samedi 14 juin 2008

Vis-ma-vie d'immonde salope parisienne


Découvrez Gary Moore!



Me voici devant Bercy, torse nu, tout dégueulasse et limite gluant, les oreilles bourdonnantes et des ecchymoses ici ou là reçues pendant que je faisais mumuse avec mes camarades de concert.
Je récupère mes affaires auprès de mes potes qui sont un poil en meilleur état que moi. On discerte 5 minutes sur le concert, l'état de forme des membres du groupe, on regrette la brièveté du show, mais on se dit que c'était historique, génial, que l'on fait partie des élus et que tout ceux qui ont raté ce concert rejoindront l'infame caste des damnés qui pourriront en enfer et ne gouteront jamais à la vie comme nous jusqu'à la fin des temps.
J'appelle donc Marion, qui avait gentiment offert de m'héberger pour la nuit et de me bourrer la gueule pour la soirée. Après un jeu de piste me laissant entrevoir un certain talent pour mon orientation au travers des tunnels du métro parisien (et que si je laisse mes doigts quand les portes se referment, je risque de me faire pincer très fort), je me retrouve en face d'un énorme truc rouge, qui brille, avec marqué "Moulin Rouge" dessus, ce qui m'a passablement surpris, parce que des moulins, dans une grande ville comme Paris de nos jours...
Je suis donc les indications de notre hôte du soir, où j'étais attendu par de la vodka, du caramel et du jus de pomme, Marion, Flo, Damien, Dalida, Dany Brillant, David & Jonathan.
Première constatation : Marion est bel et bien un être humain, faite de chair, d'os et d'éthanol.
C'est un sentiment bizarre de rencontrer quelqu'un qu'on ne connaît pas, expérience qu'il m'avait déjà été donné de faire au cours de mon passé de joueur en ligne (je n'en parlerai qu'en présence d'un super bon pote qui sera bientôt avocat), mais jamais avec une personne qui ait pris une importance telle dans ma vie que nous en devenions chacun le show de real tv de l'autre.
Nous ne révèlerons pas tous les sujets qui ont été abordés au cours de cette charmante soirée, pour la bonne raison que je ne me souviens pas de tous, mais je me souviens tout de même d'avoir joué à Hercule Poirot pour élucider le Mystère de "Quelle est la profession de mon hôte de ce soir?", d'avoir eu une discussion diablement implicante sur les sacs à main (oui, je me fais peur parfois) et je pense que nos considérations de haut vol concernant plus belle la vie et la chanson française, qui atteint en cette soirée des sommets dignes de la spéléogie, resteront à jamais gravées dans les mémoires de chacun des membres de cette belle et grande aventure humaine.
Vers 4h brouette du matin, Marion décida de me porter jusqu'à chez elle, et nous titubâmes donc péniblement dans les escaliers en réveillant probablement tout l'immeuble avant de nous effondrer dans un taxi que je suspecte d'avoir essayé de nous faire faire un triple tour de périph totalement inutile, mais en bone parisienne depuis 3 mois, Marion lui injoncta de suivre un itinéraire bien précis, ce qui est fait que j'ai échappé à ma traditionnelle visite du bois de boulogne. Damned.
Alors, pour les prochaines victimes de Marion, je vais expliquer pourquoi Marion a choisi l'appartement dans lequel elle vit : son ascenseur. Je ne révelerai rien de plus, si Indiana Jones avait connu tous les pièges des moindres temples qu'il a explorés, sa fierté en aurait été amoindrie, mais toujours est-il que son ascenseur est très, mais alors TRES dangeureux. L'équivalent d'un pédophile sous viagra dans un jardin d'enfant, pour vous donner une idée.
Ayant survécu à l'épreuve de l'ascenseur, Marion décida comme elle l'a raconté de tenter sur moi l'intoxication alimentaire à l'aide de pain de mie et d'une saucisse knacky, mais mes compétences culinaires hors du commun me permirent de triompher une nouvelle fois du péril face auquel on me mettait.
Je décidai donc de me lever en même temps que mon hôte, le lendemain matin, afin de la soutenir face à la dure journée qui l'attendait, et qui justifait un lever à 8h du matin. Pour mémoire, il devait être environ 5 h du mat à ce moment précis.
En me réveillant à 11h30 avec un vague souvenir du genre "quelqu'un a parlé pendant mon sommeil", je constatai deux choses. D'unepart que son réveil ne sonnait vraiment pas fort, et d'autre part que le mien sonnait pour la hhuitième fois en 20 minutes. Ce à quoi je répondis d'un air franchement convaincu "grmbl...."(mon cri du matin).
Mon premier constat fut ma voix. Quid de ma voix nasillarde (je n'aime pas ma voix), grâce à une heure et demi de hurlement primaire en plein coeur du "Palais-omnisport-de-Paris-Bercy-qui-n'est-certainement-pas-une-salle-de-concert" (oui, Simon, je te le dédicace celui-là), je me retrouve avec une voix grave, légèrement cassée. Autant exploiter ce qu'il l'est, j'en profite pour refaire mon répondeur.
Je contacte la maîtresse de maison, son sens aigu de la logistique me rappelle que mon billet n'est pas imprimé, j'allume son pc, lui envoie le dit billet par mail, et réalise que nous devrions vouer un culte à cette femme pour le martyr que son clavier lui fait subir quotidiennement. Sainte-Marion. Profite tu l'entendras pas tous les jours celle-là.
Je pars à l'arrache, excessivement à la bourre, et j'en profite pour me confondre en excuse concernant l'état dans lequel j'ai laissé l'appartement, pardon pardon pardon, je retrouve la miss devant sa boîte, elle récupère mon précieux sésame pour le TGV, et nous partons manger un morceau dans un restaurant gastronomique du coin. Ouais, on s'est fait un 'dwich à McDo.
Je pars à nouveau à la bourre, perd mon billet en route, négocie avec le gentil controlleur qui me laisse monter, m'écroule sur ma banquette et m'endors come une merde, avec un seul rêve en tête : me changer.
Dernière fois que je voyage léger.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

ouai ouai ouai... un soirée mémorable... en plus j'ai du parler de sac à main pdt au moins 2h :S saoulante quoi! mais MOI, mesdemoiselles, j'ai partagé ma clope av Mister N, et ça... :D

Anonyme a dit…

Ah? Tu as laissé l'appartement en bordel?

On peut quand même noter ici ma vaillance, (et celle de Flo), levées presque fraîches à 8h du mat, et on a re enchainé une soirée après. Mais les détails de celles ci ne seront pas dévoilées au public. Enfin pour ma part.

Pour l'ascenseur, je tiens à dire que ce pouchtre m'avait fait une grosse blague le jour de mon emménagement.

Anonyme a dit…

pourquoi dangereux l'ascenseur???

Daphné a dit…

Un petit mot pour te dire que je me suis faite draguée hier soir par un barman, et ca m'a fait penser à toi ! Tout de suite, le barman a pris une autre ampleur...^^