mardi 16 octobre 2007

Quoi de plus naturel...



Il est des choses qu'on ne réalise qu'assez tard, finalement. J'en veux comme exemple le déluge de feu, de sang et de larmes que certains ont cherché à faire passer pour la soirée de mes 20 ans. Un échec, cette soirée après coup, car au delà de m'avoir fait courir en string (queue de pie, quand on a la classe on l'a jusqu'au bout) dans la rue à 3 heures du matin et d'avoir transformé ma première voiture en pseudo dodge viper (ce qui pour une super 5, relève de l'exploit, ou du beaufisme absolu), au delà de ça donc, on s'était quand même bien fait chier. Mais ce sont surtout les vidéos qui lui ont succédée qui m'ont perturbé. La relecture de ces vidéos fut pour moi la première occasion de réaliser à quel point je pouvais faire gay.
C'est une chose relativement difficile à admettre, plus spécialement lorsqu'on n'est pas de nature excessivement stable de ce coté-là. Aujourd'hui encore, je sais pertinemment que certaines personnes que je rencontre pensent a priori que je m'intéresse aux hommes (généralement la plupart des mecs se sentent rassurés de ce coté-là au moment précis où je commence à draguer leur copines). Je ne vais pas dire que je le prends mal, je suis loin d'être homophobe, et je me fais rarement draguer par des mecs, mais c'est plus une question de déficit d'image qui se pose à moi. Pour faire un comparaison des moins pertinentes, c'est un peu comme pour François Hollande qui apparait comme pataud, benêt voire franchement chiant, soumis à sa bonne femme et doté du charisme du moule avariée, alors que la plupart des échos que j'en ai eu le décrive plutôt comme un bon vivant, assez fin d'esprit et sympathique.
Au sein même de ma famille, je ne doute pas que certains se posent des questions, d'autant plus qu'il est de tradition dans ma famille de se marier le plus tôt possible, d'avoir des enfants le plus tôt possible, et de se cocufier le plus possible. J'ai une incartade sévère avec mon oncle il y a quelques mois (au cours de laquelle, diplomate comme je suis, je lui avais envoyé que certes, moi je n'étais pas marié à 25 ans, mais que peut-être que moi, à son âge, mes enfants me parleraient encore...) et j'ai failli me battre avec mon neveu aux 70 ans de mon père (lequel neveu s'est marié à 22 ans, et a désormais acquis officiellement le statut de clébard de sa femme qui a même réussi à le faire envoyer travailler à Reims alors qu'il est grenoblois, histoire qu'elle puisse se faire tringler tranquille.).
Dimanche soir, Mlle Delerm (le plan cul du jeudi précédent) passe au bar et m'invite à une soirée chez une copine à elle. Je vous laisse imaginer la fin de soirée, mais là n'est pas la question. On a eu une discussion au bar des plus intéressantes, précisément concernant l'idée fausse qui pouvait être faite de moi. Elle-même m'a confirmé qu'elle avait eu ce premier sentiment, mais que le temps joue pour moi, dans la mesure ou mon comportement apparemment ne laisse que peu de doutes sur mon orientation. Ma Pute rousse elle-même m'a avoué que le seul truc qui lui déplaisait chez moi était mon coté efféminé. C'est encore une fois véritablement dramatique à reconnaître, mais les chiffres sont là. Enfin non, mais disons que j'ai eu l'occasion de le constater. Le problème étant que ce déficit d'image a du partiellement nuire à ma vie sexuelle, car moi, une file que je pense gouine, je vais même pas essayer de la brancher... Je ne vais pas me plaindre non plus, j'en connais qui me rirait au nez, mais on va dire que l'idée d'être sans doute passé à coté de choses sympathiques m'agace...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

"car moi, une file que je pense sapphiste, je vais même pas essayer de la brancher... "

Tu me déçois là, je te croyais plus aventureux que ça...

Eriengaal a dit…

Je suis courageux, mais pas suicidaire, si je me rends compte que la moindre de mes approches essuient une vague ignorance et que la fille répond par de larges sourires pincés de la lèvre à la belle blonde d'à coté, je ne vais pas non plus aller sciemment à la boucherie :D