jeudi 22 novembre 2007

My friends

free music


Il y a une chose qui m'agace prodigieusement, c'est les chaînes à la con qu'on reçoit sur tout un tas de choses, notamment l'amitié.
Aujourd'hui je vais finir ma peinture à l'appart. J'ai commencé lundi, en compagnie d'Orgueil, qui est un peu ma Valérie Damidot à moi (je parle pas de physique, hein...). J'avais demandé également à deux de mes meilleurs amis, que je connais depuis plus de 10 ans. Le genre qui est là quand on a besoin d'eux, sachant que je suis pas vraiment de nature à demander de l'aide de manière générale.
Orgueil s'était proposée spontanément, et j'espérais que l'on soit 3, voire 4 pour finir tout ça au plus vite et procéder au déménagement aujourd'hui.
Que l'on ne puisse pas venir est une chose que je conçois tout à fait. Mais qu'on ne fasse même pas l'effort de chercher une bonne excuse est franchement irrespectueux.
Le premier devait absolument allait imprimer son CV l'après-midi même. Il est vrai que c'est une activité qui prend beaucoup de temps. Quant au second, il devait... aller à la salle de sport.
Si si c'était ça son excuse.
Parfois, mes amis, je ne sais pas si c'en sont vraiment...
J'aurais une idée demain pour le déménagement.

vendredi 16 novembre 2007

Freedom


Voilà, c'est signé.

Je suis officiellement locataire d'un appartement en plein coeur du vieil Aix, un appart superbe, qui le sera d'autant plus lorsque j'aurais fait quelques menus travaux (peintures surtout, du blanc et du gris), et de la déco, parce que quitte à choisir de vivre quelque part autant se donner les moyens d'aimer y vivre.
J'ai donc fait nécessaire auprès d'EDF, France télécom, et ma ligne sera disponible sous 15 jours là bas. Fatalement, je ne l'aurais donc plus à un moment ou à un autre, ici, chez mon père.

Je suis donc bon pour un petit sevrage informatique sous peu, pour quelques jours en tout cas.

Une nouvelle vie commence. et c'est en cet instant solennel, où je me rends compte de tout ce qui a été fait pour moi, par ceux que j'aime cette dernière année, et de tout le travail que j'ai accompli sur moi, pour être ce que je suis aujourd'hui que je réalise, telle une vision de Cassandre...
Putain, ça va être un baisodrome mon appart.

mardi 13 novembre 2007

Impact

Le drame de samedi dernier allait laisser des traces, c'était pour ainsi dire certain.
Il y a de grandes chances pour que celui qui conduisait fasse de la prison ferme. ça on le savait.
Mon pote, nommé désormais Bâtard in love, lui, va se bouffer un an et demi, entre la rééduc et la chaise roulante, mais il est bien psychologiquement, très fort.
One girl's wasted, sa copine est d'une force admirable, très digne, et bien qu'elle soit persuadée d'être faible et influençable (la manipulation mentale, ça marche) c'est sans doute celle qui s'en tire le moins mal.
Pute rousse, avec sa sensibilité exacerbée, s'est complètement laissée aller à ses émotions, et d'une certaine manière, c'est une force, car c'est à mon sens un excellent moyen de franchir le cap du deuil.
Et puis il y a Le Chêne. Le Chêne, c'est le meilleur pote de Bâtard in love, le même personnage grosso modo, avec une tendance au despotisme et au directivisme, mais un bon pote. Le Chêne, c'est le mec qui en a fait baver à Pute Rousse et qui n'a réalisé qu'il avait besoin d'elle plus que comme d'un plan-cul uniquement après qu'elle se soit envoyée en l'air avec Beau Gosse.
J'avais été assez admiratif de sa manière de tout gérer depuis le début. C'est lui qui a annoncé, en tête-à-tête, à BIL que son pote y était resté, il avait plus ou moins géré son groupe de potes, à en juger par les apparences. Je l'avais contacté pour lui assurer mon soutien, parce que je savais que c'était dur pour lui, malgré tout. Il m'avait dit avoir surtout besoin de moi pour gérer Pute Rousse, qu'il ne pourrait pas lui accorder toute l'attention qu'elle mérite dans les temps à venir, et que de toutes façons si elle était dans ses plans pour les quelques mois à venir, ça n'irait pas au-delà, parce qu'il ne pourrait pas la faire suivre.
C'était une décision dure, mais j'acceptais ma tâche de Saint-Bernard. Peu de temps après, il lui a tenu les mêmes propos, je la ramasse donc à la petite cuillère, mais ça se laisse gérer.

Pute Rousse m'appelle cet aprèm, me demandant de passer voir Chêne au bar, qu'il a besoin de conseils pour remplacer BIL au bar, et je suis le seul vrai barman restant donc bon... je lui dis qu'il n'y a aucun problème, et je passe, laissant de coté les cartons.

J'ai eu le sentiment de parler à un inconnu qui me connaisse. Il m'a tenu un discours totalement irrationnel, m'expliquant qu'il allait conquérir le monde avec BIL, et que l'esprit de son défunt pote veillait désormais sur lui, que depuis une semaine, il avait vu toutes les coïncidences, qui n'en sont pas d'ailleurs, qu'il avait désormais les yeux ouverts, et qu'il avait un plan pour nous tous, qu'il allait nous permettre d'être heureux, et à l'abri du besoin. Il tire des plans sur la comète avec BIL, qui est immobilisé pour au moins 1 an et demi. Il note tout ce qui lui passe par la tête sur un cahier, il compte rédiger une nouvelle bible, faire un film sur leur vie, lui et sa famille (urbaine).
Je suis finalement parti après avoir totalement tenté en vain de le ramener un peu sur terre, et après avoir vu le désespoir dans le regard de Pute Rousse, au bord des larmes, en le voyant péter un plomb. J'ai organisé un rencontre en urgence avec One Girl's Wasted, qui m'a confirmé mon sentiment. Il semble s'efforcer de faire un blocage mental sur tous les éléments constituant sa vie avant l'accident, auquel il a échappé, étant en voiture avec PR. Son appart, il compte l'acheter, pour y vivre avec BIL, il veut racheter le bar où l'on bosse, il va bloquer sa vie à 20 ans.
C'est horrible à dire, et on fera tout ce qu'on peut pour l'aider, mais j'ai eu le sentiment que ce n'est pas une personne qui est morte dans ce drame, mais deux.

dimanche 11 novembre 2007

Dans les cartons

En ce moment je prépare pour le moins activement mon déménagement, je signe pour mon appart dans 5 jours, et le moins que l'on puisse dire, c'est que je me languis. Pourtant, plus la date approche, et plus mon coeur se fait gros, car je sais que je quitte un domicile familial pour de vrai cette fois. Il n'y aura plus de retour post études, d'appel au secours de mon papa, qui m'accueillera les bras ouverts alors que je me suis mis dans la merde tout seul, de belle-maman s'occupant de moi comme si j'étais son fils alors que rien ne l'y oblige... J'ai l'abominable sentiment d'être totalement incapable de montrer à quel point je suis reconnaissant, et du coup, je ne réagis pas. Je reste dans ma mentalité actuelle de montrer à mes proches que "je gère tout, je contrôle tout", et ça passe quelque part aussi par un contrôle de mes émotions. Je ne sais pas comment je vivrais aujourd'hui si mon père n'avait pas été là pour m'héberger à la fin de la désastreuse coloc. C'est abominable à dire, mais je ne sais pas aimer mon père. Je ne sais pas lui montrer.
Je lui ai dit, déjà, que je l'aimais. Mais je ne sais pas s'il me comprend.

J'ai une chance toute bête, celle de pouvoir dire que mon père a été un père pour moi.

Je t'aime papa.

lundi 5 novembre 2007

War is over (if you want it)

free music


C'est à se demander où elle s'arrêtera.
Samedi, je bossais je reçois un message alors que je discutais avec des clients plutôt sympas. Je lis le message, puis éclate de rire.
Dos Nu : "On se voi ds la semaine?"

Réunion de crise avec mes nouveaux potes de comptoir, qui boivent comme des trous. Je pars sur une réponse délayée du genre "Tu es d'un naturel désopilant."
Mes poivrots sortent des conneries, pour finir je décide de ne pas répondre avant au moins 3 jours, histoire de... de rien en fait, j'ai pas super envie de répondre.
Le lendemain, midi, je viens d'apprendre pour mon pote et l'accident, autant dire que je suis tendu. nouveau message de Dos Nu : "Ta décidé de plu me parler?"
Putain, écris en français merde. Je réponds quelques heures plus tard :
"Pourquoi, toi quand qqun met plus de 24h à te répondre tu en déduis qu'il ne veut plus te parler?" Une petite attaque sournoise ne faisant pas de mal.
Elle m'appelle. Je bosse. Je la rappelle en sortant du taf. Je prends mon ton jem'enfoutiste, on a une discussion d'un intérêt digne d'un script de plus belle la vie, puis :
DN : "je voudrais bien qu'on se voit, pour parler..."
Moi : "ah ouais tiens !"

Elle me propose un rendez-vous dans la semaine.
Chiche. Lundi 18h. à confirmer.

Aujourd'hui donc.
Journée de merde, Mon pote à l'hosto, tout le monde en bad, à 14h30 je pars à la salle (oui parce que le sport ça défoule des fois), après avoir vu mon pote et vu qu'il allait à peu près.
Au bout de 2h30, quand j'ai commencé à sentir mon corps s'effondrer, j'appelle Dos Nu, pour lui fixer un lieu. Répondeur.
Je vais à la douche, je prends mes affaires, et je me barre chez mon père, alors que je suis déjà sur Aix, et que le rendez-vous est une heure plus tard. Le Mec Bien m'appelle, autant dire, nu super pote que je regarde gaché sa vie avec un indéniable talent.

"Tu fais quoi?"
"Je rentre chez moi."
"Et Dos Nu?"
"Je le sens pas. Au pire, je lui rends la monnaie de sa pièce, au mieux, j'esquive un plan foireux."
"Non, mais c'est impossible qu'elle vienne pas. Interdit. Après tu dis que c'est elle qui sait pas ce qu'elle veut?"
"Bon on fait un marché, je viens de me payer un lecteur MP3, si tu as raison, je te paye 40€ d'herbe (faut savoir commercer avec lui) si j'ai raison, tu me payes le lecteur."
"Sûr qu'elle vient."
"Tenu?"
"Tenu."

J'arrive devant chez moi. Mon portable me gratifie de son ignoble sonnerie sms non personnalisable. Je regarde l'heure : 17h41. Merde il avait raison. J'ouvre :
"Pa possible"
C'est bien elle fait des progrès, au moins elle prévient maintenant. 19 minutes avant etavec un vocabulaire super primaire, mais elle prévient. Je souris, plutôt content de moi :
"MDR tu viens de me faire gagner 40€. De toutes façons, j'étais persuadé que tu allais foirer, je rentre à peine chez mon père. A un de ces jours."

La semaine prochaine, je lui apprends les phrases avec sujet verbe et complément.

Goût amer

J'arrive pas à dormir.
Un ami a eu un très grave accident de voiture cette nuit, et un de ses amis que je connaissais et appréciais est mort. Mon ami est à l'hôpital, mais est hors de danger.
C'est un sentiment terrible que j'avais perdu.
Son ami avait 20 ans. Le matin en se levant, il a du prendre sa douche, s'est préparé, a peut-être branchouillé une fille qui lui plaisait par texto, en souriant et en se disant que ça allait se passer. Il a du dire au revoir à ses parents à l'arrache, sans y faire attention, en se disant qu'il aurait le temps de leur parler plus tard. Il a du passer une super bonne soirée, se taper des fous rires avec ses amis, et peut-être s'est-il dit qu'il vivait des moments parmi les meilleurs de sa vie.
Sûrement pas que c'était les derniers.
Le pire dans cette histoire, c'est que s'ils n'avaient pas picolé, tous, peut-être serait-il encore vivant. On le sait tous. Ils étaient défoncés, ils sortaient de boîte, ils se sont plantés tout seuls. Ce n'est pas la première fois que ce genre de chose me touche de près. Et pourtant, je sais pertinemment que je conduirais encore bourré, parce que je reste un sale petit trou du cul inconscient.
Demain, j'irai voir mon pote, et je lui offrirai un lecteur MP3, en ayant pris soin de mettre des trucs qu'il aime dessus, histoire qu'il se fasse pas totalement chier. Vu qu'il peut se servir que de sa main droite, même les consoles portables il peut pas s'en servir. Bouquins non plus.

Demain, en vous levant, pensez à American beauty :

"Vous vous rappelez, ces affiches qui disaient 'Aujourd'hui c'est le premier jour du reste de votre vie' ? et bien c'est vrai tous les jours, sauf un : le jour de votre mort."


*y revient, à 1h15, parce que ça le travaille toujours*

En fait, je suis tout à fait incapable de considérer la fin de la vie. Je l'ai réalisé à 13 ans et demi, en perdant mon grand-père. Pour moi, la mort n'existe pas. C'est un proche qui choisit de partir très loin, dans un endroit où je ne le reverrais jamais. Je sais que cette vision de la chose est puérile, mais je suis incapable d'appréhender la mort telle qu'elle est. On nous gave de morts à la télé, à tout bout de champ, à tel point qu'on s'y sent habitué.
En cela, je conçois les modes de pensées philosophiques super égoïste, du genre du solipsisme qui part du principe qu'on est le seul réel. Du coup, la mort semble beaucoup plus facile à affronter, tout le monde peut mourir, on s'en fout, nous créons inconsciemment notre propre réel. Notre propre mort annihilant le réel, nous n'avons pas plus à la craindre.

Le solipsisme, c'est la lâcheté au service du courage.

samedi 3 novembre 2007

Vampire émotionnel

Hier soir, resto avec orgueil. Nous ne nous sommes pas vus depuis un mois, plus même, depuis la dernière rupture officielle et définitive prononcée par la demoiselle vers la fin septembre. Je l'ai eue au téléphone quelques jours auparavant, et je l'ai sentie, même si la demoiselle a pour principe de ne jamais montrer la moindre émotion, relativement fébrile.
Orgueil, c'était un peu mon dernier espoir, tant notre relation a pu être fusionnelle (j'aime pas utiliser ce terme, il a été relativement galvaudé, mais j'entends en son sens original), tant du point de vue sexuel que relationnel, nous avons traversé la zone à risque du besoin compulsif de l'autre.
Comme à mon habitude, j'ai soigneusement gâché la merveilleuse relation que j'avais construit au bout de quelques mois, mais j'ai eu un sentiment inhabituel de manque et de regrets.
J'arrive devant chez elle, je l'attends en triturant vaguement mon portable (j'aime faire des mini sonneries sur mon pc et les attribuer en fonction de quelle personne telle ou telle chanson m'inspire) elle ouvre la porte et sort.
J'ai plusieurs fois eu ce sentiment, en revoyant une ex quelques temps après une rupture délicate. Elle est magnifique. Je ne vois plus tous ces défauts qui me faisaient ne plus avoir envie d'elle. Son maquillage met en avant le vert intrigant de ses yeux. Elle s'est fait des rajouts, j'avais raison de l'interdire de coiffeur, les cheveux longs lui vont bien.
Nous nous sourions, puis allons dans un resto où j'ai cent fois voulu l'amener, mais où le destin (ou le jour de fermeture, les vacances, les jours fériés, le "complet" au téléphone... ) s'était toujours refusé à nous laisser entrer ensemble.
Il est évident que nous passons pour un couple, ou pour un couple en devenir.
Nous nous racontons nos vies, tous les chamboulements qui sont intervenus dans ma vie, elle me demande si la rupture y est pour quelque chose, elle semble penser que son départ de ma vie m'a beaucoup apporté, et c'est un sentiment qui semble lui peser un peu.
Je lui parle de mes motivations, de l'appartement qui me tend les bras, de la fac, du sport, de boulot, de tout ce qui fait ma vie aujourd'hui, qui fait de moi quelqu'un de différent d'il y a 3 mois. On parle de mes aventures. Je l'épargne un peu. Je lui dis qu'il n'y a rien eu de sérieux, ce qui n'est pas faux, mais je ne lui dis pas que j'aurais aimé que ça le soit. Elle s'amuse, mais rit un peu jaune, de voir que c'est moi qui est fait de la merde après nous, alors qu'elle m'avait dit qu'elle faisait souvent de la merde en fin de relation sérieuse. Elle me dit qu'elle n'a connu personne depuis moi. Long silence. J'ai le sentiment de l'avoir trompée, même sans être avec elle. Je m'entends prononcer un "Tu m'as manqué". Merde je suis con moi ou quoi??? Non pas que ce soit pas vrai, mais l'utilité de telles paroles pour cette relation est perdue et ça je le sais.
"Tu me manques aussi. Mais je préfère que tu ne le saches pas."
La salope. Exactement le genre de formule que j'aimais chez elle. L'ambiance est nostalgique, mais pas foncièrement triste. Je commence à apprécier cette mélancolie qui s'empare de nous. Nous quittons le restaurant, mais restons ensemble encore quelques heures.
Des heures de larmes, de baisers dont on dit que "c'est pas bien..." avant de les rendre et étreignant l'autre, de regrets éternels de cette relation qui n'aura plus lieu, et je fais en sorte, dans un accès étrange de masochisme ému, de prolonger cette souffrance qui, au fond, n'en est pas vraiment une, puisqu'elle est partagée avec elle.
Je ne veux pas qu'elle m'oublie. Je ne veux pas qu'elle cesse de m'aimer.

Je n'ai aucune envie de lui rendre sa liberté, ses sentiments, je les séquestre, je veux qu'elle m'aime, je me nourris de ça.

Ce matin, je me suis réveillé avec le sentiment d'avoir passé une bonne soirée.
Je suis un putain de salaud de vampire émotionnel.

jeudi 1 novembre 2007

Mes ex

free music


Personnellement, j'apprécie énormément, dans le courant d'une relation sérieuse (ndvk : une relation qui dépasse quelques mois, dans mon cas) d'aborder le sujet des ex, avec tout ce que cela a de malsain en soi. Par le biais des ex, on apprend parfois plus sur une personne, de part l'image qu'on aura eu de la relation passée de l'autre, que par le biais de la relation que nous-même vivons avec. Peu de personnes aiment que l'autre parlent de ses ex, de manière générale, l'ex doit être dans tous les cas de figure une obscure connasse que l'on déteste, chiante au possible, qui baisait mal, puait de la gueule, n'avait rien dans la tête et nous imposait des séances de shopping où on n'avait pas le droit d'acheter quoi que ce soit tous les 2 jours (et qu'en plus c'était à nous de payer), ou un infâme bâtard à petite bite, éjaculateur précoce, idiot, avec des potes débiles qui l'entrainaient toujours dans des plans foireux, un raté tout juste bon à faire des inventaires dans des usines de confettis, infidèle (ah non, pas infidèle, question de fierté, faut pas le dire il paraît), menteur, filou, radin, que personne n'aimait autour de vous.

Moi mes ex, je les aime.

Vraiment. C'est un point de vue qui m'a posé pas mal de problèmes dans mes relations, mais qui paradoxalement, a permis de me donner une image de mec bien au final, car j'en parle avec beaucoup de respect, en général.
Bon, sauf une. Mais elle m'a vraiment cassé les couilles.
Ces instants uniques, où l'on avait le sentiment que l'autre était tout pour nous, où, putain de bordel de merde, on était persuadé en son fort intérieur que non, jamais plus nous n'aurions le besoin de toucher un autre corps que celui si parfait qui s'offrait à nous, ces sourires, ces regards, ces phrases qui ne sauraient sortir de ce lien qui ne peut, quoi qu'on fasse, n'être véritablement compris que des êtres constituants ces deux extrémités...
Bien sûr, un jour, ces personnes que j'ai parfois idéalisées, pour ne pas dire sacralisées, sortent de ma vie, le plus souvent, par ma faute, parce que je sens que nous avons vécus ce qu'il y avait de plus beau à vivre entre nous, peut-être parfois à tort, mais je préfère regretter d'avoir quitté quelqu'un de d'être resté avec.
Des ex, j'en ai très peu, 7 en fait. Les autres sont des ex-quelquechose, ex-plan cul ex-baise, mais rentrer dans la sphère sacrée de celles dont je me souviendrais encore au jour de rendre mon dernier soupir se mérite. Elles sont ce que j'ai eu de plus beau dans ma vie, et il n'est pas un jour sans qu'un pincement au coeur concernant l'une d'elles ne me fasse sourire avec une certaine nostalgie. Une chanson, une expression bien souvent, un objet, un lieu.

Je ne pourrais jamais les remercier assez de tout ce qu'elles m'ont permis de vivre, autrement qu'en gardant un peu en moi de l'amour qu'il y a eu entre nous.

Elles sont mon paradis, car elles sont mes souvenirs.