une opération très importante, le genre d'opérations qui lui a fait se demander si elle aurait l'occasion d'offrir ses cadeaux de Noël.
Depuis on délibère plus ou moins, on se voit de temps à autres, on finit toujours par se rouler des pelles, et à se dire que putain qu'est-ce que ce serait bien si on faisait quelque chose ensemble, parce qu'on se plaît indéniablement, parce qu'on a un niveau culturel compatible, qu'elle est intelligente, cultivée, qu'elle a de la répartie, qu'on s'envoie en l'air de manière absolument mémorable, et qu'elle a un don pour me faire sentir le plaisir que je lui donne, et que j'aurais vraiment le sentiment d'être passé à coté de quelque chose si ça n'aboutissait pas plus que ça.
Là on entre en phase de break pour cause de Noël en famille, mais je pense que ma Comm risque d'occuper quelques pages de ce blog. Enfin, pas toute seule, vu que je suis toujours célibataire...

jeudi 22 novembre 2007

My friends

free music


Il y a une chose qui m'agace prodigieusement, c'est les chaînes à la con qu'on reçoit sur tout un tas de choses, notamment l'amitié.
Aujourd'hui je vais finir ma peinture à l'appart. J'ai commencé lundi, en compagnie d'Orgueil, qui est un peu ma Valérie Damidot à moi (je parle pas de physique, hein...). J'avais demandé également à deux de mes meilleurs amis, que je connais depuis plus de 10 ans. Le genre qui est là quand on a besoin d'eux, sachant que je suis pas vraiment de nature à demander de l'aide de manière générale.
Orgueil s'était proposée spontanément, et j'espérais que l'on soit 3, voire 4 pour finir tout ça au plus vite et procéder au déménagement aujourd'hui.
Que l'on ne puisse pas venir est une chose que je conçois tout à fait. Mais qu'on ne fasse même pas l'effort de chercher une bonne excuse est franchement irrespectueux.
Le premier devait absolument allait imprimer son CV l'après-midi même. Il est vrai que c'est une activité qui prend beaucoup de temps. Quant au second, il devait... aller à la salle de sport.
Si si c'était ça son excuse.
Parfois, mes amis, je ne sais pas si c'en sont vraiment...
J'aurais une idée demain pour le déménagement.

vendredi 16 novembre 2007

Freedom


Voilà, c'est signé.

Je suis officiellement locataire d'un appartement en plein coeur du vieil Aix, un appart superbe, qui le sera d'autant plus lorsque j'aurais fait quelques menus travaux (peintures surtout, du blanc et du gris), et de la déco, parce que quitte à choisir de vivre quelque part autant se donner les moyens d'aimer y vivre.
J'ai donc fait nécessaire auprès d'EDF, France télécom, et ma ligne sera disponible sous 15 jours là bas. Fatalement, je ne l'aurais donc plus à un moment ou à un autre, ici, chez mon père.

Je suis donc bon pour un petit sevrage informatique sous peu, pour quelques jours en tout cas.

Une nouvelle vie commence. et c'est en cet instant solennel, où je me rends compte de tout ce qui a été fait pour moi, par ceux que j'aime cette dernière année, et de tout le travail que j'ai accompli sur moi, pour être ce que je suis aujourd'hui que je réalise, telle une vision de Cassandre...
Putain, ça va être un baisodrome mon appart.

mardi 13 novembre 2007

Impact

Le drame de samedi dernier allait laisser des traces, c'était pour ainsi dire certain.
Il y a de grandes chances pour que celui qui conduisait fasse de la prison ferme. ça on le savait.
Mon pote, nommé désormais Bâtard in love, lui, va se bouffer un an et demi, entre la rééduc et la chaise roulante, mais il est bien psychologiquement, très fort.
One girl's wasted, sa copine est d'une force admirable, très digne, et bien qu'elle soit persuadée d'être faible et influençable (la manipulation mentale, ça marche) c'est sans doute celle qui s'en tire le moins mal.
Pute rousse, avec sa sensibilité exacerbée, s'est complètement laissée aller à ses émotions, et d'une certaine manière, c'est une force, car c'est à mon sens un excellent moyen de franchir le cap du deuil.
Et puis il y a Le Chêne. Le Chêne, c'est le meilleur pote de Bâtard in love, le même personnage grosso modo, avec une tendance au despotisme et au directivisme, mais un bon pote. Le Chêne, c'est le mec qui en a fait baver à Pute Rousse et qui n'a réalisé qu'il avait besoin d'elle plus que comme d'un plan-cul uniquement après qu'elle se soit envoyée en l'air avec Beau Gosse.
J'avais été assez admiratif de sa manière de tout gérer depuis le début. C'est lui qui a annoncé, en tête-à-tête, à BIL que son pote y était resté, il avait plus ou moins géré son groupe de potes, à en juger par les apparences. Je l'avais contacté pour lui assurer mon soutien, parce que je savais que c'était dur pour lui, malgré tout. Il m'avait dit avoir surtout besoin de moi pour gérer Pute Rousse, qu'il ne pourrait pas lui accorder toute l'attention qu'elle mérite dans les temps à venir, et que de toutes façons si elle était dans ses plans pour les quelques mois à venir, ça n'irait pas au-delà, parce qu'il ne pourrait pas la faire suivre.
C'était une décision dure, mais j'acceptais ma tâche de Saint-Bernard. Peu de temps après, il lui a tenu les mêmes propos, je la ramasse donc à la petite cuillère, mais ça se laisse gérer.

Pute Rousse m'appelle cet aprèm, me demandant de passer voir Chêne au bar, qu'il a besoin de conseils pour remplacer BIL au bar, et je suis le seul vrai barman restant donc bon... je lui dis qu'il n'y a aucun problème, et je passe, laissant de coté les cartons.

J'ai eu le sentiment de parler à un inconnu qui me connaisse. Il m'a tenu un discours totalement irrationnel, m'expliquant qu'il allait conquérir le monde avec BIL, et que l'esprit de son défunt pote veillait désormais sur lui, que depuis une semaine, il avait vu toutes les coïncidences, qui n'en sont pas d'ailleurs, qu'il avait désormais les yeux ouverts, et qu'il avait un plan pour nous tous, qu'il allait nous permettre d'être heureux, et à l'abri du besoin. Il tire des plans sur la comète avec BIL, qui est immobilisé pour au moins 1 an et demi. Il note tout ce qui lui passe par la tête sur un cahier, il compte rédiger une nouvelle bible, faire un film sur leur vie, lui et sa famille (urbaine).
Je suis finalement parti après avoir totalement tenté en vain de le ramener un peu sur terre, et après avoir vu le désespoir dans le regard de Pute Rousse, au bord des larmes, en le voyant péter un plomb. J'ai organisé un rencontre en urgence avec One Girl's Wasted, qui m'a confirmé mon sentiment. Il semble s'efforcer de faire un blocage mental sur tous les éléments constituant sa vie avant l'accident, auquel il a échappé, étant en voiture avec PR. Son appart, il compte l'acheter, pour y vivre avec BIL, il veut racheter le bar où l'on bosse, il va bloquer sa vie à 20 ans.
C'est horrible à dire, et on fera tout ce qu'on peut pour l'aider, mais j'ai eu le sentiment que ce n'est pas une personne qui est morte dans ce drame, mais deux.

dimanche 11 novembre 2007

Dans les cartons

En ce moment je prépare pour le moins activement mon déménagement, je signe pour mon appart dans 5 jours, et le moins que l'on puisse dire, c'est que je me languis. Pourtant, plus la date approche, et plus mon coeur se fait gros, car je sais que je quitte un domicile familial pour de vrai cette fois. Il n'y aura plus de retour post études, d'appel au secours de mon papa, qui m'accueillera les bras ouverts alors que je me suis mis dans la merde tout seul, de belle-maman s'occupant de moi comme si j'étais son fils alors que rien ne l'y oblige... J'ai l'abominable sentiment d'être totalement incapable de montrer à quel point je suis reconnaissant, et du coup, je ne réagis pas. Je reste dans ma mentalité actuelle de montrer à mes proches que "je gère tout, je contrôle tout", et ça passe quelque part aussi par un contrôle de mes émotions. Je ne sais pas comment je vivrais aujourd'hui si mon père n'avait pas été là pour m'héberger à la fin de la désastreuse coloc. C'est abominable à dire, mais je ne sais pas aimer mon père. Je ne sais pas lui montrer.
Je lui ai dit, déjà, que je l'aimais. Mais je ne sais pas s'il me comprend.

J'ai une chance toute bête, celle de pouvoir dire que mon père a été un père pour moi.

Je t'aime papa.

lundi 5 novembre 2007

War is over (if you want it)

free music


C'est à se demander où elle s'arrêtera.
Samedi, je bossais je reçois un message alors que je discutais avec des clients plutôt sympas. Je lis le message, puis éclate de rire.
Dos Nu : "On se voi ds la semaine?"

Réunion de crise avec mes nouveaux potes de comptoir, qui boivent comme des trous. Je pars sur une réponse délayée du genre "Tu es d'un naturel désopilant."
Mes poivrots sortent des conneries, pour finir je décide de ne pas répondre avant au moins 3 jours, histoire de... de rien en fait, j'ai pas super envie de répondre.
Le lendemain, midi, je viens d'apprendre pour mon pote et l'accident, autant dire que je suis tendu. nouveau message de Dos Nu : "Ta décidé de plu me parler?"
Putain, écris en français merde. Je réponds quelques heures plus tard :
"Pourquoi, toi quand qqun met plus de 24h à te répondre tu en déduis qu'il ne veut plus te parler?" Une petite attaque sournoise ne faisant pas de mal.
Elle m'appelle. Je bosse. Je la rappelle en sortant du taf. Je prends mon ton jem'enfoutiste, on a une discussion d'un intérêt digne d'un script de plus belle la vie, puis :
DN : "je voudrais bien qu'on se voit, pour parler..."
Moi : "ah ouais tiens !"

Elle me propose un rendez-vous dans la semaine.
Chiche. Lundi 18h. à confirmer.

Aujourd'hui donc.
Journée de merde, Mon pote à l'hosto, tout le monde en bad, à 14h30 je pars à la salle (oui parce que le sport ça défoule des fois), après avoir vu mon pote et vu qu'il allait à peu près.
Au bout de 2h30, quand j'ai commencé à sentir mon corps s'effondrer, j'appelle Dos Nu, pour lui fixer un lieu. Répondeur.
Je vais à la douche, je prends mes affaires, et je me barre chez mon père, alors que je suis déjà sur Aix, et que le rendez-vous est une heure plus tard. Le Mec Bien m'appelle, autant dire, nu super pote que je regarde gaché sa vie avec un indéniable talent.

"Tu fais quoi?"
"Je rentre chez moi."
"Et Dos Nu?"
"Je le sens pas. Au pire, je lui rends la monnaie de sa pièce, au mieux, j'esquive un plan foireux."
"Non, mais c'est impossible qu'elle vienne pas. Interdit. Après tu dis que c'est elle qui sait pas ce qu'elle veut?"
"Bon on fait un marché, je viens de me payer un lecteur MP3, si tu as raison, je te paye 40€ d'herbe (faut savoir commercer avec lui) si j'ai raison, tu me payes le lecteur."
"Sûr qu'elle vient."
"Tenu?"
"Tenu."

J'arrive devant chez moi. Mon portable me gratifie de son ignoble sonnerie sms non personnalisable. Je regarde l'heure : 17h41. Merde il avait raison. J'ouvre :
"Pa possible"
C'est bien elle fait des progrès, au moins elle prévient maintenant. 19 minutes avant etavec un vocabulaire super primaire, mais elle prévient. Je souris, plutôt content de moi :
"MDR tu viens de me faire gagner 40€. De toutes façons, j'étais persuadé que tu allais foirer, je rentre à peine chez mon père. A un de ces jours."

La semaine prochaine, je lui apprends les phrases avec sujet verbe et complément.

Goût amer

J'arrive pas à dormir.
Un ami a eu un très grave accident de voiture cette nuit, et un de ses amis que je connaissais et appréciais est mort. Mon ami est à l'hôpital, mais est hors de danger.
C'est un sentiment terrible que j'avais perdu.
Son ami avait 20 ans. Le matin en se levant, il a du prendre sa douche, s'est préparé, a peut-être branchouillé une fille qui lui plaisait par texto, en souriant et en se disant que ça allait se passer. Il a du dire au revoir à ses parents à l'arrache, sans y faire attention, en se disant qu'il aurait le temps de leur parler plus tard. Il a du passer une super bonne soirée, se taper des fous rires avec ses amis, et peut-être s'est-il dit qu'il vivait des moments parmi les meilleurs de sa vie.
Sûrement pas que c'était les derniers.
Le pire dans cette histoire, c'est que s'ils n'avaient pas picolé, tous, peut-être serait-il encore vivant. On le sait tous. Ils étaient défoncés, ils sortaient de boîte, ils se sont plantés tout seuls. Ce n'est pas la première fois que ce genre de chose me touche de près. Et pourtant, je sais pertinemment que je conduirais encore bourré, parce que je reste un sale petit trou du cul inconscient.
Demain, j'irai voir mon pote, et je lui offrirai un lecteur MP3, en ayant pris soin de mettre des trucs qu'il aime dessus, histoire qu'il se fasse pas totalement chier. Vu qu'il peut se servir que de sa main droite, même les consoles portables il peut pas s'en servir. Bouquins non plus.

Demain, en vous levant, pensez à American beauty :

"Vous vous rappelez, ces affiches qui disaient 'Aujourd'hui c'est le premier jour du reste de votre vie' ? et bien c'est vrai tous les jours, sauf un : le jour de votre mort."


*y revient, à 1h15, parce que ça le travaille toujours*

En fait, je suis tout à fait incapable de considérer la fin de la vie. Je l'ai réalisé à 13 ans et demi, en perdant mon grand-père. Pour moi, la mort n'existe pas. C'est un proche qui choisit de partir très loin, dans un endroit où je ne le reverrais jamais. Je sais que cette vision de la chose est puérile, mais je suis incapable d'appréhender la mort telle qu'elle est. On nous gave de morts à la télé, à tout bout de champ, à tel point qu'on s'y sent habitué.
En cela, je conçois les modes de pensées philosophiques super égoïste, du genre du solipsisme qui part du principe qu'on est le seul réel. Du coup, la mort semble beaucoup plus facile à affronter, tout le monde peut mourir, on s'en fout, nous créons inconsciemment notre propre réel. Notre propre mort annihilant le réel, nous n'avons pas plus à la craindre.

Le solipsisme, c'est la lâcheté au service du courage.

samedi 3 novembre 2007

Vampire émotionnel

Hier soir, resto avec orgueil. Nous ne nous sommes pas vus depuis un mois, plus même, depuis la dernière rupture officielle et définitive prononcée par la demoiselle vers la fin septembre. Je l'ai eue au téléphone quelques jours auparavant, et je l'ai sentie, même si la demoiselle a pour principe de ne jamais montrer la moindre émotion, relativement fébrile.
Orgueil, c'était un peu mon dernier espoir, tant notre relation a pu être fusionnelle (j'aime pas utiliser ce terme, il a été relativement galvaudé, mais j'entends en son sens original), tant du point de vue sexuel que relationnel, nous avons traversé la zone à risque du besoin compulsif de l'autre.
Comme à mon habitude, j'ai soigneusement gâché la merveilleuse relation que j'avais construit au bout de quelques mois, mais j'ai eu un sentiment inhabituel de manque et de regrets.
J'arrive devant chez elle, je l'attends en triturant vaguement mon portable (j'aime faire des mini sonneries sur mon pc et les attribuer en fonction de quelle personne telle ou telle chanson m'inspire) elle ouvre la porte et sort.
J'ai plusieurs fois eu ce sentiment, en revoyant une ex quelques temps après une rupture délicate. Elle est magnifique. Je ne vois plus tous ces défauts qui me faisaient ne plus avoir envie d'elle. Son maquillage met en avant le vert intrigant de ses yeux. Elle s'est fait des rajouts, j'avais raison de l'interdire de coiffeur, les cheveux longs lui vont bien.
Nous nous sourions, puis allons dans un resto où j'ai cent fois voulu l'amener, mais où le destin (ou le jour de fermeture, les vacances, les jours fériés, le "complet" au téléphone... ) s'était toujours refusé à nous laisser entrer ensemble.
Il est évident que nous passons pour un couple, ou pour un couple en devenir.
Nous nous racontons nos vies, tous les chamboulements qui sont intervenus dans ma vie, elle me demande si la rupture y est pour quelque chose, elle semble penser que son départ de ma vie m'a beaucoup apporté, et c'est un sentiment qui semble lui peser un peu.
Je lui parle de mes motivations, de l'appartement qui me tend les bras, de la fac, du sport, de boulot, de tout ce qui fait ma vie aujourd'hui, qui fait de moi quelqu'un de différent d'il y a 3 mois. On parle de mes aventures. Je l'épargne un peu. Je lui dis qu'il n'y a rien eu de sérieux, ce qui n'est pas faux, mais je ne lui dis pas que j'aurais aimé que ça le soit. Elle s'amuse, mais rit un peu jaune, de voir que c'est moi qui est fait de la merde après nous, alors qu'elle m'avait dit qu'elle faisait souvent de la merde en fin de relation sérieuse. Elle me dit qu'elle n'a connu personne depuis moi. Long silence. J'ai le sentiment de l'avoir trompée, même sans être avec elle. Je m'entends prononcer un "Tu m'as manqué". Merde je suis con moi ou quoi??? Non pas que ce soit pas vrai, mais l'utilité de telles paroles pour cette relation est perdue et ça je le sais.
"Tu me manques aussi. Mais je préfère que tu ne le saches pas."
La salope. Exactement le genre de formule que j'aimais chez elle. L'ambiance est nostalgique, mais pas foncièrement triste. Je commence à apprécier cette mélancolie qui s'empare de nous. Nous quittons le restaurant, mais restons ensemble encore quelques heures.
Des heures de larmes, de baisers dont on dit que "c'est pas bien..." avant de les rendre et étreignant l'autre, de regrets éternels de cette relation qui n'aura plus lieu, et je fais en sorte, dans un accès étrange de masochisme ému, de prolonger cette souffrance qui, au fond, n'en est pas vraiment une, puisqu'elle est partagée avec elle.
Je ne veux pas qu'elle m'oublie. Je ne veux pas qu'elle cesse de m'aimer.

Je n'ai aucune envie de lui rendre sa liberté, ses sentiments, je les séquestre, je veux qu'elle m'aime, je me nourris de ça.

Ce matin, je me suis réveillé avec le sentiment d'avoir passé une bonne soirée.
Je suis un putain de salaud de vampire émotionnel.

jeudi 1 novembre 2007

Mes ex

free music


Personnellement, j'apprécie énormément, dans le courant d'une relation sérieuse (ndvk : une relation qui dépasse quelques mois, dans mon cas) d'aborder le sujet des ex, avec tout ce que cela a de malsain en soi. Par le biais des ex, on apprend parfois plus sur une personne, de part l'image qu'on aura eu de la relation passée de l'autre, que par le biais de la relation que nous-même vivons avec. Peu de personnes aiment que l'autre parlent de ses ex, de manière générale, l'ex doit être dans tous les cas de figure une obscure connasse que l'on déteste, chiante au possible, qui baisait mal, puait de la gueule, n'avait rien dans la tête et nous imposait des séances de shopping où on n'avait pas le droit d'acheter quoi que ce soit tous les 2 jours (et qu'en plus c'était à nous de payer), ou un infâme bâtard à petite bite, éjaculateur précoce, idiot, avec des potes débiles qui l'entrainaient toujours dans des plans foireux, un raté tout juste bon à faire des inventaires dans des usines de confettis, infidèle (ah non, pas infidèle, question de fierté, faut pas le dire il paraît), menteur, filou, radin, que personne n'aimait autour de vous.

Moi mes ex, je les aime.

Vraiment. C'est un point de vue qui m'a posé pas mal de problèmes dans mes relations, mais qui paradoxalement, a permis de me donner une image de mec bien au final, car j'en parle avec beaucoup de respect, en général.
Bon, sauf une. Mais elle m'a vraiment cassé les couilles.
Ces instants uniques, où l'on avait le sentiment que l'autre était tout pour nous, où, putain de bordel de merde, on était persuadé en son fort intérieur que non, jamais plus nous n'aurions le besoin de toucher un autre corps que celui si parfait qui s'offrait à nous, ces sourires, ces regards, ces phrases qui ne sauraient sortir de ce lien qui ne peut, quoi qu'on fasse, n'être véritablement compris que des êtres constituants ces deux extrémités...
Bien sûr, un jour, ces personnes que j'ai parfois idéalisées, pour ne pas dire sacralisées, sortent de ma vie, le plus souvent, par ma faute, parce que je sens que nous avons vécus ce qu'il y avait de plus beau à vivre entre nous, peut-être parfois à tort, mais je préfère regretter d'avoir quitté quelqu'un de d'être resté avec.
Des ex, j'en ai très peu, 7 en fait. Les autres sont des ex-quelquechose, ex-plan cul ex-baise, mais rentrer dans la sphère sacrée de celles dont je me souviendrais encore au jour de rendre mon dernier soupir se mérite. Elles sont ce que j'ai eu de plus beau dans ma vie, et il n'est pas un jour sans qu'un pincement au coeur concernant l'une d'elles ne me fasse sourire avec une certaine nostalgie. Une chanson, une expression bien souvent, un objet, un lieu.

Je ne pourrais jamais les remercier assez de tout ce qu'elles m'ont permis de vivre, autrement qu'en gardant un peu en moi de l'amour qu'il y a eu entre nous.

Elles sont mon paradis, car elles sont mes souvenirs.

mercredi 31 octobre 2007

Fair play

Je dois reconnaître que je suis plutôt un individu relativement malsain. Sans doute est-ce du à la perte de pas mal des illusions qui faisaient de moi un garçon attendrissant autrefois, que j'arrive encore très bien à jouer quand je pense que ça peut m'être utile. Mais disons que de manière générale, je ne mens pas par amour du jeu.
D'une certaine manière je dirais que "Dos Nu m'a niquer".
Après une semaine (passée) que nous qualifierons de pseudo idyllique, pendant laquelle j'ai appris consécutivement qu'elle :
- tenait à moi
- voyait notre relation comme une relation qui sortait de l'ordinaire
- aimait dormir dans mes bras, qu'elle s'y sentait à sa place
- avait parlé de moi à son ex, et que ça lui avait semblé totalement naturel
- avait besoin de moi, car je l'apaisais (je suis un garçon très apaisant, c'est de notoriété)
et où elle m'a séquestré 4 nuits sur 5 et offert des cadeaux d'une certaine valeur qu'on offre pas franchement à un mec d'une semaine, nous sommes arrivés au vendredi, la fameuse soirée chippendales au bar.

En passant, les Chip, je les adore : ils viennent, ils chauffent une salle pleine à craquer de 200 gonzesses en furie, ils se barrent, en nous laissant (les barmans et serveurs) seuls au milieu, avec une seule mission : survivre (et garder son pantalon).

Parenthèse close, au beau milieu de la soirée, j'envoie un message à Dos Nu, qui me répond assez vite généralement. Pas de réponse, mais bon je psychote pas encore, je sais qu'elle devait sortir, c'est pas dit qu'elle ait entendu son portable, je lui laisse un second message lui disant que j'ai survécu à la soirée Chip, et je vais me coucher. Elle reçoit le message (cf AR) vers 3h30 du mat. Je pars bosser le lendemain, pas de nouvelle de la journée, et là par contre, je commence à psychoter, parce que j'ai horreur de ne pas avoir de nouvelle. Mais je ne rappelle pas, jusqu'au soir, où elle me répond joyeusement et l'air de rien qu'elle est en famille, qu'elle n'a pas beaucoup dormi eu égard de la sortie de la veille, mais apparemment tout va bien. On reste sur "on dort ensemble dimanche soir".
Dimanche soir, donc après avoir survécu au resto familial du samedi, je l'appelle en sortant du boulot et tombe sur son répondeur.
"Ok."

Je rentre chez moi, un poil rageux, ronge mon frein, puis part boire un coup avec Mlle Delerm (une fille de 1973 pour ceux qui n'avait pas compris le rapport) qui m'avait textoté plus tôt. Mlle Delerm, elle est très belle. Elle est de celle sur lesquelles les mecs se retournent, de celles que les mecs ont du mal à regarder dans les yeux. J'étais parti dans l'idée de la niquer. Devant elle, je la regardais, je regardais mon portable.... Pas envie. Cette connasse en dos nu m'avait coupé mes crocs.
J'ai donc fait appel à ma somptueuse excuse de la migraine ophtalmique (c'est horrible, les migraines ophtalmiques, mais ça fait une bonne excuse quand y a besoin) et je suis rentré chez moi marronner au téléphone avec mon frère d'armes. Je survis à la soirée, mais je sais déjà que j'ai perdu. C'est ma défaite annuelle.
Lundi, fac, tout va bien, je me vide un peu la tête en me la remplissant, puis salle de sport avant le resto de 26 ans avec les potes.
Ma dream team, tout ceux qui sont dans mon coeur et n'auront jamais si tout va bien connaissance de ce blog, sont là, pour me faire le plaisir que nous repassions une soirée tous ensemble comme nous le faisions autrefois. Soudain, un texto. Dos Nu. Après 48 heures d'un assourdissant silence, la voilà qui vient me parler. Presque fébrile devant la profondeur de ce qui va m'être écrit, j'appuie avec bravoure sur le bouton indiquant "lire" et fait face dignement à ses ots que nous qualifierons de terribles :
"Tu doi etr o resto av t pot.Jesper ktu pass une bone soiré.Bisous!"

Eh oui, c'est horrible, mais cette jeune fille est une accroc du langage sms de toute évidence.
Blague à part, qu'est-ce qui peut bien passer par la tête d'une gonzesse, après 48 heures de silence, pour envoyer un message aussi bateau et merdique à un gars? Un fourbe et pernicieuse tentative pour tenter de lui niquer sa soirée d'anniversaire en faisant en sorte qu'il se prenne la tête d'autant plus?
Ok, dans ce cas, j'ai baisé avec le diable. Bon petit cul d'ailleurs.
Bref, heureusement, j'avais déjà pas mal d'alcool dans le sang (ouais bah c'est mon anniversaire merde) donc j'ai pas franchement psychoté, j'ai du lui répondre une heure et demi plus tard.
Mais c'est en partant du resto, seul dans ma voiture, pour aller boire un coup (rooh ça va....) sur Aix que j'ai recommencé à cogiter... et puis bon j'étais bourré, j'ai pris mon téléphone, je l'ai appelée. Evidemment, je ne me souviens pas exactement de ce que je lui ai dit, mais ça tournait autour de thèmes du type "Tu sais pas où t'as mal" et "ce ptit jeu m'a gonflé".

La vérité, c'est que j'aurais au minimum aimé avoir des explications, car c'est ainsi que les adultes procèdent. Là, elle a fui, se soustrayant au combat avec une couardise que je n'aurais pas cru d'elle. C'est un manque de classe flagrant. Elle se plaignait souvent de n'avoir jamais "été la fille qu'on n'aime", mais je pense tout simplement que le problème vient du fait qu'elle ne le veut surtout pas. Dommage, je ne saurais sans doute jamais pourquoi.

En tout cas, j'aurais bien aimé la découvrir, mais elle a fait un choix différent, celui de faire partie du passé.
On passe à la suite !!

jeudi 25 octobre 2007

Joyeux anniversaire

Tadam j'ai 26 ans. Youpi. Qu'on me trouve des tessons de bouteilles, que je m'ouvre les veines.

Vendredi Dos nu et moi avons passé notre première nuit ensemble. Le lendemain elle faisait sa crémaillère, et je rencontrais donc les copines (qui auront été le lendemain, à l'origine d'un plébiscite en ma faveur, mais on y reviendra plus tard) et des potes. Et l'ex-plan cul. que nous nommerons donc Mr Sale. Elle m'en avait brièvement parlé, comme d'un furieux connard, donc je le sentais pas.
J'arrive à la crémaillère, 3 filles m'accueillent :
"Tu es Venuskiss, c'est ça?"
Je relève un sourcil, un peu surpris par le comité d'accueil :
"Moui..."
"Dos nu elle gère pas un brin... elle est défoncée ça fait trois heures qu'on s'occupe d'elle..."

Là dessus, Dos Nu arrive, percutant deux murs à la manière d'une boule de flipper, et vient me rouler une grosse pelle. Je reste stoïque, croyant dans un premier à un excellent jeu d'actrice tant ça semble surjoué. Mais non, elle est bel et bien démontée comme une tente de camping, à en juger par son goût alcoolisé. La consigne est "pas de pelles devant tout le monde". Moi ça me va, limite ça m'arrange même. Je la laisse vaquer à ses délires enivrés, commence à discuter avec les copines locales, jaugeant un peu du regard Pas Classe n°1, qui ne me parait pas si terrible. Je passe une bonne partie de la soirée à entendre "c'est donc toi venuskiss?" ce qui me laisse à penser que je me suis plutôt gavé. J'ai même un mec que je ne connaissais pas qui m'a félicité. Ça fait toujours plaisir. La soirée se passe, je ne me sens abominablement pas à ma place, je décide de me barrer, cherche Dos Nu des yeux, et la trouve en train de rouler une pelle à Mr Sale. Je relève un sourcil, tourne la tête vers une de ses copines, regarde à nouveau, puis fixe la scène avec un petit sourire et la tête légèrement penchée sur le coté. Elle ouvre les yeux, me regarde, le pousse, et part en courant aux chiottes. Je retourne la tête vers la copine qui se passe la main sur le visage d'un air désespéré, puis s'engage vers les chiottes en vrai amie, lui tenir les cheveux pendant qu'elle rend tripes et boyaux. Je repose mes affaires, et reprends une discussion avec un quelconque présent. Je ne me sens toujours pas à ma place mais bon. Un moment passe et les vomissements se sont transformés en crise de spasmophilie, ce qui est bien, aussi. Un petit attroupement a lieu autour des restes de Dos Nu, qui part dans une furieuse crise de larmes. Je décide que la soirée a atteint un niveau d'immersion suffisant pour qu'il soit temps que je parte à la nage vers des horizons plus respirables. Je prends mes affaires, m'approche de la salle de bain, juste à temps pour entendre brièvement "... mais je suis trop conne, j'ai jamais été amoureuse, et là, là, j'embrasse l'autre con devant lui..."
Pas vraiment préparé psychologiquement, j'ouvre de grands yeux tout étonnés, son coloc se retourne (on a même pas été présentés) :
"Euh... Salut... venuskiss c'est ça?"
"Ouais. Bon euh... dis-lui de m'appeler demain."
"Ok euh... désolé pour la soirée, je..."
"Ouais, moi aussi."

Et je me casse. J'ai une furieuse envie de faire demi tour, de rentrer dans l'appart, virer tout le monde de la salle de bain, pour pouvoir rester seul avec elle, lui parler. Situation de crise, j'appelle mon frère d'armes qui est sur Lyon, celui avec qui on fait de la merde en team (et nous le faisons bien). J'expose la situation et parle de mon envie de faire demi-tour. Il estime que ce n'est pas la meilleure chose à faire, que je suis parti avec classe, que je devrais rester là-dessus. Il aurait plus été dans ma nature d'y retourner, mais je finis par l'écouter et rentre chez moi, estimant qu'un silence radio total ne serait pas plus mal.
Et là, vraiment, j'ai chié.

Le dimanche elle m'appelle penaude, on convient de se voir le soir. Elle s'excuse pour le n'importe quoi de la veille, je lui dis que je m'en fous un peu, ce qui est faux, mais bon du moment qu'elle le croit... Elle est allée l'après-midi régler ses comptes avec Pas Classe n°1, et semble penser avoir résolu son problème avec lui. On finit par passer la nuit ensemble. Les jours suivants, on passe du temps ensemble, et je sens qu'il y a passage à l'étape 2, avec attachement et besoin de l'autre, autant chez elle que chez moi, ce que je n'aime pas trop. Y a des chances pour qu'elle soit mon amoureuse des 3 prochains mois, voire 6, avec qui je vivrais un super truc avant que définitivement ce ne soit plus possible et qu'on se sépare. L'exploitation de la passion quoi.

Hier soir, je finis le boulot, j'ai officiellement 26 ans, c'est la dood, alors je vais passer la nuit avec elle pour me remonter le moral, et parce que j'ai envie de la voir tout connement. Elle m'a fait deux cadeaux, deux cadeaux super qui ont du lui couter un bras en plus, et ça me gêne, mais elle s'est gavée parce qu'ils me plaisent vraiment, et que généralement on ne m'offre que des cadeaux absolument pas en rapport avec mes goûts.
On passe un bonne partie de la nuit à parler, elle me dit qu'elle tient à moi, qu'elle veut pas me mentir. Elle me raconte le désastre du samedi soir. dont elle a honte d'ailleurs.
J'aurais vraiment pas du partir, j'ai totalement chié.
Après avoir gerbé ses tripes ses copines lui ont filé des cachets pour que ça aille mieux, sachant que le cocktail fumette cachets et alcool n'a pas du être génial. Semi black-out pour la suite, elle a été rejoint dans la salle de bain par Mr Sale. Bien qu'elle vienne de passer une heure à gerber, ils ont baisé, puis il s'est barré (la classe, un point pour lui), puis elle est sortie de la salle de bain et a commencé à rouler des pelles à un autre gars qui trainait par là., avant qu'une main ferme ne vienne la tirer en arrière et lui dise d'arrêter ses conneries, puis la couche.
Elle me raconte tout ça, je suis dans le lit en face d'elle, je vois bien que ça lui pèse de me raconter tout ça. Mais elle a besoin que je le sache. Dans ma tête une petite musique :
"Joyeux anniversaire... joyeux anniversaire..."
Je suis donc face à une situation où mon choix est réduit : passer l'éponge, expulser, ou en faire autant. J'ai une sortie de prévue ce soir avec jambes en l'air à la clef. Mais je suis moyen chaud, mon anniversaire me fout le moral en l'air en général et j'ai tout sauf envie de sortir.

Je ne sais pas encore ce que je vais faire.
Mais bon me connaissant, ça me fait déjà une raison de moins de me retenir de faire de la merde dès que l'occasion va se présenter...

PS numérologie : Il y a une jeune fille avec qui je suis en cours qui me plait tout particulièrement. Apparemment y a un retour. Hier j'ai vu sa date de naissance... c'est encore un 25...

mercredi 24 octobre 2007

Numérologie

free music


Je suis un individu plutôt cartésien. Je ne suis pas superstitieux, ni croyant, l'horoscope ne me distrait que lorsqu'il me prédit des parties de jambes en l'air avec modification radicale de la vie affective et changement de partenaire parce que j'ai la lune dans Venus, et je ne crois pas que des revenants nous observent lorsque nous dormons ou ce genre de conneries.
Mais (oui, parce que cette intro, elle puait le "mais" quand même) il y a une chose dans ma vie que je considère être le fruit d'un malicieux hasard, tout en tachant de me convaincre qu'il ne s'agisse là de rien de plus que d'amusantes coïncidences.
Des dates reviennent, quasi systématiquement, dans ma vie.
Ainsi, Dos Nu m'a-t-elle appris l'autre soir (j'ai au moins 5 articles de retard rien que sur Dos Nu) que sa date de naissance (bien qu'elle l'ignorât, naturellement) s'avérait être exactement la même que ma dernière histoire sérieuse en date, tout juste antérieure à la naissance de ce blog, que nous appellerons ici Orgueil. Dos Nu m'amuse et me plaît beaucoup, aussi vais-je sans doute exploiter plus loin la relation que nous avons. Mais du point de vue des probabilités, combien de chances y avait-il pour que je rencontre une fille qui soit née le même jour du même mois de la même année que ma dernière vraie "ex" en date??
Orgueil, que j'avais quittée sans y prêter attention le jour "anniversaire" de ma rupture avec "La Mariée" qui fut une histoire plutôt crève-coeur dans le genre.
Orgueil, que j'avais trompée complètement ivre mort, le jour de nos 3 mois de relations, pour la seule et unique fois, avant que je n'embrasse une autre fille, le jour des... 4 mois.
Orgueil, que j'avais quittée au bout de l'exact même nombre de jours que ma relation précédente (dite "La chieuse").
Pourquoi TOUTES mes histoires sérieuses ont commencé soit en avril, soit en novembre, immanquablement? Pourquoi TOUTES mes histoires sérieuses sont nées des 22 ou des 25?
Pourquoi sur mes 7 histoires sérieuses, le premier baiser eut lieu 4 fois le jour de l'anniversaire d'un de mes meilleurs potes (qui sont un noyau dur de 6???)?

Pourquoi toutes les réussites dans ma vie sont arrivées un 6??
Bref... Je ne suis pas enclin à croire au hasard, mais je suis face à un tel nombre de chiffres coïncidents que je me suis dit que ça valait le coup d'en bavasser quelques mots.

samedi 20 octobre 2007

Coup de pouce 1.0

J'aime rarement les groupes en live, qui jouent leurs compos faites à l'arrache semi défoncés dans le garage de maman, et viennent gâcher l'ambiance d'un bar et le goût d'une bière. Avant-hier à l'intermédiaire, à Marseille, j'ai eu la chance d'entendre the Portalis, un groupe de Gardanne, extrêmement agréable dont les compétences sont indéniables.

Donc, je link.

The Portalis

Je vais retourner les voir, parce qu'ils m'ont scotché, vraiment je suis resté jusqu'à la fin alors que la pote avec qui je buvais un coup était partie, j'ai adoré, ils manquent encore un peu de présence sur scène, mais sinon ils sont au top.

jeudi 18 octobre 2007

Pute Rousse est formidable

free music


Hier soir, ayant bossé (tout confondu) 28 heures au cours des 34 dernières heures, j'étais pas super motivé quand ma Pute Rousse m'a proposé d'aller "boire un coup" (traduction, se bourrer la gueule en se roulant des pelles à l'occasion) sur Aix. Et puis, une fois le taf effectivement fini, c'est vrai que je me sentais bien de décompresser, alors nous voilà partis. On arrive dans notre lieu de luxure favori, où un groupe faisait des reprises, très sympas d'ailleurs. On se cale devant, Pute Rousse étant assise sur moi. On se roule un peu des pelles, mais rien de méchant. Un mec rentre, passe devant nous, on se regarde avec Pute Rousse :

"Tu nous chopes ça ce soir?"
"Allez !!"

On rigole de notre super vanne, on boit encore un coup, une fille passe devant nous, un dos nu magnifique, et se cale à peu près en face de nous. Jeu de regard, Jess capte, tourne la tête vers moi avec un large sourire :

"Tu sais que tu es en train de te faire déshabiller du regard?"
"Ouais..."

On décide d'aller chercher à boire, le temps de revenir, plus de Dos Nu, et Beau Gosse est dans le fond de la pièce à discuter avec ses potes. On décide de faire les piliers de comptoir (le barman est mon ami là-bas désormais), puis Pute Rousse va pisser. Elle revient un bon quart d'heure après, j'arrête de discuter avec mon voisin de comptoir, et voit Beau Gosse derrière elle. J'éclate de rire, assez admiratif je dis bonjour au gars, qui a l'air un peu perdu, histoire de le mettre à l'aise et on commence à parler de Pute Rousse.

CUT SCENE N°1Pute Rousse part aux toilettes, monte les escaliers deux à deux, commence à s'ausculter devant l'immense miroir des chiottes, qui sont mixtes.

"Non mais ça va, t'es belle..."

Elle se retourne, Beau Gosse est derrière elle.

"Ouais je sais. Mais bon ça coute rien de vérifier"

Trois minutes de tractation plus tard, roulage de pelles romantiques dans les chiottes

"Mais euh... et ton mec?"
"C'est pas mon mec c'est mon barman !!"


Toujours est-il que le monsieur était avec ses potes, donc il fallait une récupération du numéro, et elle avait laissé son sac sur le comptoir. Le mec se barre, on éclate de rire, je marronne parce que Dos nu a disparu, je me reporte sur une fille en face de moi qui est en train de s'habiller pour partir, on parle à peine, mais elle me dit qu'elle vient souvent et qu'elle sera là mercredi prochain. Le temps qu'elle me lance un regard légèrement incendiaire en montant les escaliers pour sortir, et pute rousse hurle avec la discrétion d'une sirène de police lancée à pleine de vitesse "oh comme elle t'a violé du regard !!!". Je lui rends la pareille dans un sourire et elle se barre.

On rit, on picole encore un peu. Je réalise qu'elle a chopé et pas moi, et que quand même c'est intolérable. Je tourne la tête et voit un somptueux Dos Nu qui passe. Je bloque une seconde, Pute Rousse le constate, suit mon regard et se tourne vers moi à moitié Morte de rire :
"Non !!!"
Moi *large sourire* : "Si."

Je la suis vaguement du regard, elle monte aux chiottes (les chiottes sont un endroit hyper stratégique dans ce lieu), je repicole avec ma Pute Rousse, qui part à son tour aux chiottes. Elle revient toute excitée :
"Tu vas jamais croire ce qui vient de se passer. Je suis montée pisser (la classe incarnée ma pute rousse) qui sort des chiottes? Dos nu. Elle a oublié ça dans les chiottes."
J'aurais mieux fait de pas y croire en fait, après coup j'ai su que...


Elle me tend un bracelet. Du pain béni. Je lève les yeux et voit Dos nu

CUT SCENE N°2
Pute rousse remonte aux chiottes, Dos nu attend devant elle. Hyper avenante comme toujours, Pute rousse commence à lui taper la discute.

Dos nu : "Mignon ton mec..."
Pute Rousse : "C'est pas mon mec, c'est mon barman !! Et tu lui plais bien aussi..."
DN : "ah ouais?"
PR : "Carrément. Tu sais quoi? Passe-moi ton bracelet."
Je pose les yeux sur Dos nu, puis sur le bracelet. On se retrouve plus ou moins par le hasard de la marée humaine face à face.
"Je pense que ceci t'appartient."
Elle fronce légèrement les sourcils
"Tu étais en haut?"
Je lui lance un sourire craquant :
"Non, à vrai dire c'est ma pote qui me l'a filé pour que j'ai une excuse valable pour venir te parler."

On commence à parler de ce qu'on fait, au bout de trois minutes y a un blanc dans la conversation, donc bon, un blanc les yeux dans les yeux, on est plus ou moins obligé de se rouler une pelle.
Ele est avec des potes à elle, donc on se roule des pelles 5 minutes, je récupère son numéro, et je la laisse partir en promettant de l'appeler le lendemain.
Pute Rousse revient:
"Alors?"
"Alors pelle, numéro, rencart"

On repicole. Donc je dois encore retourner pisser.
Je tombe sur Dos Nu et ses copines en train de discuter, je fais un sourire de masse mais en regardant Dos nu, je fais ce que j'ai à faire, je me lave les mains, je vais pour rouler une pelle à Dos nu, puis réalise que les chiottes c'est trop glauque. On fait 3 pas histoire de plus vraiment être dans les chiottes, et au bout de quelques pelles :

Dos Nu : "Non, là, faut vraiment que je te revoie."
Moi : "Ok, si tu insistes" *sourire*
Dos Nu : "mais faut que je te dise un truc d'abord."
Moi : "Ok, il s'appelle comment ton mec?"
Dos nu : "non" *rire* en fait quand je suis arrivée, je t'ai vu, mais j'ai cru que tu étais avec Jess"
Moi : "Ah ouais non mais si on commence à tirer des conclusions hâtives sous prétexte que des gens se roulent des pelles..."
DN : *rire* "non mais en fait... je suis sortie avec un autre gars avant toi dans la soirée"
Moi : "Et?"
DN : "Ben.. rien, je voulais juste te le dire quoi"
Moi : "Ah d'accord"

On reprend le roulage de pelles en cours, puis on redescend en essayant d'être discrets. Pute Rousse est sortie, elle a cru qu eje m'étais barré. Elle est sortie pour me téléphoner. Je vais la chercher, on repicole, on se raconte nos merdes, on se dit qu'on est les rois du lieu, et Pute Rousse retourne voir beau gosse.
Dos Nu arrive morte de rire vers moi.

Moi : "Hmmm...?"
Dos nu : "Tu sais le mec dont je t'ai parlé?"
Moi : "Non...."

Crise de rires, on finit tous à la même table, Beau gosse et Pute Rousse, Moi et Dos nu et les deux copines de Dos nu avec les deux potes néerlandais de Beau gosse.
Pute rousse est définitivement formidable.

mardi 16 octobre 2007

Déloyal

Une drague, c'est jamais à 100% de l'improvisation, même s'il y en a toujours une part. Même dans le cas d'une rencontre totalement fortuite, on a toujours plus ou moins des attitudes prévues en cas de nécessité, des gimmicks, des petits sourires en coin suivis d'une mordillage de lèvres qui font mal, bref, même quand on avait pas prévu le coup, on ne part pas totalement à l'aventure (sauf à 17 ans, mais il faut bien faire ses armes).
Mais quand la drague est prévue de plus longue date, là, ça peut carrément tourner au guet-apens. Ainsi, la jeune fille qui avait eu la charmante attention de me contacter sur msn sans que nous ne nous soyons ne serait-ce que parlés et moi-même avions convenu de nous voir hier après-midi dans le seul et inavouable but de... travailler notre anglais, car je tiens à rappeler qu'exceptionnellement, j'ai décidé d'être un étudiant hors pair cette année. Nous retrouvons donc à l'heure indiquée devant la BU, faisons notre devoir, puis je lui propose d'aller réviser du vocabulaire dans un parc tout proche, les premiers chapitres de notre bouquin étant sur le corps humain. J'avais au préalable fait des frais considérables en achetant du raisin avant d'aller à la fac.
C'est un peu le principe "Apprendre en s'amusant" avec un petit coté honteusement érotique, surtout en public. On s'installe dans l'herbe, face à face, puis je commence à l'interroger. Une première erreur sur une partie du corps humain... Je pose un grain de raisin sur la partie en question, puis fait doucement rouler le grain en question sur son corps jusqu'à sa bouche. Instant d'intense hésitation, elle regarde à droite, à gauche, on n'est pas seuls quand même, je crains, elle le sait...
"T'abuses..."
*sourire en coin, mordillage de lèvre inférieure*

On continue ce petit jeu, puis quand je commence à réellement la soupçonner de commettre des erreurs volontaires, je ferme le bouquin.

"Au fait, j'ai un truc pour toi."

Je dois reconnaître que cette jeune a une culture musicale assez prodigieuse, on va dire que ça rattrapera partiellement sa tendance aux préjugés (qu'elle reconnaît et assume) et plus généralement sa tendance à surfer à droite qui m'horripile un peu.
Mais ne pas connaître Teardrop de Massive attack, c'est un peu comme ne pas connaitre l'importance érogène du clito chez une fille, c'est une grave erreur. Supposant qu'elle devait à peu près avoir conscience de la seconde partie, j'ai pris mon lecteur mp3 pour rattraper la première. Je lui glisse l'écouteur n°1 à l'oreille, puis récupère le second. Je profite sauvagement de la promiscuité engendrée par la faible longueur du câble de l'écouteur pour m'approcher de son oreille libre.
Elle me tanait depuis qu'on s'était parlés pour connaître mon âge, c'est donc tout naturellement que je lui souffle à l'oreille : "J'ai 26 ans."
Le temps d'effleurer fourbement sa joue de la mienne, et pouf roulage de pelle.

Bon vous allez me dire que je savais à l'avance que c'était gagné avec elle, ou presque, donc pourquoi ne pas avoir fait plus simple?

J'aime bien quand c'est joli...Et pis j'aime bien qu'on se souvienne de moi.

Toujours est-il que cette jeune fille sera désormais connue en tant que "la jeune fille au raisin"

Quoi de plus naturel...



Il est des choses qu'on ne réalise qu'assez tard, finalement. J'en veux comme exemple le déluge de feu, de sang et de larmes que certains ont cherché à faire passer pour la soirée de mes 20 ans. Un échec, cette soirée après coup, car au delà de m'avoir fait courir en string (queue de pie, quand on a la classe on l'a jusqu'au bout) dans la rue à 3 heures du matin et d'avoir transformé ma première voiture en pseudo dodge viper (ce qui pour une super 5, relève de l'exploit, ou du beaufisme absolu), au delà de ça donc, on s'était quand même bien fait chier. Mais ce sont surtout les vidéos qui lui ont succédée qui m'ont perturbé. La relecture de ces vidéos fut pour moi la première occasion de réaliser à quel point je pouvais faire gay.
C'est une chose relativement difficile à admettre, plus spécialement lorsqu'on n'est pas de nature excessivement stable de ce coté-là. Aujourd'hui encore, je sais pertinemment que certaines personnes que je rencontre pensent a priori que je m'intéresse aux hommes (généralement la plupart des mecs se sentent rassurés de ce coté-là au moment précis où je commence à draguer leur copines). Je ne vais pas dire que je le prends mal, je suis loin d'être homophobe, et je me fais rarement draguer par des mecs, mais c'est plus une question de déficit d'image qui se pose à moi. Pour faire un comparaison des moins pertinentes, c'est un peu comme pour François Hollande qui apparait comme pataud, benêt voire franchement chiant, soumis à sa bonne femme et doté du charisme du moule avariée, alors que la plupart des échos que j'en ai eu le décrive plutôt comme un bon vivant, assez fin d'esprit et sympathique.
Au sein même de ma famille, je ne doute pas que certains se posent des questions, d'autant plus qu'il est de tradition dans ma famille de se marier le plus tôt possible, d'avoir des enfants le plus tôt possible, et de se cocufier le plus possible. J'ai une incartade sévère avec mon oncle il y a quelques mois (au cours de laquelle, diplomate comme je suis, je lui avais envoyé que certes, moi je n'étais pas marié à 25 ans, mais que peut-être que moi, à son âge, mes enfants me parleraient encore...) et j'ai failli me battre avec mon neveu aux 70 ans de mon père (lequel neveu s'est marié à 22 ans, et a désormais acquis officiellement le statut de clébard de sa femme qui a même réussi à le faire envoyer travailler à Reims alors qu'il est grenoblois, histoire qu'elle puisse se faire tringler tranquille.).
Dimanche soir, Mlle Delerm (le plan cul du jeudi précédent) passe au bar et m'invite à une soirée chez une copine à elle. Je vous laisse imaginer la fin de soirée, mais là n'est pas la question. On a eu une discussion au bar des plus intéressantes, précisément concernant l'idée fausse qui pouvait être faite de moi. Elle-même m'a confirmé qu'elle avait eu ce premier sentiment, mais que le temps joue pour moi, dans la mesure ou mon comportement apparemment ne laisse que peu de doutes sur mon orientation. Ma Pute rousse elle-même m'a avoué que le seul truc qui lui déplaisait chez moi était mon coté efféminé. C'est encore une fois véritablement dramatique à reconnaître, mais les chiffres sont là. Enfin non, mais disons que j'ai eu l'occasion de le constater. Le problème étant que ce déficit d'image a du partiellement nuire à ma vie sexuelle, car moi, une file que je pense gouine, je vais même pas essayer de la brancher... Je ne vais pas me plaindre non plus, j'en connais qui me rirait au nez, mais on va dire que l'idée d'être sans doute passé à coté de choses sympathiques m'agace...

jeudi 11 octobre 2007

Incontinence sexuelle

J'ai déjà parlé de pute rousse, cette fille avec qui je bosse que j'apprécie beaucoup. Hier elle venait d'apprendre que le mec qui la saute en ce moment, un bon pote d'ailleurs, mais au moins autant un connard que moi, était allé la veille au soir au ciné avec une fille, Schtroumphette, qui pour être totalement franc est petite, pas spécialement bien foutue, plutôt mal d'ailleurs, qui a une tête de grenouille et la mâchoire un rien prognathe. Et pour ne rien arranger, elle n'est pas non plus très futée, mais doit se laisser assez facilement sauter (d'après mes premières estimations, parce qu'elle attaque fort je dois dire). Pute rousse forcément l'avait assez mauvaise, sur le thème "ah ouais moi on me saute, mais elle, on va au ciné avec !!", mais le pote étant absent elle s'engrainait contre moi. Et je la comprends, par contre je comprends beaucoup moins le pote en question parce que Schtroumphette face à Pute rousse ne fait pas le poids 3 secondes. Il aurait sauté les deux, certes je dis pas, mais là...
Bref toujours est-il qu'elle était déprimée, ma petite pute rousse, et que j'avais pas non plus des masses le moral, une cliente de la soirée s'étant avérée être une ex de plus de 6 ans, dont j'étais le tout premier baiser, et qui avait subitement disparu le lendemain, plus personne n'ayant le moindre contact avec elle. Je dois dire qu'elle avait pas mal brisé de rêves elle après son passage...
Fin de service, pute rousse me motive pour bouger, on se retrouve au repaire, à Aix, forcément à 2heures du mat... On commence à enquiller les verres, et elle commence à me lancer sur le fait que je ne veuille pas la sauter, ce qui est fourbe.
Je lui explique donc joyeusement que ce n'est pas le sujet et qu'elle le sait, que les troubles qu'elle a connus, et qui font d'elle ce qu'elle est aujourd'hui me font penser que dans son intérêt,
il vaut mieux qu'il ne se passe rien entre nous, même si on sait très bien que c'est tout à fait faisable et qu'il n'y a aucune réticence physique de parts ou d'autres. Evidemment, on ne s'arrête pas de picoler, et la belle étant de nature super tactile et bisouillante, on finit par se rouler des pelles à qui mieux mieux, alors que 5 minutes avant, je jouais un somptueux échange de regards avec la serveuse. Je trouve direct que j'ai déconné, mais bon, perdu pour perdu, on continue à se rouler des pelles et le tout se finit quand je la ramène à sa voiture, après une tentative de négociation de sa part ("non mais sinon on peut dormir tous les deux dans ta voiture, tu bosses tôt demain..."(ma voiture était garée devant le boulot))
Je la dépose et rentre en voiture chez mon père, bloquant sur le chemin sur la question qui tue : là, j'ai réussi à être sage, et notre merde du soir devrait ne pas sortir d'un cercle ultra-privé de deux personnes. Mais je tenais à ne pas faire de la merde avec elle. J'ai beaucoup parlé avec elle, et je ne doute pas de lui avoir apporté quelque chose. N'empêche, j'ai dépassé une certaine limite de pureté que je tenais à garder vis-à-vis d'elle. 5 verres et je n'ai pas pu. J'en avais envie avant, certes, mais je voulais conserver cette limite (on s'était déjà roulé des pelles avant, mais là c'était clairement plus préliminaire au sexe). J'ai quand même été un gentil garçon au final, je suis parvenu à prendre l'ascendant sur ma bite, mais d'où me vient ce besoin quasi maladif de conquérir l'autre de gagner ce baiser qui veut dire "oui, j'ai envie de toi"?

mardi 9 octobre 2007

Grand écart

free music


A la fac, les filles sont nettement plus jeunes que moi. De manière générale, c'est dans l'ordre des choses. Ça n'empêche en rien que quelques-unes m'attirent beaucoup, et comme je suis plutôt chanceux comme garçon, apparemment, je ne m'en tire pas trop mal non plus.
Ainsi hier soir, alors que je philosophais à l'horizontale avec une pote de Lyon par msn, je reçois une requête pour un nouveau contact msn dont le prénom a souvent croisé ma route. Je suppose que je dois la connaitre et valide, puis lui demande qui elle est; et elle m'explique joyeusement qu'elle a récupéré mon adresse msn sur le site de la fac, qu'elle espère que ça ne me dérange pas, le tout avec une certaine gêne attendrissante.
S'en suit une bonne heure de discussion msn orientée dragouille, et je suppose assez fortement que de nouveaux rebondissements auront lieu dans cette histoire. Enfin c'est même certain quoi.

Le problème étant qu'elle a 18 ans... Je suis resté assez évasif sur mon âge (elle me donnait 22ans :D) tout en lui expliquant que j'étais quand même nettement plus âgé. Le fou rire du moment :

Elle : "alors ta kel age?"
Moi : "Hmmm..."
Elle : "lol.. suspense"
Moi : "Pas mal de plus que toi je pense... tu as connu le club dorothée"
Elle : "Ben oui quand même !! Sailor moon, les musclés..."
Moi : "Ok, tu savais que Dorothée officiait sur la 2 avant?"
Elle : "Euh..."
Moi : "Ben quand j'étais petit, je la regardais sur la 2..."

Mais mon passage préféré fut le :
Elle : " je te reconnais pas sur cette photo..."
Moi : "C'est bien moi pourtant, je mets rarement des photos d'autres mecs en avatars msn lol"
Elle : "On voi pa tes yx bleus..."
Moi : "Sans doute parce que mes yeux ne sont pas bleus..."

Bref tout ça pour dire que 26-18, ça fait tout de même 8 ans d'écart et que ça rentre dans la catégorie "attention je pourrais presque avoir des scrupules", mais là, ça devient drôle. La fille de jeudi, qui était si gênée par rapport à son âge, avait 34 ans. Moi, honnêtement, ça ne m'a pas du tout gêné, mais elle me l'a répété plusieurs fois avant qu'on aille trop loin, ensuite je lui ai bien fait comprendre que je m'en foutais.
Maintenant la situation est inversée, et je réalise brusquement plein de choses super gore, du genre, entre la fille avec qui j'ai fait des saloperies jeudi et celle qui m'a branché hier, il y a 16 ans d'écart, donc en gros, la seconde était pas née que la première faisait déjà des saloperies avec des mecs probablement... Je rentrais à la fac, la seconde entrait en 5ème... Mais 7 ans plus tard, elle me plaît, c'est même pour ainsi dire une des trois filles qui m'ont tapé dans l'oeil à la fac..

Bref, y a-t-il une limite à respecter au delà de la simple majorité??

samedi 6 octobre 2007

Le Syndrome Jessica Rabbit



Jeudi soir, je suis sorti avec une fille très belle. Mais vraiment quoi. Le genre de filles que les mecs regardent en se disant "si je pouvais". Il se trouve que ce soir là j'ai pu, alors j'en ai profité. Au hasard de nos galipettes, je lui demandais avec un certain étonnement le pourquoi de son célibat (elle était un peu plus âgée que moi, un âge où habituellement les filles sont déjà casées quand elles valent le coup). Elle m'a gentiment expliqué que les mecs de nos jours n'ont pas de couilles. que pour ainsi dire, elle ne se faisait jamais brancher, et qu'elle avait été limite surprise qu'un mec de mon âge qui n'avait pas l'air d'un "primate" (je cite) la drague.
"Je fais peur aux mecs"

ça m'a fait penser à Jessica Rabbit, dans le film "Qui veut la peau de Roger Rabbit?". Cette femme, d'une extraordinaire beauté, est désirée par tous les hommes qu'elle croise, mais est mariée à un lapin (sans jeu de mot) qui n'a rien d'exceptionnel physiquement, est couard, un peu idiot sur les bords, mais qui est le seul à parvenir à rester naturel en sa présence. Les autres hommes s'effondrent, comme des châteaux de cartes face à une légère brise.

Messieurs, portez donc vos couilles, et par pitié ARRÊTEZ d'avoir peur des femmes, dites-vous qu'elles n'ont pas plus le sentiment d'être en position de force que nous en situation de drague, et votre vie au quotidien n'en sera que meilleure !!

jeudi 27 septembre 2007

Guitare

Je ne suis pas vraiment issu de ce que l'on peut appeler une famille d'artistes. à l'exception d'un piano qui avait dû m'être offert pour mes trois ans (ainsi qu'une clarinette disney quelques années plus tard), on a toujours tenu éloignés de moi quelque objet pouvant se trouver par trop sonore, sans doute dans un but bien défendable de tranquillité.
Pis encore, à mes 15 ans, ayant vaillamment fait en sorte d'économiser 1800 francs, je pris la décision de m'acheter une basse, l'instrument que j'ai toujours préféré, ma mère s'inscrit en faux et mit son véto, me poussant de fait à acheter une playstation, la mère indigne...
Puis ce matin, mon père est arrivé la bouche en coeur, une guitare à la main.
Pourquoi maintenant? je ne le comprendrais sans doute jamais. Adolescent, j'aurais sans doute bondi de joie, j'aurais si bien appris qu'une part de ma personnalité aurait sans doute été liée à cette gratte. Maintenant, ma personnalité, je l'ai. Bien entendu, je n'ai jamais étudié le solfège, donc une partition c'est du chinois pour moi, les tabs me font mal aux yeux, et quand je regarde les vidéos des minis lessons sur youtube j'ai envie de me pendre. Néanmoins, étant plutôt hargneux, j'ai décidé de m'acharner sur cet instrument, jusqu'à être apte à jouer quelques morceaux.


La bonne nouvelle du jour : J'arrive à jouer les accords principaux de Lullaby, de The Cure.

Les cordes, ça fait mal aux doigts

Pute rousse

Pute rousse, c'est ma chérie. C'est une fille avec qui je bosse, qui est arrivée à peu près en même temps que moi, et que j'ai pensé pas pouvoir blairer au premier contact. Conne.
Niaise. Coiffeuse de mauvais salon(d'ailleurs elle est coiffeuse de formation). Elle puait la bêtise et j'ai très vite décidé que je ne l'aimerais pas. Le lendemain, elle se faisait sauter par un autre barman, sans aucune difficulté (à sa décharge, il est reconnu comme un des plus gros baiseurs de la région je crois) , me confirmant dans mon premier avis. J'ai depuis découvert à quel point cette fille prenait inconsciemment du plaisir dans sa souffrance en laissant les autres la détruire. Elle est fragile. Elle joue la bête, mais l'est moins qu'elle ne le montre. Elle est horripilante avec sa manie de faire toutes les gaffes possibles et imaginables, mais à ce don si rare de susciter un désespoir complaisant dans l'oeil de celui qui la juge. Elle n'est pas maligne, non, mais a une sensibilité exacerbée, et un don pour se faire prendre pour une conne. Elle aime, et veut être aimée, mais s'y prend tout à l'envers, s'offrant sans retenue à celui qui la courtise.
Autant dire, c'est du pain béni. Une fille de ce genre, habituellement, j'aurais été le premier à la sauter. Mais je n'étais pas seul, quand je l'ai rencontrée, j'étais même en phase de "je suis sûr que ça peut marcher" avec quelqu'un (halala que je suis con quand je m'y mets). J'ai donc appris à la connaitre sans trop chercher à la sauter. Maintenant, je pourrais. Mais je ne veux pas. Elle, si. On passe des heures à se brancher, à se caresser, à s'effleurer. Je ne dis pas que je n'en ai pas envie, car elle est excitante, mais je ne dois pas la sauter, dans son intérêt, pour son équilibre propre, je ne dois pas. Parce que je ne peux pas sortir sérieusement avec une fille comme elle, parce que je la prendrais au moins autant pour une conne que les autres, parce qu'elle tombera amoureuse de moi, et moi pas.

Et il n'y a rien de plus dur pour un mec que de ne pas sauter une fille qui a envie de nous, quand elle nous plaît...

vendredi 21 septembre 2007

Cuz back in school




Jeudi 20 septembre, réunion de pré-rentrée pour les anglicistes à 9 heures du matin à la fac. Je me gare derrière, rentre dans la fac, toujours pas officiellement inscrit pour cause de petits papiers un poil retardataires. Je me mets de direction de l'amphi E, avant de m'apercevoir que... je sais plus où il est. Une fois l'objectif atteint, je m'installe au milieu de l'amphi, jaugeant brièvement de la faune locale. Là, je me laisse gagner malgré moi par un sourire nostalgique... A l'entrée à la fac, d'année en année, les gens ne changent pas... A droite, un jeune puceau tardif à lunettes transpire à grosses gouttes en observant que l'amphi est constitué au moins à 95% de filles, tandis que deux fashionounets sont assis à l'avant pour avoir une meilleure visibilité de la gente féminine de la pièce, trépignant de désir et ayant du mal à retenir à un minimum de discrétion. Pas mal de filles se regardent les unes les autres, apparemment dans le même genre d'estimation que les 2 fashionounets de service avec un petit coté "est-ce qu'il y a mieux que moi?". 4 rastas enfumés sont calés au fond, sentant déjà l'herbe à 9 heures du matin, regardent avec un certain mépris l'ensemble de la communauté, de part et d'autre des retrouvailles ont lieu, des gens solitaires sont livides comme s'ils passaient le dernier oral de leurs études sans avoir révisé quoi que ce soit, et moi, posé au milieu avec un sourire idiot.

Le grand moment de solitude de la journée : lever, seul, la main, quand la prof demande si quelqu'un est déjà inscrit sur le site internet du département d'anglais. Ça ne me serait jamais arrivé il y a 7 ans ça...

mercredi 19 septembre 2007

Beau-cul

J'ai toujours fréquenté des filles que je considérais comme un minimum intelligentes. Des filles qui aient de la répartie, ou cette inexplicable profondeur que l'on trouve chez certaines personnes, peut-être le charisme tout simplement. Cela dit, en travaillant dans un bar qui se veut un peu à la mode, on rencontre tout un tas de jeunes filles différentes, et parfois on a du mal à se tenir.
C'est comme ça que j'ai rencontré beau-cul, une cliente régulière du bar que j'étais tout simplement incapable de regarder sans envisager des galipettes plus ou moins salaces.
Étant d'un naturel avenant et sachant que j'avais pour moi sa présence au minimum hebdomadaire, j'ai fait en sorte qu'on se connaisse un minimum avant de lui proposer de se voir à l'occasion en dehors du bar. Air un peu surprise, sourire en coin : "Pourquoi pas !!".
Ce qu'il faut savoir c'est qu'il n'y a pas de hasard. 3 jours plus tard, quittant la fac après m'être entendu dire qu'il fallait que je me reconstitue un dossier entier, et par là même, que je n'avais pas les pièces nécessaires sur moi, je filais à Carrefour afin d'acheter un minimum évident de fournitures scolaires, cartable barbie et trousse Pokemon inclus. Arrivé au rayon en question, j'entendis mon nom héler dans mon dos, je me retournai et vis la demoiselle en question dans un charmant pantalon blanc. On parle trois minutes, je salue poliment sa mère (je peux aisément me faire passer pour le gendre idéal, du moment que la fille me plaît plus que la mère), puis, dès qu'elle s'éloigne je donne mon numéro de téléphone à beau cul, qui me fait sonner. N'étant pas sûr de sa motivation, je décide de ne pas l'appeler et d'attendre un signe, qui vint à peine quelques heures plus tard, ainsi que le premier choc :

"Cc sa ma fai plaisir 2 tavoir vu mm si on a pa vraimen u locasion 2 parlè... Tu travail ce soir? Si ta rien de prevu on pe alè boir un cou?"

J'ai eu un époque langage sms, je ne dis pas, mais c'était vraiment histoire de rentrer dans les 160 caractères, et ce n'était pas vraiment un plaisir. Mais j'avoue que recevoir ce genre de messages, ça glace de suite.
Je réponds malgré cela par l'affirmative, et nous nous voyons le soir même.
À mon grand désespoir ce fut une soirée chiante à mourir. On est allé boire un coup sur Aix, dans un endroit que j'aime bien, et l'entendant déblatérer des inepties, chaque seconde qui passait lui retirait un peu du charme qu'elle dégageait.
Extraits :
"Moi si à 26 ans je suis pas mariée, je fais un gosse toute seule avec le premier venu !!"
"L'audi A3, c'est ma voiture, une fois j'ai couché avec un gars juste parce qu'il en avait une"
"Ma meilleure amie elle est trop coincée du cul, mais ça va la je l'ai reprise en main ça commence à devenir une vraie salope hahaha"
"Je suis trop contente, j'ai mon ex il va m'apprendre à voler des voitures déjà il m'a appris à "charbonner" (ndvk : action d'ouvrir une voiture sans les clefs)" Moi : "Mais... ça va te servir à quoi? Tu veux te reconvertir dans le vol de voitures?" Elle : "Ah non, mais c'est la classe, t'y as vu..."
Elle : *hurlant à la mort nous foutant limite dans un fossé en voiture* : "Ah !! une bête !!!(c'était un grillon)"


J'ai également beaucoup aimé le fait qu'elle tienne absolument à ce qu'on prenne SA voiture, car elle a peur quand les autres conduisent(j'ai horreur de me faire conduire). Outre l'épisode du grillon, elle coupait tous les virages(sans visibilité bien sûr) et a réussi l'exploit de monter sur 3 rond-point successifs, m'ayant en plus foutu du rap français dans les oreilles, et du raï, alors que j'avais rien fait de mal, moi.

Elle ne comprenait pas la moitié de mes blagues (pas toujours très simples à comprendre, je le reconnais, mais quand même) et son accent cagole lui conférait une vulgarité que je n'avais plus déceler chez une jeune fille depuis un bail.

Arrivé à la fin de ce supplice, elle me raccompagna à ma voiture, je vais donc pour sortir :
Elle : "Attends deux minutes, tu veux pas qu'on se fume une clope avant de partir?"
Dans ma tête : "hein? quoi? parler?? encore??"
Moi *terrible mal de tête* : "Oui si tu veux..."
Bref, après une tentative d'approche maladroitement fine (bel effort artistique, notons-le) elle me proposa franchement :
"tu te sens pas qu'on aille se caler dans un coin tranquille avant de rentrer?*petit sourire et main montante sur ma cuisse*"
Moi : "euh... ouais non, en fait, je me sens pas là. J'ai super mal à la tête"

J'ai presque eu honte d'utiliser cette ruse vieille comme le monde, mais c'était vrai, j'avais mal à la tête. Elle a eu l'air surprise (tu m'étonnes) et a murmuré un "ah ben... la prochaine fois peut-être... Je suis libre jusqu'à la fin de la semaine..."
"Ouais pourquoi pas. *sourire hésitant*"

Je suis rentré chez moi en me demandant comment une fille aussi belle pouvait s'offrir aussi facilement. Le plaisir de la conquête ne vaut que si conquête il y a, si c'est pour faire ses courses comme dans un supermarché, une bonne branlette compense largement...
J'ai fini déçu, de voir qu'une fille qui me plaise autant puisse me dégouter d'elle simplement en parlant.

Acte I scène IV
Les hommes aussi peuvent avoir mal à la tête

mardi 18 septembre 2007

Papa

J'ai autour de moi pas mal de potes qui n'ont jamais connu leur père, ou le connaissent à peine, et c'est des raisons qui me fait hurler quand j'entends une fille me dire que si à "tel âge" elle n'a pas de gosse, elle fera un bébé toute seule.
Je pense qu'il n'y a pas plus égoïste comme décision, que de priver sciemment un enfant de son père, a fortiori bien sûr si c'est un garçon. Un modèle identificatoire masculin, l'air de rien, ça joue sur la vie d'un mec.
Moi j'ai un père, un père présent, un père aimant, un père qui a toujours été là pour me sortir de la merde quand, par mes conneries, j'arrivais à m'y foutre sans l'aide de personne. Un père intrusif, parfois aussi, quand il se mêle de ma vie dans ses moindres recoins, quand il veut absolument savoir avec qui je couche ou sors en ce moment, et ne comprend pas comment je fais pour dépenser autant d'argent. Un père rétrograde, parfois, avec des opinions super fermées sur des sujets pourtant acquis, un père lourd, souvent, quand il nous sort des blagues à base de pipi-caca. Un père qui pourtant n'a plus 7 ans, un père qui m'a eu tard aussi, un père qui a 46 ans de plus que moi, et que j'ai peur de voir partir, parce que le temps ne rajeunit pas les êtres aux dernières nouvelles.
Un père qui tient parole, quand il a parié avec moi que je n'aurais pas mon bac, et qu'il s'est retrouvé avec pour gage de devoir se faire pousser le bouc et se le teindre en blond le tout pendant un mois.
Un père que j'ai déçu surtout, car un père qui a toujours été là pour moi, qui m'a toujours soutenu dans les études, même s'il ne croyait pas vraiment en moi.

Un père sans l'aide de qui je voudrais bien réussir, avant qu'il ne parte, pour pouvoir revenir et lui dire "Je suis un homme, papa."

Ma motivation, c'est lui.

Acte I Scène III

"Apprendre égoïstement à vivre pour satisfaire les autres."

Le chantier

Officialisation de rupture avec ma copine, je pars sur Lyon, sur un coup de tête, passer la nuit chez une fille que je connais à peine. C'est l'amie de mon pote de team, mon pote avec qui je sors dès qu'il s'agit de faire de la merde, et nous le faisons bien.
La fille m'accueille, on s'est déjà vu en soirée, et je l'apprécie beaucoup, on sait tous les deux le pourquoi de ma venue, aucun malentendu, tout ça n'est qu'un plan cul sans incidence sur nos vies. On discute pas mal, elle me parle un peu d'elle, je fais de même. Par moments, j'envie sa vie, ses études qu'elle va continuer dans une prestigieuse école, son avenir qu'elle voudrait déjà voir être aujourd'hui.
Le silence me gagne, malgré l'euphorie ambiante et la franche rigolade de l'instant d'avant. J'ai toujours été relativement dépourvu d'ambition, ça ne m'amusait pas, je ne voyais pas l'intérêt, et si j'envisageais de reprendre mes études, c'était un peu dans le flou. 24 heures plus tard, me voilà en train de redescendre chez moi, dans le sud. Je cogite pas mal, j'ai peu dormi pour cause d'ébats, mais un sentiment étrange m'envahit.

Le lendemain matin au réveil, je bondis du lit sans problème, moi qui ait toujours eu du mal à me lever, je me prépare et je pars au boulot. Sentiment étrange, et nouveau également.

"envie d'être un requin" résonne dans ma tête.

Je ne suis pas carriériste de nature, et j'ai un mal relatif et m'épanouir sans que les autres s'épanouissent grâce à moi. Sa réussite m'a fait poser les yeux sur mes échecs, et je réalise à quel point la motivation me manquant était là, sous mes yeux.

Pourquoi faire un blog pour raconter ça?

C'est un besoin compulsif de tenir au jour le jour l'évolution de ma motivation, tout d'abord, et juger des affres des relations humaines et de la modification de mon comportement d'autre part.

Acte I Scène II

Aucun de nos actes n'a aucune incidence sur nos vies.

A 25 ans

Je suis toujours parti du principe qu'à 25 ans, j'aurais enfin une vie plutôt rangée : une copine fixe, avec laquelle j'aurais probablement un petit chez-nous. Des gosses, pas forcément, parce qu'il faut savoir être raisonnable, et que ma vie professionnelle à 25 ans ne serait peut-être pas la plus à même de subvenir aux besoins d'un enfant dans les meilleures conditions qui soient, même si, à 25 ans, mes études seraient désormais terminées, et j'aurais sans doute obtenu un poste intéressant dans l'éducation, et je bénéficierais chaque jour des conseils avisés de mes collègues plus expérimentés ne désirant que permettre à mes élèves d'accéder à un meilleur enseignement par mon biais. J'aurais sans doute enfin atteint une certaine stabilité, et saurais de quoi demain serait fait.

Je vais avoir 26 ans dans un mois et demi.

Je me suis vite aperçu que je n'étais pas prêt à construire tant de choses, et qu'à 20 ans, j'avais d'autres idées en tête que suivre sérieusement les cours et me trouver une copine, seule et unique. Bercé par la douce mélopée des sorties, des soirées entre potes et des copines d'un moment, j'ai laissé tomber la plupart des choses que j'ai entreprises pour finalement me retrouver avec ce qu'engrangent et réalisent ceux qui vivent en dilettante : pas grand-chose.
A l'heure actuelle, ma vie est un joyeux bordel : taf de barman, pas de diplômes obtenus depuis le Baccalauréat, plus d'appart depuis la fin d'une coloc désastreuse (j'aurai l'occasion d'y revenir) et un retour au domicile familial (merci papa), et une copine depuis quelques mois avec qui les ruptures succèdent aux retrouvailles.

Acte I scène I

A 25 ans on n'est certainement pas ce qu'on pensait devenir.