jeudi 29 mai 2008

La fille au béret s2e01

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On est juste trempés, et plutôt salement essoufflés. Le moi de mai 2007 avait décidé d'être chaud, et, toujours en elle, je vois dans le long de son dos glisser les mêmes gouttes qui perlent sur mon torse... On ne dit rien pendant un moment, on reste collés l'un à l'autre, sans bouger, puis je me risque à un
"Sérieusement... t'as pas 20 ans??" en tentant tant bien que mal de retrouver mon souffle.
Elle rigole.
"On va dire que je le prends comme un compliment..."
"Tu peux..."
Elle se retourne, me sourit, m'embrasse :
"Tant mieux... parce qu'on m'a jamais touché comme tu le fais."
"Pourtant tu es ma toute première !! Je t'assure !!"
"Sors de moi !! Saleté !"
Je passe la nuit chez elle. Puis la suivante. Et celle d'après. Je me retrouve à rentrer chez mon père une fois par semaine, et encore je me force, je n'aime pas me séparer d'elle, et elle fait tout pour me rendre la tâche plus compliquée encore.
Cela fait à peine plus d'un mois qu'on est ensemble qu'on se lance déjà de grandes déclarations, on a des envies concordantes pour le futur, je ne vois rien qui m'empêche de rester avec elle, à tel point que je contacte mon Pote de Merde (parce que nous le valons bien) pour lui annoncer la nouvelle.
VK : "Bon j'ai une nouvelle dramatique."
PDM : "Dis tout à papa"
"Je suis totalement à fond. Je crois que notre programme de cet été pourrait en tomber fortement à l'eau."
"Ouah..."
"Ouais, je sais...."
"C'est laquelle?"
"Connard...."
Quelques jours plus tard, je suis chez elle, on vient de se faire une soirée tequila tout juste mythique avec son beau-frère, où mes talents de MacGyver nous avait permis de faire des shot de teq à même le citron. Derrière on fume un joint, je le trouve super chargé, au bout de trois barres je suis quillé.
Elle regarde son beauf :
"Non mais il est pas fort en fait, il me fait rien du tout !!"
Je la regarde en me posant des questions sur son passé de narco-trafiquante.
Le beauf part, on est tout raides.
Je me retrouve devant le frigo à chercher un échantillon de je sais plus quoi qu'on nous avait filé à la sortie des courses. Je regarde le frigo avec la vivacité d'un poulpe au soleil, elle entre dans la cuisine, me regarde :
E : "Je te sens en galère là... tu cherches quoi?"
VK : "Hmmm.... l'échan.... l'échan..."
E : "Les chants celtes???"
VK : "Non, je..."
E : "Les chansons payardes !! l'échangeur !! Les champignons !!L'échancrure !! Les chants Gregoryens !!"
VK : "Les chants celtes?? Putain mais pourquoi les chants celtes en premier???"

On éclate de rire tout défoncés, on rigole pendant minimum 20 minutes (merci les produits stupéfiants !!), je la traque sur le "Non mais il est pas fort en fait !!" on finit à même le sol, morts de rire, et quand on commence à peine à se calmer, je laisse s'échapper un "Putain... qu'est-ce que je t'aime...". Son rire se calme tout doucement, le mien s'arrête au bout d'environ 3 secondes, le temps de réaliser ce que je viens de dire, et qu'en plus putain mais je le pense.
Son rire s'arrête n'ayant plus l'écho du mien, elle me regarde les yeux encore embrumés, je ne sais pas comment me sentir. Elle me sourit à moitié défoncée :
E : "Ouais, je sais... moi aussi..."
Elle me fixe, je réagis pas sur le coup.
Elle se relève un peu :
E : "ça va?"
VK : "Euh, ouais... juste, si tu me reparles de ça demain, j'arguerais que tu m'as drogué et que tu m'as fait boire."
E : "Saleté !! Va te faire foutre, je t'aime plus !!"
Elle se lève péniblement, titube un peu, je la chope par le poignet.
VK : "Non attends, Mademoiselle K... j'étais sérieux en fait..."
E : "Oui, je sais. Moi aussi, j'étais sérieuse."
On file vers sa chambre et j'ai l'impression d'avoir 14 ans.

lundi 26 mai 2008

La fille au béret s1e08

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Je me réveille, un peu courbaturé dans ce lit déjà trop petit pour moi seul. Elle dort encore, moi plus. Et vu mon impressionnant potentiel sommeil, ça frôle l'exploit.
Tout le monde est levé sauf nous. On finit par se lever, il n'y a plus personne dans la maison, tout le monde est à la plage, on les rejoint, je finis par friser la crise d'hypothermie parce que "meuh non elle est pas froide même que j'y vais moi si je veux", puis on rentre sur Marseille, je la dépose chez elle, mon père m'attend pour qu'on s'occupe de la voiture.
"Tu viens pas à la maison?"
"Non, j'ai peur de tomber sur ta mère maintenant..."
"Saleté !! Rentre chez toi !!"
"Non, sérieux, je dois m'occuper de la voiture avec mon père, il va serrer sans ça."
"Ok... je comprends... Dommage, j'aurais bien gouté à ta peau salée, là tout de suite, maintenant..."
Elle m'embrasse, fait demi-tour et rentre dans son immeuble.
Je grimace, commence à partir, regarde l'heure, me frotte le nez, le soleil est déjà haut dans le ciel, je pense à faire goûter ma peau salée, je regarde l'heure, j'ai le cerveau qui marche à 2000 à l'heure en dépit de la fatigue, je prends mon portable pour appeler mon père mais à l'instant-même "Papa" s'affiche sur l'écran accompagné de sa sonnerie de l'époque.
"Merde..."
Mon père est très fort pour m'appeler 35 fois par jour, et surtout pour me dire de me dépêcher, parce que quand même il se fait tard tout ça tout ça.
"Ouais, papa..."
"Oui, vk, c'est papa... dis, fils, ta voiture on ira plutôt la voir demain matin, parce qu'à cette heure-ci, Marseille, avec tous les bouchons, moi..."
Je suis à moitié bouche bée.
"Euh... ah mais ouais non bien sûr je comprends bon ben demain matin?"
"Ouais, tu fais quoi tu rentres ce soir?"
"Non, je pense pas non... je t'envoie un message pour te dire de toutes façons."
Je fais demi-tour de manière totalement illégale, me gare, arrive au pied de l'immeuble, sonne :
"Oui?"
"Oui, bonjour, j'ai une livraison de peau salée pour Mademoiselle *biiiiiiiiip*."
Elle ne me répond pas, et m'ouvre la porte.

dimanche 25 mai 2008

La fille au béret s1e07

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On décide d'aller malgré tout à une soirée à Sausset, chez le Panda, vu que Ma Pote de Lyon est là. Ça nous vide pas mal la tête, on passe une soirée géniale, Le Panda nous propose de dormir sur place. Je vais me coucher assez tôt, parce que je suis vraiment fatigué, je dis à la miss de rester en bas, que je suis crevé que je vais dormir, mais il est vrai que j'espère qu'elle me rejoigne partager la promiscuité du lit une place qu'on a récupéré (bénéfice de couple), pas pour lui sauter dessus, juste être seul avec elle. Elle me rejoint plus tard, je me suis endormi.
"Tu me fais un peu de place?"
"Non, je suis trop bien là, va dormir dans la baignoire..."
Elle me pince le flanc (j'ai horreur de ça)
"Pousse-toi, saleté !!"
Je m'éxécute et elle se glisse dans mes bras. On s'emboîte bien. C'est impressionnant ce que le fait de bien s'emboîter ou pas (pas de jeu de mots) peut avoir comme importance sur la suite d'une relation.
On parle un peu de nous, de mes potes. Les choses s'annoncent bien. Je l'embrasse dans le cou, j'ose pas trop la toucher, j'ai la main posée sur son ventre, mais je ne la descends pas. Il y a un autre lit dans la chambre, et ses occupants viendront tôt ou tard se coucher. On s'embrasse, les fringues commencent à sauter si bien qu'on se retrouve dans le noir avec pour ainsi dire le minimum vital. Je sens sa peau, je la comprends, je sais où et comment la toucher plus qu'avec quiconque avant. Je la sens frémir sous mes caresses, encore coincée dans la bulle limitrophe entre l'abandon total et la retenue pudique. Je lui dis à quel point j'ai envie d'elle, elle me dit qu'elle voudrait me sentir en elle, je lui propose d'essayer de se calmer, et environ une demi-seconde plus tard j'entends la porte d'en bas (la chambre est en haut d'escaliers) s'ouvrir. On récup les fringues trop flag, on glisse tout sous les draps, et on fait genre on est endormi (sans doute avec une crédibilité proche du zéro).
On entend nos potes s'endormir, on continue à se cajôler, à s'embrasser au point de voir le soleil déjà levé au travers des volets.
On s'endort dans les bras l'un de l'autre.

samedi 24 mai 2008

La fille au béret s1e06

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Seul dans la chambre, je prends mon air le plus blasé de tous les temps, je suis pas mécontent d'être rhabillé et réveillé, je me frotte un peu le visage histoire de vaguement passer pour le gendre idéal, pas pour un mec à moitié ensuqué qui vient de sauter sa fille. Je profite de ma rencontre préalable avec le petit frère pour retourner le plus naturellement du monde au salon, et saluer comme un gentil garçon belle-maman (l'inattendue). Sa fille lui explique brièvement l'accident de voiture, etc... Je reste 5 minutes histoire de pas partir comme un voleur, puis je feins un message de mon pote qui m'attend en voiture pour me ramener chez mon père.
Je le rejoins réellement un peu plus loin dans Marseille, je repasse par la rue de l'accident, tombe nez-à-nez avec les proprios de la voiture en train de paniquer autour de leur caisse emboutie, je fais demi-tour, je me rappelle que j'ai des couilles, je fais un second demi-tour, je vais les voir. Je leur explique ce qui s'est passé, je leur demande s'ils n'ont pas trouvé un mot sur leur pare-brise, ils me disent que non (pour la petite histoire, le mot a été récupéré par un mec qui avait embouti une autre bagnole non loin dans la rue, le gars s'est dit qu'on ne ferait pas le rapprochement, sauf que j'ai croisé les vrais propriétaires quoi...). Je leur donne à nouveau mes cordonnées et file rejoindre mon pote. On discute dans la voiture, je lui explique la situation, pour la voiture, on parle un peu de ma compagne de crash.
"Nouveau plan cul?"
"Pas couché avec elle."
"Nouveau plan pas cul?"
"On a qu'à dire ça."
Le soir, après avoir rassuré mon père sur mon état de santé et expliqué les faits, j'envoie un message à cette fille avec qui j'avais dormi.
"Désolé pour ma mère... vraiment je savais pas."
"Pas de mal, c'est juste un record, j'avais jamais rencontré autant de monde d'une famille de relation..."

Vous parlez notre langue??

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Mardi soir, une petite blonde mignonne me laisse un petit mot très gentil contenant son numéro de téléphone. Je lui fais comprendre qu'elle me plait bien, mais attend pour lui donner des news.
Deux jours plus tard, je taffe, elle est là, elle fait un peu la gueule de la fille véxée de pas avoir reçu de message mais ne dis rien.
En fin de service, je lui envoie un texto lui faisant remarquer que j'ai son numéro, mais pas de prénom. On blablate un peu, puis convenons d'un rendez-vous.
Cet aprèm je la recontacte, on discute un peu et je commence à avoir mal aux yeux. Je fouille dans ma sacoche, et sort un de ses petits mots. Ecriture impeccable, pas une faute d'orthographe, rien. je reprends mon portable, fronce les sourcils.
"Jpouré vnir tdir bjr mintenan kan jviendré o bar?"
Outre le manque de pertinence dramatique du fond ("Non non, connasse, j'en veux à ton cul, mais approche moi au taf et je te mets une droite...") c'est la forme qui est le plus dramatique.
Bon, ok, le pouvoir d'achat, tout ça, il faut faire des économies, tout ça, mais putain, quand ça rentre sur 1 sms, écris français bordel.
C'est à croire que la gent féminine a officiellement décidé de chier sur la langue française. Depuis Le début de ce blog, j'ai fait les comptes brièvement par rapport aux textos des filles avec qui j'ai été "en négociations" depuis septembre, textos que je devrais effacer d'ailleurs : pour une fille qui me parle en français dans ses sms, j'en compte 9 me parlant dans un mystérieux charabia purement phonétique (haha, private joke pour mon immonde salope) et abominable à lire :
"Jmen douté ktété 1 aixoi sa ce voi !"(notez l'inversion inutile du c et du s en fin de phrase)
"Prf de koi?" (toujours pas compris celui-là.)
"t libr 2nite? sa te di un apéro en tt a tt??"(j'ai répondu que je n'avais pas de "tt")
"tu voudré pa vnir dormir à la maison vk, g envi... d te voir lol alé vien stp ta vu chui polie"(celui-ci est très intéressant, outre la blague de merde au milieu on note un combo de 4 mots successifs écrits correctement et du respect des règles d'accords sur la fin... au milieu d'un chaos.)
"Cc!! Cmt va?ce we si ta 1pe 2 tps on mange ensembl?"

C'est une démarche que je ne comprends pas. Déjà que l'on peut considérer le texto comme le parent pauvre de la lettre brulante de désir, je pense que l'on peut ajouter que le rapport entre le texto en langage sms et la lettre d'amour est équivalent entre celui qu'il peut y avoir entre se faire un resto gastro dans une ambiance classe et intimiste, et manger un McDo dans la voiture sur le parking : le besoin primaire est rempli, mais la magie n'y est pas.
A tel point que la rédaction d'un texto est devenue un critère de sélection de filles "gardables".
Après tout, si elles sont pas foutues d'être plaisantes sur 160 caractères, elles auront du mal à l'être plus d'une soirée...
Ce qui me casse le plus les couilles, c'est que mes copines québecoises parlent plus français que les françaises que je connais...

vendredi 23 mai 2008

La fille au béret s1e05

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La semaine suivante je dois partir pour les dernières dates de la tournée sur laquelle je bossais, je lui propose de se voir le vendredi soir.
La tournée se termine par un voyage Nantes-Marseille de 10h, autant dire que si on doit se planter, c'est à ce moment-là. On arrive vivants avec mon pote du taf, épuisés mais vivants, et vu qu'on a ramené le matos en bon état on a droit à une prime, et ça c'est cool.
Je vais chercher ma nouvelle conquête chez elle, on rejoint des amis dans un bar qui fait de très bons cocktails, notamment des Russes Blancs tout juste mythiques. On passe une super soirée, bon contact avec mes potes, cette charmante jeune fille est drôle et on a "le truc".
Je finis par la ramener chez elle, je fais le con dans la voiture, je suis en ligne droite, dans une petite rue, ma voiture se déporte sur la gauche, et je heurte (vraiment comme un con, soit, c'est un fait acquis) une voiture en stationnement, ma roue avant gauche montant sur la roue arrière droite de celle-ci, ma voiture monte sur la voiture, mais je mets un coup de volant, me retrouve sur 2 roues, puis parvient à me remettre sur la route sans plus de bêtises.
Je demande à la miss si ça va, "Oui oui", je me gare tant bien que mal sur le coté, sors de la voiture, constate les dégats, vais voir l'autre voiture, réfléchis deux minutes. Je pense vaguement que vu le montant de la prime, j'aurais mieux de me planter en redescendant de Nantes.
"Bon je vais garer la voiture déjà, je préviendrais mon père demain, je veux pas qu'il s'inquiète. Je téléphonerais à un pote demain pour me ramener. Je vais appeler le Panda, squatter chez lui"
"Non, tu peux dormir chez moi. J'ai mon petit frère à la maison, donc pas de bêtises, mais tu peux dormir chez moi."
Je la regarde, j'hésite.
"Ok.... Putain, tu te rends compte, ce qu'il faut pas faire de nos jours pour qu'une fille vous invite à dormir chez elle..."
Elle rigole :
"Saleté !! J'ai changé d'avis, va dormir chez ton pote !!"
Je laisse un mot avec mes coordonnées sur la caisse que j'ai emboutie (ça se fait), je fais rouler ma voiture quelques centaines de mètres afin de trouver une place décente, on monte chez elle; on passe un moment sur le canapé, on se câline, on se chauffe, mais pas trop, on a envie l'un de l'autre, mais on en restera là, on finit par aller se coucher et on s'endort dans les bras l'un des l'autre.
On se réveille péniblement le lendemain, je m'habille brièvement, rencontre le petit-frère qui joue à la PS2 (et qui devient donc instantanément mon nouveau meilleur ami), je le bats (oui je suis mauvais perdant, 11 ans et petit frère de la fille sur qui je suis en train de craquer ou pas), je retourne dans la chambre appelle mon pote que j'avais désigné comme mon rameneur, je discute deux minutes avec elle, il est 14h30, et sa mère doit venir récupérer son petit frère vers 18h, donc évidemment on entend une clef actionnée la serrure à ce moment précis.
Cette charmante jeune fille me regarde l'air un peu surprise, file à l'entrée :
"Maman, t'es déjà là...?"

jeudi 22 mai 2008

L'art de la négociation

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Je ne suis pas un garçon qui exige de la première venue des trucs de malade au lit, mais il y a tout de même des petits trucs dont j'ai du mal à me passer.
Et en tant que mec, je peux vous dire, les filles, qu'il n'y a rien de plus frustrant qu'une fille qui vous suce suffisamment bien pour que vous sentiez tous vos muscles se contracter malgré vous, votre rythme cardiaque s'accélerer, tout votre corps à la merci de cette adversaire impitoyable et quand vient enfin le grand final... enlever sa bouche pour vous finir à la main en vous souriant comme une conne, persuadée que l'on atteint l'extase suprême. Si c'est pour faire ça, franchement, ne sucez pas, ça rime à rien, à part motiver les troupes éventuellement.
C'est généralement à ce moment précis que commencent d'âpres négociations sur la tournure à donner à la suite de votre vie sexuelle à tous les deux.
Il faut dire que j'ai été habitué à de très bonnes choses dès mes débuts, ce genre de questions n'ayant pas même eu à être évoquées avec mes premières qui donnaient admirablement de leur personne.
Mais par la suite, si.
Etant d'un naturel négociateur, je suis toujours plus ou moins arrivé à avoir ce que je voulais, puis je suis tombé à 22 ans sur ma Working girl.
Notre première baise est tout juste mythique, je me sens vraiment doué avec elle, et j'ai assez de sensations pour pas avoir à me plaindre, ce qui frôle l'exploit une première fois.
Peu de temps après, je lui fais tester mes compétences linguales, et en retour la jeune fille se propose de me rendre la pareille (génitale). Elle sait ce qu'elle fait, et je ne tarde pas à sentir le terme arriver... C'est alors qu'à mes oreilles s'abat le terrible courroux tant redouté lors de la première fellation :
"Tu me préviens hein?"
Je retiens un "pfffffffffff" blasé, sous le coup d'une condamnation pour orgasme à venir j'accepte la sentence et répond à sa requête de serviette (genre elle a cru que j'avais 25 serviettes de douche, pffffff).
Elle me fixe avec une tête genre "t'as vu comme je suis trop forte??" alors que je jouis en me disant qu'à ce rythme là je risque d'avoir à faire ma lessive plus souvent.
J'aborde dans la foulée quasiment le sujet de l'arrivée au sprint dans la bouche.
"Nan, ça je peux pas quoi, c'est... je sais pas, ça me bloque."
Je lui explique que c'est très frustrant ("même si c'était super bon", sans quoi je suis parti pour ne plus me faire sucer pendant 3 mois), et qu'au pire, je peux finir dans une capote, mais que finir à la main, ça casse vraiment le délire.
J'ai droit au "On verra", celui-là même qui veut dire "tu peux faire ce que tu veux tu l'auras jamais !!".
Je précise à ce stade de l'article que l'intérêt n'est pas l'avalage, ou non de la semence (une fois sorti, c'est cadeau de la maison, vous en faites ce que vous voulez c'est moi qui régale), la fille peut recracher, je m'en fous, ni un quelconque trip dominateur (genre, l'éjac faciale ne m'a jamais plus fait tripper que ça).
C'est vraiment un souci de sensations.
Au bout d'un mois, après une discussion publique très drôle avec des amis à nous où les mecs et les filles étaient scindés en deux clans, les "Attends mais nous on vous envoie rien dans la bouche" (et pour avoir connu une femme fontaine après, j'aurais quelques objections contre cet argument maintenant...) et les "Mais nous on est obligés d'en avoir dans la bouche !!" (qui est tout aussi litigieux comme argument, mais bon, la mauvaise foi ne fait pas de mal de temps à autres), je me retrouve en tête à tête avec la Working Girl, et décide de faire le meilleur cuni que j'aie jamais fait.
Je maîtrise pas mal mon sujet, et très vite je la vois respirer plus fort, déglutir de plus en plus souvent, se lécher les lèvres pour les humidifier (non, elle n'était pas si souple...), je vois sonventre se contracter sous les caresses de ma langue. Elle ne contrôle plus ses cuisses, non plus, et étreint deux trois fois ma tête entre elles. Elle me tire les cheveux, et je perçois soudain les contractions caractéristiques et la raideur de l'arrivée imminente de l'orgasme.
Je relève ma tête, rentre ma langue, pose mon doigt sur son clito et continue ainsi.
"*souffle haletant* hein??? continue, qu'est-ce tu fous, continue !!"
"Je fais ce que tu me fais à chaque fois mon coeur...", dis-je, continuant de stimuler son clito avec mon index.
Je sais que je viens de lui casser le délire, c'était l'idée...
"Putain... t'abuses, c'est horrible ce que tu me fais..."
"Oui, hein...?"
A partir de la fois suivante, et chaque fois que j'ai eu à jouir dans sa bouche depuis, il n'y a même plus eu à avoir de discussions...

La fille au béret s1e04

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Non seulement il me prévient pas, en plus elle a changé de couleur de cheveux depuis la photo qu'il m'a montré, et qui plus est, elle est beaucoup plus jolie que sur la photo. Et apparemment elle avait l'air aussi au courant que moi.
On rentre, je fais un check rapide avec Mon Coloc et le Panda, je lui dis qu'effectivement elle est bien, que je vais voir si elle est aussi creuse que jolie.
J'adore parler avec une fille dont je ne connais rien, on voit très vite le délire, et si le courant passe ou non. Au bout de deux minutes on est en train de s'envoyer des blagues pourries. Elle m'apprend qu'elle n'a même pas 20 ans, je tombe la face, ça l'amuse beaucoup, je lui apprends que j'ai passé les 25, elle tombe la face, ça m'amuse beaucoup.
On approche de la fin de soirée, et elle et moi nous retrouvons un peu ivres à danser ensemble, je prends un air vachement concerné et lui sors un truc du genre
"Tu crois qu'il y a une chance que je parvienne à t'embrasser de manière suffisamment discrète pour que tous nos potes ici présents ne s'en rendent pas compte et que l'on conserve intact le sceau du secret?"
"Hmmm... non, aucune, mais bon essaie quand même, on sait jamais..."

Elle embrasse bien, j'entends Célestin hurler "Ouaiiiiiis !!" derrière, je lui chuchote qu'effectivement, c'était pas jouable, elle sourit, c'est officiel elle me plaît bien.

Je ramène les filles chez Louma, je prends le numéro de la miss, et je ramène mes potes chez eux. Le Panda me dit que je suis un putain d'égoïste que je pense pas aux autres, et Mon Coloc me somme de ne pas déconner parce que c'est une fille bien (Et le pire c'est que mes potes ne savent pas le quart de ma vie...).
Je remonte chez mon père, le lendemain on vote, l'air de rien, je suis vaguement un citoyen responsable.
Je la rappelle le dimanche soir.
"Je pensais pas que tu me rappelerais..."
"Je t'avais dit que je le ferai."
J'entends un petit rire téléphonique.
"Waouh un garçon bien.."
"Oula, ne plaçons pas la barre trop haute, un garçon qui fait ce qu'il dit suffira..."
Je raccroche deux heures plus tard, j'ai pas vu le temps passer.

mercredi 21 mai 2008

Le coup du chewing-gum

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Article à réserver aux batards en devenir de la pire espèce qui soit.


Je connais un mec qui envoie. Je joue un peu de mon image, parce que j'ai mon mon petit succès, mais lui, c'est un vrai beau gosse, genre le gars contre qui c'est tendu de lutter.
L'été dernier on bossait ensemble, du coup on se racontait un peu nos merdes, mais étant en couple, il était nettement plus productif que moi.
Ce gars, c'est l'archétype du numberer, le mec qui va essayer de niquer le plus de gonzesses possible, quitte à en niquer des pas terribles de temps à autres.
Mais dans l'absolu je pense qu'il doit pouvoir niquer 9 filles sur dix qu'il rencontre.
Nous l'appelerons donc Le Crevard, en hommage à son gachis de potentiel.
Fin d'une soirée en boîte, notre crevard est totalement pété, il a encore bu comme un trou, s'est envoyé quelques grammes dans le nez (comme quoi il neige en été sur la région PACA), et il a chopé plus ou moins le premier truc qui lui est tombé sous la main.
Il ramène sa proie jusqu'à la maison, il est complètement bleu. Le genre qui augmente les stat de la Sécurité routière quoi (ouais, bon, ça m'est arrivé aussi...). La fille est dans la voiture, assise à coté de lui.
Chemin faisant, notre Crevard pose les yeux sur sa prise. Et plus le temps passe... moins elle lui plaît. En fait pour reprendre ses mots "plus j'approchais de chez moi, plus je la trouvais dégueulasse...".
Il est sur la voie rapide entre la boîte d'où il sort et chez lui. Il passe à coté d'une station essence, s'arrête, met sa carte dans le distributeur, fait son code, commence à faire le plein... Il parle un peu avec la fille, il lui dit qu'il est complètement quillé...
Il lui tend un billet de 10€ : "ça t'embête pas d'aller me prendre un paquet de chewing-gum pendant que je finis de faire le plein?"
Docile, la fille sort de la Golf IV vitres teintées (parce que quand même, on l'est ou on l'est pas), prend le billet, toute admirative face au pur beau gosse qu'elle s'est trouvé. Elle rentre dans la station, Le Crevard repose le pistolet de la pompe, elle demande un paquet de chewing-gum, il referme le clapet du réservoir, remonte dans la Golf IV vitres teintées (parce que quand même, on l'est ou on l'est pas), elle paye, sort, et voit la Golf IV vitres teintées (parce que quand même, on l'est ou on l'est pas) partir, la laissant seule sur cette aire d'autoroute.
Et après on ose me dire que je suis un salaud...
Parce que, quand même, on l'est ou on l'est pas.

tatadatam tadadam.... Indiana Jones 4 est une merde


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Bon, je vais être franc, je vais spoiler comme un enfoiré tout le long de l'article, alors si vous comptez aller voir Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal, passez votre chemin.

Depuis tout petit, mon héros, c'était Indiana Jones.
Ça peut paraître ridicule mais voilà, c'était un de mes premiers "modèles identificatoires masculins" en dehors de mon père. D'ailleurs, je l'avais bien dit, quand je serai grand, je serai archéologue.

Autant vous dire que j'attendais la sortie du quatrième opus des aventures de Henry Jones Junior avec la ferveur et la fébrilité du père qui attend son enfant à naître.
Je m'étais sciemment fermé à toute information au sujet du film, je ne voulais pas d'avis, pas savoir quoi que ce soit avant.
Ce matin, j'avais mis mon réveil, à 10h50 je suis devant le ciné pour avoir ma place.

Les premières minutes laissent planer le doute. On y apprend qu'Indy pendant la guerre a été un agent double, qu'il a rendu mille service à sa mère patrie, gagné 58 médailles et a été un agent infiltré à Berlin. Bon, admettons, après tout Indy parle très bien allemand, on le sait, et puis quand on a déjà niqué deux fois les nazis (et sauvé le monde), c'est pas une petite guerre mondiale de rien du tout qui va nous faire peur.
On y apprend aussi qu'Indy a été recruté de force pour participer à l'examen de fouille en... 1947 (10 avant les faits) sur une base américaine...
1947, base américaine.
Là, je me dis : "Non, ils auraient pas osé quand même?"
Donc Indy a été capturé par des russes qui veulent qu'il retrouve dans un entrepôt contenant tous les secrets du gouvernement américain (vous vous rappelez l'entrepôt à la fin des Aventuriers de l'Arche Perdue? C'est là), et pis bien sûr, ils s'en foutent du reste, ils sont arrivés en pleine guerre froide au coeur des secrets du gouvernement américain, mais non, pas de fioritures, on veut juste que tonton Indy retrouve la caisse. Il le fait, parce que bon, il est au top quand même Indy. Et hop on perçoit un morceau d'extraterrestre vite fait.
Ensuite il s'échappe, après avoir été trahi par un de ses amis, normal quoi, se retrouve dans une ville test pour un lâcher de bombe atomique. Alors comme il a pas le temps de partir, il se planque dans un frigo. La bombe explose, la ville test est rasée, mais le frigo, ça va, il est juste expulsé à 2 ou 3 km par le souffle de l'explosion.
Quand on voit l'effet sur un corps sans ceinture de sécurité d'un accident de voiture, on est quand même vachement admiratif de voir qu'Indy sort du frigo quasi indemne (pour admirer le champignon nucléaire).
Les quelques références aux précédents opus sont assez intelligemment introduites, enfin certaines en tout cas, on voit un bout de l'arche d'alliance dans l'entrepôt après une course poursuite, des toiles d'araignées sont soulevés par le souffle tout comme dans la Dernière croisade, il y a un petit loquet à actionner et il faut enfoncer son bras dans un trou et tirer sur une corde pour y parvenir.
D'entrée, le délire avec les extra-terrestres m'avait refroidi. Ensuite arrive Mutt. Mutt c'est le ptit jeune qui vient dire à Indy qu'il est au courant de plein de trucs sur cette affaire et qu'un ami d'Indy le Professeur Oxlay est en danger. Et que c'est sa mère qui l'envoie tout ça tout ça.
Bon on voit arriver gros comme une maison que c'est le fiston.

Ensuite, quand on voit la mère on reconnait Marion Ravenwood du premier épisode, donc on comprend qu'il finit avec, d'ailleurs elle sert à rien, à part à le regarder comme une godiche pendant une heure 20 (ouais elle apparait pas de suite dans le film).
Tout n'est pas à jeter non plus, la relation entre Mutt et Indy fait un peu penser parfois de manière très intelligente à celle entre Indy et son père dans la Dernière croisade...
Y a quelques passages assez sympa, mais putain.... une course poursuite à pleurer de rire, si ce n'était pas aussi pathétique avec notamment un passage grandiose où le fiston tombé d'une voiture rattrape les voitures en se balançant de liane en liane (le fiston est un épéiste tout juste énorme, évidemment) en suivant le modèle de ses potes les macaques (c'est Mowgli en fait le ptiot).
Les méchants ne sont absolument pas charismatiques, pas plus que les gentils (Marion : pot de fleur, Mutt : Pseudo rebelle qui se bat comme un dieu, est une fine lame, un cliché qu'il en peut plus dans son rapport à son père, Oxlay : a sombré dans la folie, mais guide tout le monde, même Indy y perd de sa superbe) . L'ami qui trahit finit rattrapé par sa trahison, la méchante tuée par son ambition (comme dans le trois) Tous les gentils s'en tirent, les soldats ne savent définitivement pas viser (entre les allemands et les russes c'est à se demander ce qu'on fout à l'armée) et n'ont toujours pas le sens pratique (moi je tuerais les gentils beaucoup plus vite quand ils servent à rien).
Les gentils survivent également à trois chutes d'eau, mais genre 3 chutes d'affilée de.... rooh 30 mètres à peine quoi. Même pas mal.
Et le paroxysme est atteint à la fin bien sûr, quand les extra-terrestres récupèrent le crâne de cristal manquant et que la soucoupe volante enfouie sous un temple maya depuis 5000 ans décide de rentrer voir la famille au bercail, que comme toujours, le temple est détruit, comme toujours, les méchants meurent tous en punition de leurs actes, comme toujours les gentils n'ont jamais été aussi au top (Indy devient vice doyen de son université, se marie avec Marion, le fou recouvre la raison), bref une bonne putain de morale à la jugement dernier à l'ancienne.
Et pour être bien sûr de moi, j'y suis allé deux fois, en VF, puis en VO, dans le doute. Toujours aussi déçu.

Ça a finit en ça :
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eeeee

La fille au béret s1e03

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Début 2007, je passe au McDo faire un coucou à ceux que je connais encore au McDo, Celestin me saute dessus :
"Vk !! J'ai une fille à te présenter !!"
J'éclate de rire.
"Ouais, bonjour aussi..."
Il commence à me faire l'article, m'explique qu'elle avait craqué complètement sur moi à l'époque où je bossais, qu'elle lui a parlé de moi, me montre une photo sur son portable, la fille est super mignonne, blonde sur la photo, je lui dis "Pourquoi pas, faudra que tu me la présentes à l'occasion..." en me disant que la fille doit être un peu perchée pour bloquer sur un mec qu'elle avait du voir genre un an et demi plus tôt.
Mais ça en reste là.
Entre temps, j'en discute brièvement avec Mon Coloc (qui ne l'est plus, donc), il me confirme qu'elle est au top, que c'est une fille qui vaut le coup, tout ça tout ça, et qu'elle est certainement pas aussi tarée qu'elle peut le sembler de la manière dont Célestin me l'a présentée. Je rigole, après tout, je la rencontrerais bien un de ces jours, et pis, c'est toujours plutôt bon pour l'égo de rencontrer quelqu'un à qui on sait que l'on plait. Mais bon ce sera pas pour tout de suite, je viens tout juste de me débarrasser de "La Chieuse" et d'ailleurs, je suis occupé à sortir sur le moment.
D'ailleurs, quelques jours plus tard, avec Mon Coloc et le Panda on a prévu de se faire une soirée années 80 dans la seule boîte pour laquelle Le Panda daigne quitter sa caverne.
"On rejoint Célestin boire un coup avec des copines à lui dans un truc fashion d'abord, ça te dit?" me dit Mon Coloc, en montant dans la voiture.
"Hmmm... Mouais©"
On arrive dedans, pas de Célestin, coup de téléphone au fautif :
"Ah non mais j'avais compris qu'on se retrouvait directement à la soirée années 80."

J'aime pas les plans foireux dans ce genre. On saute dans la voiture, file à la boîte, on se gare, on va à pied jusqu'à l'entrée de la boîte. Christian est bien avec deux copines à lui, la première est mimi, mais pas mon style.
"Bonsoir, Vk."
"Bonsoir, Louma."
Sourires, bises, tout va bien on est entre gens bien élevés.
La deuxième est salement jolie, 22-23 ans à vue de nez, elle a un visage de poupée russe à la Scarlet Johansson, mais en brune, piercing à l'arcade, yeux en amande, petit nez et jolie bouche. J'en ferais bien mon 4 heures du mat.
"Bonsoir", sourire craquant, "Vk, enchanté."
Elle me répond son prénom dans un sourire un peu géné. Je ne la reconnais pas, mais c'est la fille ave qui Célestin compte m'arranger un coup.
Putain, le guet-apens. J'entrouvre la bouche, je tourne la tête vers lui pour l'étrangler, mais je me contente de lui dire bonjour (on n'a jamais deux fois l'occasion de faire une bonne première impression...).

mardi 20 mai 2008

La fille au béret s1e02

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Fin 2005, je suis parti du McDo depuis quelques temps déjà. La fille au béret vient de rentrer au McDo, mais je n'y suis plus, et El Campion qui y est toujours ne fait pas le rapprochement. Au bout de quelques mois, genre mi 2006 , lors d'une discussion avec celui que nous appelerons Celestin, sorte de modèle de poche portant en lui tous les clichés du gay quadragénaire, qui s'enquiert de l'intérêt de la fille au béret pour les garçons de leur entourage, la fille au béret s'entend poser cette question :
"Mais ici (sous-entendu au McDo) y a pas un mec qui te plait, ou t'aurait plu?"
"Si... mais il est parti avant que j'arrive, c'était un grand brun, en cuisine (oui, j'ai vraiment fait plein de jobs de merde, ndvk)...."
Elle me décrit rapidement, et les yeux de Célestin s'illuminent :
"Vk !! C'est Vk !!"
La fille au béret : "Vk...?"
Célestin : "Oui, Vk c'est l'ancien coloc de (Mon Coloc), enfin ils habitent plus ensemble, mais c'est un ami à lui, si tu veux ils doievtn encore se voir..."
LFAB : "Non non, mais, je le connais pas, c'est juste qu'il me plaisait, laisse tomber, c'est bizarre comme démarche..."
Sauf que quand Célestin a une idée en tête...

lundi 19 mai 2008

La fille au béret s1e01

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"Vk, y a la fille..."
Je tourne la tête. El Campion, un pote du McDo avec qui je bosse à l'époque, dit vrai : la fille est là. Je ne la connais pas, je sais juste qu'elle me plaît beaucoup trop pour être honnête, et qu'il y a dans son petit minois à peine dissimulé sous ce bérêt et entre ses deux petites mèches flirtant avec ses joues un truc qui me fait fondre. C'est une cliente, et je ne la connais pas, mais je me l'approprie : c'est la fille au bérêt.
On est en 2005, je suis en phase de n'importe quoi généralisé dans ma vie, je viens de laisser tomber mes études, mène une vie de célibataire depuis quelques mois, et fais facheusement n'importequoi de ma vie.
Je garde un oeil sur elle, je sais que je lui plais bien, j'ai déjà eu droit aux regards qui l'affirment, mais je n'ai pas le contact donc la situation n'est pas aisée. Je la vois soudain assise à une table avec une fille avec qui je bosse. Sans pitié, je m'incruste juste 3 minutes histoire de faire sa connaissance, puis me retire dans un grand sourire à la fille au béret et en glissant sans chercher la discrétion à la fille avec qui je bosse "Il faudra que je te parle...".
Une demi-heure plus tard, la fille avec qui je bosse, toute souriante :
"Tu voulais me dire quelque chose...?"
"Ouais... Tu la connais bien cette fille?"
Le sourire a un rien fondu.
"Qui ça?"
"Celle avec qui tu discutais... Elle a une certaine tendance à être magnifique, j'ai remarqué..."
Le sourire s'est franchement dissipé. Elle me répond sèchement :
"Ouais ben laisse tomber, elle a un copain."
Et elle se barre...

mardi 13 mai 2008

Joli mois de mai-rde

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Je ne suis absolument pas fan du moi de mai. Non attendez, ce n'est pas tout à fait vrai, je réintroduis.

J'abhorre, j'exècre profondément le mois de mai. Il est pour moi à peu près chaque année une période intense de stress où un certain nombre de couilles arrive. L'an dernier, j'ai eu l'unique accident de voiture de ma vie en mai, avec Mademoiselle K., et par ma faute qui plus est. Pas de bobo, mais 2500€ de réparation et pas mal de temps perdu. Et un certain président a été élu, en plus.
L'année d'avant, ma grand-mère se faisait agresser. Et elle est une habituée des problèmes en mai.
Mon autre grand-mère est décédée en mai.
Un de mes grand-pères aussi.
Une amie s'est faite agresser en mai, voici quelques années.

Autant dire que quand on arrive fin avril, je suis un peu tendu.
D'autant plus que cette année, le mois de mai s'annonce tout particulièrement difficile : je dois me débrouiller pour trouver une certaine somme d'argent afin de commencer le moi de juin avec assez de thunes pour faire un truc auquel je tiens beaucoup, j'ai les examens du second semestre qui commencent dans 12 jours, et j'ai énormément de retard, à tel point que j'ai refusé une partie de jambes en l'air "parce que je révisais" dans la semaine (jamais de ma vie j'ai osé sortir un truc pareil, et en plus c'était vrai...), donc ma vie sociale va être des plus limitées pendant grosso modo un mois. Mais, me direz-vous, je travaille, donc j'aurais un minimum de vie sociale malgré tout !!
Certes, le problème étant que ça se passe très mal depuis quelques temps et la gestapoïsation des conditions de travail, et comme je ne supporte pas de me faire fliquer, j'ai décidé de me casser. Je n'ai pas encore donner ma dém, mais je dois donc m'occuper de réimprimer des CV sous peu, essayer de me trouver un nouveau taf assez vite (d'après mes estimations, je dois avoir un mois de préavis à peu près, donc d'ici mi-juin il faudra que j'ai trouvé autre chose) parce que l'air de rien, j'ai un loyer à payer, et donc, ce qui est somme toute logique, je ne pourrais pas prendre de vacances cet été.

Tout ça pour justifier (oui, parce que l'air de rien, l'article avait un but) du fait que je sois très probablement absent jusqu'à début juin, ayant de front à gérer un 35h, une recherche de taf, des révisions, les cours qui ne sont pas finis, un gouffre financier et une démission.
D'où mon incontinence postaire de ce soir.
J'essaierais de poster un ou deux articles qui me tiennent à coeur, mais je tacherais de faire un assourdissant silence (ouais, c'est cliché) d'ici-là, et si je ne le fais pas, engueulez-moi, soyez cools.

lundi 12 mai 2008

La mauvaise réputation

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Au bar toujours, mais mardi.
Pas grand monde dans le bar, on se fait un peu chier, je discute avec OWG, elle me dit qu'un copain à elle que je connais va venir avec une copine à eux. Je lui demande des nouvelles du gars, on parle un peu de lui, elle me dit qu'il l'a désespère, qu'il a 21 ans et qu'il est bouffé par sa timidité, qu'il a baisé une fois, et que c'était avec une pute à Amsterdam.
Autant dire, rien.
Bizarre d'ailleurs, parce que le mec est plutôt pas dégueu, en tout cas il a un certain potentiel.
Les deux arrivent, commencent à boire un coup, et la copine que je ne connaissais pas me donne fortement envie de la connaître, tout à fait mon genre, grande et fine (je devrais lancer un comité de soutien au pro-ana d'ailleurs...). Je me débrouille pour aller lui parler, le pote est aussi là mais brille par son absence. Je la drague gentiment, j'en fais pas des tonnes, juste qu'elle comprenne qu'il se pourrait qu'elle me plaise. ça se passe bien, je sens que son regard est plus interessé que simplement courtois du genre discussion entre connaissances indirectes.
On se quitte en souhaitant de se revoir "un de ses jours", et je ne dis rien à OWG, mais je songe fortement à pécho sa copine par son intermédiaire. Disons que je voyais bien cette séance de drague comme un placement sur l'avenir proche.

Samedi, au boulot toujours (oui, la plupart des trucs qui m'arrivent m'arrivent au boulot en ce moment (ça vous donne une idée de mon rythme de vie...) je discutais avec OWG :
OneWastedGirl : "Au fait tu te souviens de ma copine qui est venue mardi?"

Tu parles si je me souviens.

VenusKiss"Ta copine...?"
OWG : "Oui, celle qui est venue avec Machin !!"

Je sens le truc venir à deux kilomètres, je me sens déjà très fort.

VK : "Ah ouais... très jolie d'ailleurs."
OWG : "Ouais ben... tu lui as fait forte impression, elle m'a dit : "Il est doué ton pote, et beau gosse avec ça..."
Je sens un léger sourire carnassier se dessiner au coin de mes lèvres.
OWG : "... mais je pourrais jamais sortir avec un mec comme ça, il doit faire ce qu'il veut avec les filles ça se voit trop. Et je me sens pas de me ramasser les dents." c'est fou non?"

Je reste con, la bouche entrouverte.

VK : "Hein...?"

Le plus beau reste à venir.

OWG : "Ouais, c'est dingue, hein? Alors je lui ai dit que non, que t'étais pas comme ça, c'est fou je sais pas pourquoi elle a cru ça..."

La clairvoyance sans doute.

Moi qui ai toujours su rester plutôt discret, et a qui on donne généralement le bon dieu sans confession, je me suis senti bien con.
Si je commence à passer pour ce que je suis, où va le monde...

La Dame Blanche

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Jeudi, au bar, grosse soirée, plein de monde. L'ambiance est juste horrible là-bas en ce moment. Je prévois d'ailleurs d'en partir sous peu.
Je fais des sourires de joli coeur à droite à gauche, j'ai deux trois probables sur le feu, plus ou moins avancées.
L'air de rien, je bosse donc j'ai pas trop de temps à moi non plus. Un groupe rentre, pas mal d'habitués, pas spécialement d'affinités avec, je les vois se diriger vers le fond en passant devant mon comptoir.
Echange de regards avec une fille... échange fixe, le genre où la fille continue à marcher sans cesser de me sourire. Le genre qui fait mal, vaguement comparable au premier regard avec La Princesse.
La fille est fine, plutôt grande, la peau légèrement mate et de jolis yeux verts, un sourire craquant. Et entièrement vêtue de blanc qu'elle est, elle est tout juste somptueuse.
L'échange est long et insistant de part et d'autre, elle va s'asseoir, elle continue à me fixer vu qu'elle est assise de manière à ce que le comptoir soit juste en face d'elle, et je lui rends la politesse avec déjà la ferme intention de la brancher en cours de soirée.
Le problème quand on bosse, en fait, c'est qu'on bosse.
Donc qu'on a pas le temps pour dragouiller autant qu'on voudrait, l'avantage étant bien évidemment qu'on est plus ou moins mis en avant en tant que barman.
Je tente un regard de temps à autres, parfois avec échange à la clé, mais j'ai vraiment pas de temps, et je commence un peu à ronger mon frein.
Elle fait la démarche, finalement, et délaisse son groupe de pote pour venir, seule, s'installer au comptoir. Démarche sans équivoque s'il en est, à mon sens, et compte-tenu des échanges de regards préalables.
J'ignore totalement les clients qui me font des signes, et me dirige vers elle. La musique est forte, on se parle à l'oreille.
"Je suis à toi.. il te faut quoi?"
Je la sers, elle prend un whisky sec (respect) on parle un peu, elle a un accent anglophone, encore un truc qui me fait craquer, mais le devoir m'appelle.
"Je reviens."
Je la laisse 3 secondes, un des potes de sa table vient la branchouiller, genre je défends mon territoire. Il rencontre pas un franc succès, je dirais même qu'elle arrête pas de me regarder pendant qu'il lui parle (doit être dur à vivre ça d'ailleurs).

Problème, vraiment trop de monde et trop de boulot. Du coup, je lui reparle à peine 3 secondes dans la soirée avant de fermer le pub. Elle me sourit en partant, je trouve pas d'enchainement génial et pas lourd pour récup son numéro donc je m'abstiens et me contente de rendre le sourire.
Avant de partir, je la vois parler à un mec, pas méchant, brave comme on dit dans le sud, mais genre le mec qui doit encore être puceau à 35 ans.
J'ai songé une seconde que si elle l'embrassait je m'ouvrais les veines avec un tesson de bouteille sur le comptoir.
Je chope le gars vu qu'il squatte pendant que je ferme, je lui demande comment il la connait. Il me dit qu'il vient de lui donner son numéro, pour la faire rentrer (il bosse vaguement dans une boite) me parle vaguement d'elle et me dit qu'il a oublié son prénom (...).
Il me dit qu'elle lui a dit vouloir revenir au bar, donc que je la reverrais. Un bon point, mais je finis la soirée comme ça.

On en reste donc là, je parle de la Dame Blanche à des contacts à droite à gauche, jusqu'à cet aprèm où j'en parle à PdM.
Au bout de quelques temps il marque un temps d'arrêt.
"Il se pourrait que je la connaisse."
"Quoi?"
"Attends, je check."

Il raccroche, appelle 2 3 potes, rappelle.

"J'avais des potes à ta soirée, et y a une fille dans le groupe de potes qui correspond furieusement à la description. Y a eu des photos de la soirée, elles son sur Facebook, je tâche de te récupérer ça ce soir et je te les envoies, tu me diras."

C'est quasi-officiel, je suis dans les petits papiers du Dieu des connards...

samedi 3 mai 2008

Ça sent l'été...

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Lieu commun : au printemps, les jours s'allongent, les jupes raccourcissent.


Les pantalons ayant définitivement pris l'avantage (quoi que le kilt revient en force, je ne désespère pas), le dicton est un peu désuet. Néanmoins, il reste une armée de petits signes distinctifs de l'arrivée de l'été.
Pendant plusieurs années de suite, avec mon pote le flutiste, on a pris un malin plaisir à se caler à une terrasse et à profiter de la douceur d'une ville étudiante sous les rayons des premiers beaux jours.
Aix, au printemps. Festival d'art lyrique mon cul, festival de corps à peine habillés, se balladant dans le but inavoué d'être regardés, plus, déjà.
Le Parc Jourdan est soudainement envahi, tout autant que les terrasses de cafés et... les salles de sport.
Hier, passant devant les secondes dans le but d'aller au premier récupérer ma voiture afin de me rendre à la troisième (quelqu'un a suivi?), je réalisai que la saison de chasse était vraisemblablement lancée pour ses demoiselles, les shorts et hauts sans soutien-gorge sont de mise, elles se réunissent en petit troupeau, pour brunir ces peaux qui ne sauraient rester pâles plus longtemps. Le parc jourdan était plus proche de Verdun, avec tous ces corps allongés et enchevêtrés les uns sur les autres, et je montais dans ma voiture un rien amusé par cette exposition de corps alanguis (mis à part la grosse dégueulasse en débardeur avec une touffe de poils digne d'une vieille coupe de cheveux de Lenny Kravitz sous les bras).
Je file à la salle de sport.
La salle de sport, c'est un peu particulier. Personnellement, je ne la vois pas comme un terrain de chasse, les mecs qui draguent dans les salles de sport font pas attention à leur environnement, c'est pas possible :
- à la salle de sport, primo, tu ne te fais pas "beau" pour y aller, tu as un jogging, un survet, une merde du genre, bref, un truc pas classe.
- à la salle de sport, tu fais du sport (si, j'ai des preuves). Donc tu fais un effort physique, et généralement qui dit effort physique dit également lamentable grimace, visage tout rouge et contracté, mâchoires serrées, gouttelettes perlant le long de la tempe.
- à la salle de sport, tu transpires. Donc 2 conséquences, d'une, les vêtements que l'on porte sont souvent auréolés... tout court. Qui plus est, on a super chaud, le visage fatigué par l'effort, et la transpiration, potentiellement, c'est pas notre meilleure odeur corporelle (qu'on ne me parle pas de féromones).
Bref, je rentre dans la salle habituellement peuplée de gladiateurs avec de la viande de partout sur eux, non, un truc flippant, vraiment, je vais me changer, je sors, lecteur MP4 sur les oreilles, serviette à la main, bouteille d'eau en poche, prêt à affronter la fonte plus d'une heure durant (ouais bon, j'ai repéré un début de bourrelet après une sale cuite, l'heure est grave).
Mais hier, ma salle était envahie. Des hordes de petites minettes en tenue de sport flambant neuves se relayaient au stepper, vélo, course, n'importe quoi qui puisse faire fondre le surplus de graisse avant l'achat du maillot Lise Charmel© à 130€, si y a moyen de prendre un 36 ou un 38 au lieu du 40, c'est pas pour la différence de prix vu l'économie de tissu, mais ça fait du bien au moral et le maillot, c'est un peu la rampe de lancement de l'été. Je reste dans mon coin, je fais mon truc, je suis là pour rien d'autre. Mais ça glousse.
Le soir, j'ai une soirée chez Coeur. On se court un peu après depuis deux ans. On sait bien que si elle m'a invité au milieu de ses potes que je ne connais pas du tout, c'est uniquement pour mon don d'élocution, mes passionnantes histoires, et mes vannes d'un goût douteux.
Je passe chez-moi, le temps d'une douche, et là, Orgueil (que je renomme à compter de ce jour Mademoiselle K.) m'appelle.
Ça marque une pause.
Je décroche, et décide que je vais être en retard à la soirée.
Mademoiselle K., c'est un très gros regret. Une fille que je n'aurais peut-être pas du perdre connement, comme je l'ai fait. En la trompant, une fois, en m'en voulant, en gâchant tout. C'est la dernière personne avec qui j'ai eu une relation vraiment viable. Une relation que je regrette.
Elle a pas trop le moral, on parle, je la fais rire, on se raconte nos vies, je lui dis que je fais de la merde, que ça ne m'enchante plus vraiment. On en vient à parler de la rupture, je lui fais comprendre assez clairement que j'ai des regrets, sans aller plus loin. Elle me dit qu'elle s'est souvent posé des questions sur ce que ça aurait pu donner sur un terme plus long, que c'est dommage, mais que c'est comme ça, peut-être. Je lui propose de m'accompagner à un concert, notre concert, notre artiste, qu'on a écouté ensemble tout l'été dernier et qui a un peu bercé notre relation, et son après. Elle valide, et me propose qu'on passe la soirée de lundi ensemble avec mon pote panda. Check.
Je raccroche, file à la soirée, fais mon effet cadeau, m'intègre socialement très vite auprès des potes de Coeur, super sympa d'ailleurs, passe une excellente soirée, mais finit complètement ivre mort (sans avoir bu outre mesure pourtant), et repart en ayant branché les filles, en ayant rigolé avec les hommes et en ayant chopé la maitresse de maison.
La classe, quoi.
Je suis rentré chez moi... difficilement, et là, blackout, je me rappelle avoir mis mon portable en charge, avoir fait des pâtes de 3h30 et c'est tout.
Je me suis réveillé pas forcément tout seul, sans parvenir à me rappeler comment on en était arrivés à se revoir.
Je check mon portable, je suis hyper à la bourre au boulot, la Princesse m'a laissé 5 textos pour me dire qu'elle avait envie de moi et que j'étais un connard de pas venir la baiser.
C'est fou comme quitter quelqu'un peut lui donner envie de nous courir après parfois.
Aujourd'hui au taf, la petite nouvelle me propose une copine à elle en plan cul, copine qui habite à deux pas de chez moi, sans que j'ai rien demandé, comme ça, nature.
Ce soir en rentrant, c'est Beau-cul qui ressort des archives pour me relancer et insister pour qu'on se voit très vite, et qu'elle va passer me voir au bar dès demain.

Trois solutions : soit y a un buzz sur moi dans la rubrique "affaire à saisir, urgent", soit c'est le "Summer impact" qui tourne en ma faveur, soit, pour reprendre deux phrases tout ustes mythiques de pdm : "Cherche pas, elles le sentent..." et "Je connais pas son nom, mais y a un Dieu pour les connards."