jeudi 21 février 2008

Plus le coeur à ça

free music


J'ai quitté Ma Comm. Ce fut rapide. Habituellement, j'aurais laissé pourrir ma relation, j'aurais rendu la situation irrespirable, juste pour ne pas faire -trop- de mal tout de suite. J'ai pas plus envie de la prendre pour une conne.
Je descends sur Marseille hier soir. On devait aller au ciné, je n'ai toujours pas vu Sweeney Todd. On passe au pêle-mêle, je suis semi-absent, pas très envie de la voir, et elle le sent. C'est une fille très intelligente, à la sensibilité exacerbée, je ne pourrai pas lui cacher grand-chose longtemps. On convient de déposer nos voitures vers chez elle avant d'aller au ciné, voire de manger un morceau là-bas. Je suis froid, pas celui qu'elle aime. Je la dépose à sa voiture, et perçoit ses yeux rougis. Ça me fait mal.

Elle quitte l'habitacle, et me laisse seul avec ma méchanceté. Durant le trajet, je rumine, je hais ce que je suis, ce que je deviens quand l'amour me quitte, je m'en veux de blesser quelqu'un que je sais fragile, et dont j'aime la fragilité. Elle ne mérite pas mon comportement. On arrive en bas de chez elle. Je sors de la voiture, elle m'attend. Elle a séché ses larmes. Elle me parle comme si de rien n'était. Je la coupe :
"Ma Comm, je me comporte comme un sale connard avec toi, ça va pas du tout."
Ses yeux se remplissent de larmes.
"Laisse tomber le ciné, on monte chez toi."

Rien d'original dans la scène qui suit. Déchirante, pleine de haines, de baisers, de doutes, de peurs. Moi debout, elle assise sur le lit, un long silence qu'elle rompt, ses yeux déversant un flot continu de larmes, en sanglotant : "Putain mais tu fais chier !! Je t'aime vraiment beaucoup moi !!". Elle m'a touché, profondément. Je me hais de ne plus l'aimer. J'ai passé la nuit avec elle, elle dans mes bras, sans qu'on couche ensemble. Beaucoup de tendresse, d'affection, tout pour faire vaciller mes certitudes. Mais je sais que c'est ce qu'il y a de mieux à faire, plutôt que de faire survivre les restes d'une merveilleuse relation, de la faire souffrir. Je ne serais plus jamais celui que j'ai été autrefois avec elle. Autant cesser.

Je la revois vendredi. Juste pour une piqure de rappel, voir comment on se sent. C'est quelqu'un de merveilleux, j'ai eu beaucoup de chance d'être aimé d'elle.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bizarrement, cette "suite" ne me surprends pas...peut-être cet "adieu" avec PR...

Anonyme a dit…

J'allais dire pareil que lajeunen...
Bizarrement, c'est pas bizarre...