lundi 21 avril 2014

Sur cette plage en asie, en écartant les jambes elle a rapproché les cultures (Partie 1)


J'étais en Chine depuis 6 mois. Échange universitaire. J'avais 22ans. J'étais arrivé avec l'idée de vivre une année studieuse à apprendre la langue locale mais j'avais très vite compris que la réalité serait toute autre. Nous, les étudiants étrangers, vivions une année parenthèse hors du temps où tous nos soucis étaient restés loin, en occident.
4 heures de cours par semaine et un pouvoir d'achat qui nous permettaient de vivre comme des rois avec 300€ par mois, il n'en fallait pas plus pour faire de nous la jeunesse dorée d'Asie.
D'ailleurs tous les étudiants étrangers étaient regroupés a part sur le campus, dans un bâtiment a l'écart avec interdiction de se mêler aux autres dortoirs.

Si nous étions une source de menace pour l'université c'est que nos professeurs craignaient (à raison) qu'au contact des étudiants Taïwanais nous ne perturbions la tranquillité de leur enseignement. Les  "foreigners" écoutent la musique fort, boivent beaucoup, conduisent bourrés et surtout les mâles baisent sans relâche les chinoises.

Ce qu'il faut bien comprendre  c'est qu'à 15mn en scooter de là où je dormais, les locaux n'avaient que très rarement vu des occidentaux de leurs propres yeux et les physiques caucasiens font rêver.
Inutile de rajouter que mes yeux verts n'arrangeaient pas les choses.
J'étais une célébrité.  Plusieurs fois pendant la même journée, des groupes de jeunes inconnues m'arrêtaient pour me prendre en photo avec leur téléphone portable en me prenant au bras, en me baladant dans la rues. Les sourires timides et les rires étouffes des groupes d'étudiantes  m'accompagnaient partout.

Je bossais à l'accueil d'une des plus grande boite de nuit locale. C'était un peu hôtesse d'accueil de luxe, comme job. Pas encore Escort.
L'idée c'était d'accueillir les clients les groupes de clients importants et d'aller s'assoir avec eux. La plupart ne parlaient pas anglais mais ils étaient juste contents d'avoir un occidental à leur table.



En général il me suffisait de décapsuler une bouteille de bière avec les dents pour provoquer l'hilarité de la table et recevoir applaudissements et congratulations.

Je me sentais spécial, exotique. Il m'a fallu du temps pour réaliser que j'étais plutôt une sorte de singe de foire débile.
Mais là n'était pas la question. Bête de cirque ou non, j'étais au top. En plus d'être le centre de l'attention, je plaisais. Je plaisais plus que toutes les autres années de ma vie.





Et puis j'ai vu quelque chose de magnifique qui dansait sur la piste.
Jeune, visage doux, presque enfantin.

Elle était grande pour une asiatique, très fine avec de magnifiques petits seins bombés que sa robe noire légère laissait apparaitre. La fin de la robe sur ses cuisses était tellement courte qu'on la fixait pour apercevoir son string quand son déhanché amenait le tissu à remonter. (SPOILER : elle porte un string)
Elle était nerveuse depuis qu'elle avait vu que je la regardais. Elle m'a sourit à moi et rien qu'à moi. Dans mon code personnel de la séduction ça veut dire go.

Alors je l'ai fixée des yeux en souriant, j'ai fait un rictus calculé (yeux à peine plissés, léger froncement de sourcil et commissure droite des lèvres qui se relève) et j'ai marché vers elle.


...




jeudi 17 avril 2014

You are the one among many



J'espère que tout le monde est bien conscient qu'on ne fait pas ça pour baiser.
On baise bien sûr. Plus que vous probablement. Mais ce n'est pas ce qu'on recherche fondamentalement.


On veut que vous ayez besoin de nous. On veut entendre que votre monde s'écroulera sinon. On veut faire croire à un monde de conte de fées qu'on ne pourra jamais vous offrir.
Et ça durera tant que l'illusion durera. Et puis ensuite on essayera de faire couler la relation en vous persuadant que c'est de votre faute.

Pour les présentations, ça ressemblera à ça.
Je suis Loup d'intérieur. Je suis bon le premier soir. Je ne sais pas entretenir une amitié. Je bois de la Ketel1. Je ne prends du plaisir que si vous en prenez, et tant que vous ne serez pas redevables, je continuerai.


En bon abominable connard manipulateur, je suis un bon conteur.

Je vais vous raconter la quête du temps du bonheur.

Quand l'utopie devient réalité et que deux personnes entreprennent de changer le visage de leurs vies pour occuper le territoire de l’amour.



Et tout ça reste une illusion.
Mais vous l'aviez déjà compris, pas vrai ?



samedi 8 mars 2014

Regrets éternels





"Ecoutes VK... je sais pas comment te dire ça... Ta Comm est mourante."
Le Panda a choisi d'aller droit au but, et c'était sans doute la meilleure chose à faire, mais en frontal, comme ça, on n'est jamais prêt. Ma voix déraille un peu :


"Q... quoi?"


J'ai pas eu de nouvelles d'elle depuis des mois. Depuis qu'elle m'avait demandé d'être là, et que j'ai pas voulu faire l'effort d'être là autrement qu'en pote, ce qui ne lui avait pas convenu.


"Elle est en soins palliatifs. Elle a été réopérée mais la tumeur n'a pas disparu, et a fini par grossir à nouveau. Il ne lui reste plus beaucoup de temps en fait."


J'ai l'impression qu'on vient de m'enfoncer à des lieues sous terre. Je ne sais pas même quoi répondre. Le souffle, les mots me manquent. Ça ne peut même pas être vrai : elle a 25 ans. On ne meurt pas à 25 ans.


Je tâche de rassembler mes esprits :


"Je... Faudrait que je passe la voir, que je..."


Il m'interrompt :


"Non. Tu ne vas pas la voir."


"Quoi? Mais pourquoi?"


"Parce qu'elle ne comprend pas ce qui lui arrive. les médecins disent que c'est peut-être à cause de la tumeur, parce qu'elle appuie sur son cerveau, mais elle ne se rend pas compte qu'elle va mourir. Elle n'arrête pas de demander quand est-ce qu'ils vont l'opérer à nouveau. Elle ne parvient pas à réaliser. Et c'est mieux comme ça."


Je ne trouve à nouveau rien à répondre. Mon bagou est clairement aux abonnés absents sur ce coup-là.


"Le problème, c'est que du coup, tout un tas de personnes qu'elle n'a pas vu depuis des années défile à son chevet, et que petit à petit, ça risque de lui faire comprendre. Et je n'ai pas envie que ta visite soit la goutte d'eau."


J'arrive toujours pas à reprendre mon souffle. Je repense à ma dernière discussion avec elle, un soir, au téléphone, des mois auparavant. Elle n'allait pas bien. Moralement. J'ai essayé de la secouer, je lui ai dit des mots très durs. Je lui ai dit que je ne la reconnaissais pas, que c'était une battante par nature, qu'elle devait retrouver cet état d'esprit, et que tout allait bien se passer. Elle m'avait répondu : "Mais tu comprends pas que j'ai juste peur de mourir?!"


De la merde. J'avais une fille pour qui j'avais une immense affection en train de me confesser sa terreur face à une putain d'injustice, et la meilleure réponse que j'aie trouvée est une succession de lieux communs tous plus pathétiques les uns que les autres.


Et je ne lui ai plus parlé, depuis.


Et mon ami, là, son ami, est en train de m'expliquer qu'elle va mourir. Imminemment.


J'arrive à peine à articuler quelques mots :
"Tu te rends compte de ce que tu me demandes?"


"Oui. mais si ça peut l'aider à partir en paix, c'est la meilleure chose à faire."


Son argumentaire tient la route. Je ne pense pas qu'il ait foncièrement tort. Mais c'est très difficile pour moi d'accepter qu'il ait raison.


"J'ai besoin de réfléchir."


Je raccroche, et je m'effondre un peu. Je m'en veux comme jamais je ne m'en suis voulu de toute ma vie. J'ai plein de trucs qui me transpercent l'esprit, cette dernière putain de conversation, où je me suis montré si dur. Elle va partir en croyant que je n'avais aucune espèce d'amour pour elle. Voire pire.
Je m'en veux de l'avoir quittée. J'ai beau savoir que sur le moment, c'était le mieux à faire, que j'avais de bien meilleures raisons de le faire que le simple fait de voir d'autres filles, qu'elle avait cherché à être trop envahissante dans ma vie et que c'était exactement ce qu'il ne fallait pas faire avec moi, je m'en veux putain. A deux jours près. A deux jours près, je ne l'aurais pas quittée. Parce que je ne l'aurais pas quittée malade, je me serais bien trop méprisé après ça. Je l'aurais accompagnée, pas pour moi, mais pour elle. Peut-être même qu'elle s'est sentie abandonnée, et qu'elle a baissé les bras à cause de ça. On dit que le moral est excessivement important dans la lutte contre le cancer. Peut-être que d'une certaine manière c'est moi qui l'ai tuée. Peut-être que j'aurais pu l'aider, juste par mon soutien, et qu'elle ne serait pas en soins palliatifs à ne pas réaliser qu'elle attend la mort à cet instant. J'aurais pu être un mec bien. J'ai été à l'apogée du connard, et une personne que j'aime va mourir, et j'ai le sentiment d'y être un peu pour quelque chose.


Vous devez vous dire que je dis de la merde. Mais la culpabilité est une pute vachement intrusive.


Je me connecte sur ce putain de blog, et poste un message en annonçant la clôture. Un article au vitriol, un article violent contre moi, parce qu'à ce moment-là, j'ai qu'une envie, c'est m'éclater la tronche contre un mur, mais je suis trop lâche, ou trop douillet, pour le faire.


Je passe une semaine dans un état second. Une semaine qui file à une vitesse incroyable, à me demander chaque jour si je dois y aller ou pas.


Le Panda m'appelle.


"C'est fini. On l'incinère dans deux jours."


Encore une fois, je prends la nouvelle de plein fouet. Pas déjà putain, j'ai même pas pu décider de la meilleure marche à suivre ! Et puis, elle a 25 ans, y a une erreur, c'est pas possible.
Ta gueule, et bim, voilà, la vie, c'est ça.


Je zappe l'anniversaire de PDM, je lui fais croire qu'elle est morte 2 jours plus tard, pour pas lui pourrir son anniversaire.


Je suis un putain de fantôme à l'inhumation. Mon pote intériorise à mort, je m'écroule pour deux. Il aura finalement encore plus de mal à se remettre que moi. Je suis au fond du trou pendant une semaine, à passer mon temps à chialer au travail, ce qui ne sert strictement à rien. La vie peine les mois suivants à reprendre son cours. Et puis, je rencontre The Girl.


Aujourd'hui encore, presque 6 ans plus tard, on a beaucoup de mal, le Panda et moi, à se voir sans parler d'elle. Sa disparition pèse sur notre relation, et même si on continue à être là l'un pour l'autre, quelque chose ne sera plus jamais comme avant. Parce qu'une partie de moi s'en voudra toujours de l'avoir écouté. Même s'il a fait ce que j'aurais fait à sa place. Parce qu'on a eu à affronter ensemble la profonde injustice de la vie, c'est peut-être naïf de notre part, mais on a réalisé toute sa cruauté seulement à ce moment-là. Et parce que du coup, on a perdu pas mal de nos illusions côte à côte, et que ça a, peut-être, un peu, sali notre relation, même s'il reste un de mes tout meilleurs amis.


Marie est morte à 25 ans. Elle n'a avait commencé à vivre qu'à 20 ans. Elle faisait partie, tout comme moi, des gens que les autres ignoraient quand nous nous sommes connus, au collège/lycée. Elle était devenue une femme géniale qui s'était admirablement remis du décès de son père, épanouie dans sa vie aussi bien personnelle que professionnelle, avec des projets, un avenir, des envies qu'elle n'aurait eu aucun mal à réaliser.


En août 2008, tout, absolument tout, lui a été enlevé.


Et d'un point de vue purement égoïste, elle est partie en pensant que je ne l'aimais pas, et je pense que je ne m'en remettrai pas, que je ne triompherai pas de cette culpabilité, avant encore longtemps.

mercredi 21 janvier 2009

Les Modèles Identificatoires Masculins




Si la vie de tout mec est jalonnée et constituée de rencontres, il en est de celles qui nous construisent, de celles que l'on fait adolescent, ou pré-ado, et où l'on se dit "Quand je serais grand, je veux être comme lui".
Naturellement, il s'agit toujours d'hommes plus âgés, pas forcément beaucoup, mais qui suscitent notre admiration, pour une raison X ou Y.
Je ne pense pas commettre d'erreurs en disant qu'en ce qui me concerne, j'ai eu deux modèles de ce genre.
Le premier est le fils de mon beau-père. 5 ans de plus que moi, je l'ai connu quand j'avais 12 ans, beau gosse, regard de braise, drôle, musicien, hyper charismatique et torturé : autant dire que les filles tombaient comme des mouches autour de lui.
Je le regardais faire avec l'admiration sans borne que l'on peut avoir pour les grands hommes, rougissais quand devant moi et ses potes, il disait à sa copine de la semaine "On va aller prendre une douche?", l'observait pendant ses concerts capter son auditoire, l'écoutait parler, car il était celui que l'on écoute, au point que certains de ses potes se sentaient parfois rabaissés par sa présence. Moi, non, je n'avais que 12 ans. J'étais hors-jeu encore, en maturation.
J'ai appris énormément grâce à lui, et il n'a réalisé qu'il y a 4 ou 5 ans que j'avais "grandi", à une soirée chez lui.
C'est le seul vrai Insaisissable que je connaisse, il vit encore aujourd'hui pour sa passion avant tout, la musique, acceptant les sacrifices et de marcher seul si c'est nécessaire.

Le second est le fils d'une amie à ma grand-mère, et un ami de ma mère, mais les jeux de décalage ont fait que nous n'avons qu'une douzaine d'années d'écart. Lui, il a la top classe : un job qui fait briller les yeux à peine on l'évoque, énormément de charisme, genre, "celui sur qui l'on peut compter", un adulte absolu, responsable, indépendant, aimé, un mec qui a réussi à construire sa vie avec son fan club autour.
Récemment, j'avais appris qu'il était devenu papa, à ma grande surprise, et plus grande encore fut-elle lorsque je connus la mère, une ex à lui, dont il m'avait dit plusieurs fois qu'elle était pas tranquille, qu'elle le traquait, qu'elle comprenait pas qu'il avait trop besoin de liberté, bref il me l'avait gentiment présentée comme une cinglé sur les bords.
Il m'invite à passer les voir dans la maison qu'ils ont acheté ensemble. J'aime bien le coin, et je suis curieux de le voir dans cette nouvelle vie. J'y vais, un peu anxieux quand même.
J'ai vu un homme mort ce jour-là.
J'ai toujours défendu l'idée de ne pas se caser avec n'importe qui.
C'est exactement ce qu'il a fait. Je ne suis pas resté très longtemps, 3 heures peut-être. En 3 heures, je n'ai assisté qu'à une succession de piques réciproques, de "en attendant moi je t'ai jamais largué", de "tu ne vis plus que pour ton gosse de toutes façons", et autres joyeusetés dans le genre.
J'ai eu droit à des heures de plaidoyer m'expliquant que la paternité était une sorte d'illumination, incompréhensible tant que non vécue, et bien que ce soit un homme que j'ai toujours admiré pour son talent d'éloquence, et bien cette fois-ci, non, il ne m'a pas convaincu, et j'ai sentir une profonde tristesse dans la vie de cet homme qu'autrefois j'ai admiré.

Je suis rentré excessivement peiné.
C'est dur de voir ses modèles mourir.

mercredi 14 janvier 2009

How I met... The Girl.


Découvrez The Subways!



Et après...
Tout d'abord, deux trois excuses, pour avoir laissé le blog autant en plan, pour résumer, trop de taf, trop de merdes, et plus de connexion pendant un moment (un Noël sans internet, c'est comme une sodomie sans lubrifiant, ça a du mal à passer chez moi).

Mais il faut bien dire aussi que ce pesant silence (oui, je pourrais être encore plus emphatique) est également et surtout dû à... une personne.

Je terminais mon article "Moi et la relationnite aiguë" par "Et j'ai rencontré une autre personne. Et si je m'écoute, à cet instant, oui, elle sort vraiment du lot...".

Cette fille, nous l'appellerons The Girl, parce que ça veut bien dire ce que ça veut dire. Parce qu'elle est tout ce que je puis espérer chez quelqu'un, tout simplement.
On s'est rencontré dans une administration, là où a priori, on ne rencontre personne, où tout du moins, on n'est pas là pour ça. J'avais pris rendez-vous, et j'étais en retard, comme me l'avait appris le coup de téléphone que j'avais passé,étant dans le doute quant à l'heure du rendez-vous fixé. J'arrive, pas rasé, pas coiffé, pas lavé, et probablement un peu de merde au coin des yeux. On me présente la personne qui doit me recevoir. Jolie, jeune, elle n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais. Je sors mon plus beau sourire, le combine fourbement avec un regard en coin et m'excuse comme un garçon poli pour mon retard, qu'elle me dit tout excusé par mon appel.
Elle m'invite à m'asseoir en face d'elle, je m'exécute, sort les documents afférant à ce pour quoi je suis là, lui tend, un, puis deux, puis, ayant l'impression qu'elle attend encore quelque chose, je me fends d'un "... hmmm... je peux vous sortir des photos de mes vacances si ça vous dit?".
Elle éclate de rire.
"Non, c'est gentil ça ira.... qu'est-ce que vous avez fait pendant les vacances?"
Je m'abstiens de lui répondre que "j'ai taffé tout l'été, c'est la crise sista".
"Pas grand-chose... ah si, je suis monté à Paris voir un concert..."
Sans le savoir, j'avais tapé dans le mille.
"Ah? quoi comme concert?"
Je l'observe, Toute mimi, toute propre sur elle, non, elle ne doit pas connaître, tout du moins pas se rappeler, encore moins écouter...
"Hmmm... je sais pas si vous vous rappelez, dans les années 90, y avait un groupe qui s'appelait Rage against the Machine, nu groupe de rock... ils s'étaient séparés..."
"Oui bien sûr que je me rappelle !! C'était bien?"
"Mythique..."
Elle a les yeux plein de curiosité.
"Vous voulez que je vous montre?"
Elle acquiesce, sourit, je sors mon portable et branche l'oreillette pour ne pas qu'on soit repéré.
On discute musique, concert, rock, on a des goûts assez attenants, je lui montre aussi le concert de Mademoiselle K, lui parle de Queens of the Stone age, elle me dit qu'elle connaît mal, tout juste de nom et peut-être un ou deux morceaux, je trouve ça déjà énorme, je lui propose de lui en envoyer, si ça ne pose pas de problème, elle me dit que ce serait avec plaisir, me tend une carte avec son adresse mail perso, échange de regard, on a très bien compris tous les deux qu'on se plaisait, je sors de son bureau, mon problème est résolu, ça aurait dû prendre 5 minutes, le rendez-vous a duré 40 minuscules minutes de pur bonheur.
Je sors, j'appelle PDM : "Mec, tu vas jamais deviner ce qui m'arrive..."
Je rentre chez moi, je prépare un mail, que je décide d'envoyer le lendemain.
Merde, on s'est voussoyés pendant tout le rendez-vous... je fais ma sélection de morceaux que je compte lui envoyer, mon mail est des plus concis, et je tâche de m'abstenir d'employer la seconde personne tout au long de sa rédaction, évitant ainsi soigneusement de franchir le cap du tutoiement. elle me dira plus tard qu'elle l'a remarqué à la lecture du dit mail, et qu'elle a été limite en admiration devant mes pirouettes stylistiques pour éviter le problème.
Elle me répond le lendemain, en me tutoyant, un mail tout aussi sage que le mien, échange de musique, on apprend à se connaître. On s'envoie quelques mails, tout doucement, nous montrant notre intérêt réciproque.
On en revient pas de ce qu'on peut avoir des goûts similaires, des délires et des expériences en commun.
Là, mon alim pète.
Bah oui, sinon c'est pas drôle. Je suis bien élevé, ele attend une réponse, je préviens par mms. J'achète une alim. Je la monte. J'envoie un mail, elle me répond. Mon alim nouvelle pète également. 3 jours après. Je me mords les lèvres jusqu'au sang, rachète une alim, lui précise dans le mail suivant que je vais garder les cadavres des alims décédées en signe de bonne foi. Elle me répond qu'elle se permet de m'ajouter à ses contacts msn, je lui dis que c'est un plaisir.
J'avance très prudemment avec elle, elle me dira, plus tard, que la distance que j'avais pu mettre, notamment sur msn, lui avait fait limite lâcher l'affaire.
Plus de trois semaines plus tard, j'ai l'impression de la connaître, alors même que je ne l'ai vue qu'une fois, et dans un cadre professionnelle. Je lui demande si son administration inclut les mêmes contraintes que la médecine, à savoir ne pas sortir avec un patient. Elle me dit que pas du tout, que ce sera avec plaisir. Elle est en vacances, entre 2 voyages, lors de ce rendez-vous. Je décide qu'il ne se passera rien.
On se retrouve sur la place du palais de justice, on se regarde on se sourit comme deux cons. On est habillés pareil, du moins le même code couleur, veste kaki, haut blanc, jean, chaussures blanches, c'est totalement ridicule, on décide de se concerter pour la prochaine fois. On va boire un verre dans mon bar aixois préféré, l'endroit de toute la vile où je me sente le plus à l'aise, pas du tout en endroit pour draguer. On discute longuement, mais j'ai le sentiment que son regard est fuyant. Le rencart ne se passe pas mal, pas bien non plus. Je rentre chez moi mitigé, je me demande si elle n'a pas été déçue car je l'ai sentie distante.
Les échanges de mails reprennent, elle est en famille, et autant dire que ce n'est pas à coté. Les textos sont de la partie également désormais. Elle écrit en français, et sans faute, même dans les textos !! On convient de se voir dès qu'elle rentre.
On se chauffe par texto, je lui envoie un texto démoniaque de manipulation dans lequel je décris le déroulement de la soirée à venir, et comment je vais me servir des chatons que j'héberge à ce moment donné (une longue histoire...) pour la faire sournoisement venir chez moi.
Le soir du rendez-vous arrive, je me pointe à l'heure à l'endroit convenu, je ne lui laisse pas placer un mot :
"Avant tout, je dois te voir demain, même 5 minutes, parce que j'ai oublié un truc, et je veux te le donner demain."
Elle ouvre des grands yeux tout surpris, elle devait pas s'attendre à ça comme entame de rencart.
En même temps, je peux tout me permettre, et elle aussi, on sait déjà que l'on a match gagné, on se séduit depuis un mois, on passe la soirée à se dévorer des yeux.
J'ai longuement expliqué à Marion et PDM que je ne n'allais pas coucher avec elle le soir-même. Elle me plaît, trop, je ne veux pas faire de la merde avec elle, je le sais déjà. On est trop similaires, on a trop le même humour pourri, les mêmes goûts sur tant et tant de choses, je sais que je peux tout partager avec elle, un sentiment qu'en 27 ans je n'ai jamais connu.
On boit un verre, on passe chez moi voire les chatons, on respecte scrupuleusement le programme instauré dans le message envoyé quelques jours plus tôt, sans même y faire vraiment attention. On repart manger un morceau, on se découvre des connaissances communes, on s'apprête à repasser chez moi, on est dans ma rue, je la prends par le poignet, l'attire tout contre moi, l'embrasse, reprend mon chemin comme si de rien n'était.
On arrive chez moi, je lui montre quelque chose que je lui avais promis, on reste longtemps sans s'embrasser, puis on s'embrasse longuement, les fringues volent, je lui dis qu'on couchera pas ensemble ce soir, elle me dit que ça lui va, on couche ensemble... On reste un moment collés l'un contre l'autre. Pour une première fois, ça se passe vraiment très bien. Le temps passe on se rhabille (un peu), il se fait tard. Elle me dit qu'elle devrait rentrer, qu'elle travaille le lendemain. On ne sait ni l'un ni l'autre ce qu'on est aux yeux de l'autre. Il se peut que pour elle, je ne sois qu'un plan cul. Elle se dit sans doute la même chose. Je l'invite à dormir chez moi, elle semble surprise, hésite, accepte.
On passe la nuit dans les bras l'un de l'autre, comme un couple, pareil.
Le lendemain je l'attends à la sortie de son taf avec un bouquet de roses oranges, conformément aux roses oranges du premier rendez-vous dont parlait une des chansons qu'elle m'a envoyé. Elle reste bouche bée, je comprends que j'ai fait très fort sur ce coup-là, mais le seul sentiment qui m'emplit, c'est un réel bonheur de la voir, de la sentir touchée et émue par quelque chose que j'ai fait.

Elle est à peu près aussi flippée du relationnel que moi, mis à part qu'elle, c'est plus parce qu'elle a été échaudée par une relation précédente. Les premiers temps se passent à tâtons, mais merveilleusement bien. On est un peu comme deux animaux craintifs qui chercheraient à s'apprivoise.
Lentement, on se découvre, on se présente tous les gens qui composent nos schizophrénies respectives, on apprend l'un et l'autre à composer avec chacun.

Cela fait plusieurs mois désormais, enfin, quelques mois, pas tant que ça au fond, que nous sommes ensemble. Je suis fou de cette fille, comme jamais je n'ai été fou de qui que ce soit, et ça me terrorise. Tout ce qui pourrait me faire la perdre m'emplit d'effroi, et ma parano se réveille à chaque instant, à celui-là même ou j'écris ces lignes, je crains de sa réaction si elle découvrait ce blog, dont je sais que je lui parlerai un jour, car il n'est rien que je lui ai caché de ma vie, excepté ce blog.

On a accepté l'idée de considérer ce qu'on a vécu avant comme un chemin nous ayant amenés à nous rencontrer, mais je ne peux concevoir que d'autres aient touché cette peau, aient été en elle, je frôle la nausée rien qu'à cette idée, et on tache d'éviter soigneusement l'excès de détails quand on se parle de nos expériences de cul passées, tant le sujet nous en fait baver. Je ne dis pas "nous" pour me dédouaner d'un "je", mais bel et bien parce qu'on le supporte hyper difficilement autant l'un que l'autre.

Elle est mon présent, et, je l'espère, mon avenir.

Non sérieux, je rigole pas, j'en chie, j'aurais "jamais cru qu'une relation puisse rendre un mec aussi gay"...

mercredi 1 octobre 2008

The One (if it's followed by the word "hundredth".) - How I met PDM.



Rien à voir avec Barney, Ted & Co, sinon que c'est mon centième message. Autant qu'il me tienne à coeur. Le choix a été dur mais certain, au final.

Si je devais faire les comptes à ce jour, je dirais que j'ai 7 vrais amis. Je connais 6 d'entre eux depuis le lycée, peut-être est-ce comme un vieux couple, la force de l'habitude, mais toujours est-il qu'il y a entre nous quelque chose de sacré, qui est né il y a longtemps, lorsque l'on se construisait à peine, et qui perdure encore aujourd'hui. Cela fait donc plus de 10 ans que je les connais.

Le dernier arrivant a été rencontré au hasard d'un choix d'études idiot (si, on peut le dire maintenant, c'était vraiment con.) dans lequel mon premier jour me fit d'entrée comprendre que je n'étais pas à ma place. Je fis donc le choix de changer à peu près de place constamment afin de voir ce qu'il y avait à sauver dans ce troupeau et éventuellement espérer trouver une forme de (non-?)intelligence.

Au final, je ne fus pas déçu de mes pérégrinations.
Je m'installais, après quelques Quantum Leap à coté de deux gars qui avaient l'air bien pote, l'un taciturne, l'autre volubile et charismatique, me faisant une mauvaise première impression de gars qui en fait des tonnes au cours d'une présentation en cours.
"Lui, je vais avoir du mal" m'étais-je dit.

Cela dit, les deux individus avaient pour leur défense d'avoir sorti quelques blagues complètement stupides qui n'avaient fait rire que moi, attitude très constructive en cours, il me semblait donc logique de m'intéresser à leurs cas de plus près. Je m'installais donc avec eux un cours, au fond, près du radiateur, naturellement.

Je n'en suis plus réellement reparti, faisant même tomber une amie dans cette débauche.

Le premier d'entre eux ne resta que trois mois, mais nous eûmes le temps en trois mois de faire un nombre assez considérable de conneries comme faire croire à une prof qu'une marque de soda avait fait inscrire "Va courir !!" au fond de ses cannettes afin de lutter contre l'obésité, ou d'improviser une chanson avec chorégraphie en plein milieu du couloir en heure de pointe en laissant s'exprimer "La voix qui vient des couilles".

Ca doit faire 5 ans qu'on se connait avec PDM, et je crois qu'on a du devenir pote à partir du moment où on a parlé de cul, à la réflexion.

On a un nombre de codes tout simplement hallucinants, si bien qu'on peut très bien avoir, au milieu d'une foule, une conversation sur un sujet délicat sans que personne ne comprenne le caractère tendu de la chose.
On a des milliards de théories aussi, en grande partie sur vous, les filles, j'ai envie de dire "bien évidemment". On a des petits surnoms qui vous sont réservés, suivant qui vous êtes, et ce que vous pouvez avoir fait. On peut ainsi dire "Respect connasse", et que ce soit une véritable marque de respect.

Comme tout ami, il est là dans les coups durs, comme quand je me suis sabordé comme un con avec la fille au béret, ou comme cet été, et il arrive même à me pardonner quand je lui fais un sale coup, du genre me caser juste avant un été qu'on a prévu orgiaque depuis plusieurs mois. Alors, par pur sens du sacrifice, il se case aussi, pour l'été en question, même si "je fais chier quand même".

On se congratule pour nos conneries fréquemment, je crois qu'on a commencé ça quand il était dans son... voyage initiatique, on rit de nos merdes, on en fait d'avantage, on se fait croire mutuellement qu'on est les maîtres du monde, on se dit que Dos Nu est buggée, que la princesse est une énorme pute et que je devrais arrêter d'attirer des filles qui sont pas mentalement équilibrées.

On part dans des délires très loin, on peut s'interviewer sur msn juste pour une réflexion (Noël de merde :p), on se dit qu'on a de la chance d'être nés après la contraception ("parce que sans ça ils auraient tous dû passer par les amygdales"), et en y réfléchissant, je pense que PdM et moi, quand on est ensemble, que ce soit au téléphone ou IRL, on est probablement les deux plus gros connards de la terre. Enfin en tout cas on est bien placés.

On a un don pour se croiser, aussi, dans nos histoires.
C'est un peu paradoxal, parce qu'on a des attitudes et des caractères parfois très différents, mais dans l'absolu je pense qu'on est relativement faits du même métal, ce qui explique que l'un comprenne toujours les réactions parfois incompréhensibles de l'autre.
Ça, je l'ai chez PdM, mais chez aucun de mes autres "vrais" amis. La plupart de mes vrais amis ne savent pas le quart de ma vie, et je sais que certains ne l'approuveraient pas. Peut-être parce que mes vrais amis sont des gens profondément biens, qui n'ont pas encore perdus toutes leurs illusions. PdM n'est pas naïf, et d'une certaine manière, il est à mes yeux un miroir sur la vie que je pourrais avoir , et peut-être vice-versa.

On est deux Icares, et y en a toujours un pour rattraper l'autre quand il monte un peu trop près du soleil.

jeudi 25 septembre 2008

Moi et les administrations.




S'il y a bien un domaine dans lequel j'ai un mal fou à me dépatouiller, c'est celui des administrations. Pour une raison qui m'échappe, j'ai toujours le sentiment que le Saint-Patron des administrations a une dent contre moi (il n'est peut-être pas copain avec le Dieu des connards...). Par exemple, je ne me rappelle pas la dernière fois que j'ai résolu un "problème administratif" sans que j'aie dû y retourner au minimum une ou deux fois.
Par exemple, quand je me gare sur une place de parking tout ce qu'il y a de plus convenable, un arrêté municipal décide de s'interposer et d'envoyer ma voiture à la fourrière.
Par exemple, quand je fais un changement d'adresse et que je reçois un mail me demandant un document et de signer un papier, lorsque j'apporte le document on me soutient mordicus que je n'ai rien à signer, pour me demander de repasser 2 jours plus tard.

Aujourd'hui, pour la huitième fois depuis que j'ai pris mon appartement (novembre 2007, donc), je me suis rendu à la CAF pour ramener un énième papier qu'ils avaient déjà eu mais qui était mal rempli, après qu'ils aient perdus mon dossier, oublier de m'envoyer un courrier pour me réclamer des papiers, et après avoir fait vérifier par la guichetière à l'air morne et blasé l'exactitude des renseignements apportés, il semblerait que ce problème soit évacué.
Fier de cet exploit, je file à la fac, voir les résultats des rattrapages que j'avais à passer. J'avais pour ainsi dire fait l'impasse sur 2 matières, donc je ne me faisais pas d'illusions, mais j'espérais bien valider les 2 autres histoire de limiter la casse. Je cherche ma première note... Une bonne note. Reçu. Youpi.
La seconde note étant constitué de 2 matières, je me mets en recherche de mon nom. Trouvé. J'ai la moyenne sur celle des deux qui me faisait peur. Haha, les cieux sont avec moi. Je cherche la note suivante. Absent. Absent? Absent !! Comment ça absent??
J'appelle une copine :
"Dis-moi, l'oral qu'on a passé..."
"Ouiiii?"
"J'étais bien là hein??"
"Euh... oui, pourquoi?"

Bref, ces bougres de couillons ont réussi à perdre mon évaluation, ou ma note, ou les deux, et je vais devoir soit rattraper une nouvelle fois cette matière qui tait censée être une de mes matières fortes, soit la repasser devant un prof, au cas où il ne la retrouve pas.

Je sors de la fac, un poil blasé. Allez, un saut au CROUS, vu que j'ai pas de nouvelles de ma bourse. tiens une guichetière a l'air morne et blasé. Je lui soupçonne immédiatement un lien de parenté avec la meuf de la CAF.
"Bonjouuuuuuuur !!"

Je discute deux minutes avec elle sort les documents pour qu'elle me retrouve.

"On vous a envoyé un courrier monsieur.... en juillet !!"

Je lui emprunte une seconde son air morne et blasé.

"Mais euh... à quelle adresse, s'il vous plaît?"

Ils ont réussi, faisant fi des renseignements que j'avais apportés lors de ma demande (alors à quoi ça sert de remplier ces putains de documents bordel de m....) et l'ont envoyé chez un pote à moi qui me servait de boîte aux lettres dans le but de garder le mystère autour de ma reprise d'études auprès de mon père. Le dit pote ayant passé ses vacances à bosser dans une autre vile, il n'a jamais eu le courrier.

"Ben en fait il manquait un document dans votre demande... Mais vous pouvez nous l'amener directement ici si vous le souhaitez..."

Je range mon croc gauche dans sa babine, essuie un peu l'écume sur le bord de celle-ci.

"Ouais... je vais faire ça... Merci..."

Etrangement, y a qu'en ce qui concerne les amendes que je me suis prises avec ma voiture que l'administration semble toujours avoir une petite pensée pour moi.

mercredi 24 septembre 2008

Moi et la relationnite aiguë




Tout au sommet des maladies relationnelles établies par la très reconnue Dr Marion, chacun sera d'accord pour dire que l'on trouve la relationnite aiguë.
Cette infamie comportementale pourrait se résumer en un comportement obsessionnel du sujet désirant à tout prix construire quelque chose avec le(la) premier (première) venu(e), que celui(celle)-ci soit de type mec bien, connard, princesse, puceau sauvage, violeur de poules ou étrangleur de mamies.
Nous nous sommes penchés sur plusieurs cas, le Dr Meyer et moi-même, nous les avons disséqués, étudiés sous tous les angles, pour savoir comment prévenir le monde (tranquille) de ce terrible fléau que le gnan gnan pointant son odieux groin poilu vers nos humbles petits poils pubiens innocents.
A tant l'étudier, nous savions que nous nous exposions à des risques certains en cas de facteurs déclencheurs.
Et en acceptant de prendre du recul, je pense être en mesure de dire que je suis atteint depuis bientôt deux mois de relationnite aiguë, à un stade très avancé. Depuis la fermeture du blog pour ainsi dire. J'ai plein de circonstances atténuantes, notamment les trucs durs que j'ai eus à encaisser, mais toujours est-il que voilà, j'ai eu finalement assez peu (Marion, ta gueule !!) de plans cul depuis ça, et que je me suis mis en tête de trouver quelqu'un.
Enfin, c'est ce que je dirais en analysant ma situation d'un point de vue extérieur, encore une fois.

Il y a tout d'abord eu la princesse casse-couille.
Rencontrée à l'anniversaire d'un pote, alors que j'avais pas vraiment la tête à ça, on a eu un bon premier contact, bon premier rendez-vous, mais elle s'est bien vite avérée être une insupportable petite capricieuse, du genre à débarquer chez moi il y a quelques jours, alors qu'on n'est plus ensemble, que je l'ai eue sur msn et que je lui ai dit que j'allais faire la sieste.
Vous imaginez bien qu'elle est restée à la porte.
Un don aussi pour qu'on se voit toujours avec ses copines, elle sortait de relation, ne savait clairement pas où elle avait mal et ça m'a gonflé.
Pas grand-chose à dire au final, mais j'y ai cru quand même un moment si bref fut-il. En fait je pense que j'aurais fini par l'abattre tellement elle était égocentrique.

Puis j'ai rencontré La Touriste.
Après une nuit des plus courtes avec PDM, et un mini-déménagement le matin, on s'offre une plage pour le lendemain après-midi.
Vous imaginez bien, deux beaux gosses comme nous arrivant sur une seule et même plage, forcément, il va y avoir du biceps mis en avant, du crawl jusqu'à la bouée en un temps record, de la proposition de crème à tout va et du sport sur la plage pour chauffer nos corps insolents.
Ou pas.
En fait, on était défoncés, on est arrivés sur la plage, on a posé nos serviettes et nos petits culs blancs sur celles-ci, et on s'est endormi comme deux merdes.
Au bout de 45 minutes à ronfler sur le dos, mon instinct de conservation m'incita à changer de face histoire de ne pas ressembler à un malabar bi-goût en fin de journée. Je tapote l'épaule de pdm pour qu'il fasse de même et remarque une charmante jeune fille une dizaine de mètres derrière, la tête tournée vers nous mais les yeux cachés derrière ses lunettes de soleil. Petit sourire, puis j'imagine vaguement la gueule que je dois avoir entre mes trois heures de sommeil et ma barbe de 6 jours et je replonge mon nez dans ma serviette.
Mais bon, elle est pas mal quand même.
Jeu de regard, sourire, j'en parle à pdm qui me confirme un intérêt certain des demoiselles.
Puis elles se lèvent et font mine de partir. Un dernier sourire et je replonge le nez dans ma serviette. Pdm me dit que si je veux aller la brancher c'est maintenant.
Je lui réponds que j'ai la flemme.
Elles s'arrêtent tout au bout de la plage, font une halte de quelques secondes, je les suis du regard. Elles hésitent, je devine une conversation sur le thème "Mais je leur dis quoi?", pdm me dit qu'elles vont revenir, je lui dis "Meuh non", puis celle qui me plaisait bien revient.
"C'est pour toi."
"Meuh non."

Alors mesdemoiselles, je vous prierai de lire avec une extrême attention la scène qui va suivre, et ne la répétez jamais à la maison, àa la plage, piscine, au supermarché, peu importe, ne faites jamais ça.

"Bonjour !!"
On relève le nez, on s'y attendait.
"Bonjour..."
La fille est très grande, métisse, a des traits fins, de grands yeux marrons, super bien foutue, un sourire craquant et un visage enfantin.
Et c'est là que ça part en couille.
"En fait euh... avec ma copine on aurait bien aimé faire du pédalo, et on aurait aimé savoir si ça vous aurait dit d'en faire avec nous...?"
Pdm replonge la tête dans sa serviette, le sourire aux lèvres, se tourne vers moi limite avec les larmes aux yeux tant il a du mal à éclater de rire.
Je résiste au fou rire et affronte dignement mon envie de rire.
"Hmmm... là tout de suite, pas franchement (il était pas loin de 18h), mais bon il se pourrait qu'on repasse par cette plage dans la semaine donc pourquoi pas..."
"Ah non non mais c'était pour maintenant hein... tu... tu prends mon numéro?"
"Ouais bien sûr." (pdm et moi en mode "casual" pour ceux qui matent HIMYM)
Je prends le numéro et elle part.
J'enfonce ma tête dans la serviette et on éclate de rire pendant une bonne vingtaine de minutes, et on se dit que c'est pas possible et qu'il y a vraiment un dieu pour les connards.
On les retrouve à la plage le lendemain, pdm a l'idée géniale d'amener un pote pour occuper la deuxième. Pour la petite histoire apparemment c'est la love story entre eux.
Je dragouille la touriste, j'ai pas trop l'impression que ça marche, je leur propose quand même d'aller boire un verre sur Aix, on se retrouve le soir, Je reste seul avec les deux filles pendant 2 heures, je gère mieux que j'aurais pensé, pdm et son pote arrivent, on sort, je passe un moment à galérer, je la sens hésitante, non sérieux, elle m'en fait baver, puis après un changement d'endroit, je tente une nouvelle attaque, ça conclut presque, et là, genre à la seconde où je vais l'embrasser, le DJ passe une immonde merde, je sais plus quoi exactement mais un truc genre Gilbert Montagné, et me coupe complètement dans mon élan.
Je ne me décourage pas et dans un ultime baroud d'honneur je parviens enfin à l'embrasser. Pdm exulte, la fille embrasse bien, je mets les choses au clair d'entrée, je ne veux pas d'une relation à distance, elle n'y croit pas non plus, tout va bien.
Pour résumer, on opte pour un CDD d'une semaine d'un commun accord, et je dois avouer que la semaine a été absolument géniale.
C'est une très jolie fille, qui n'a absolument pas conscience d'être belle, l'opposé d'une princesse, et putain ça fait du bien. Elle est nature, a des coups de folie parfois, et oui, peut-être que dans d'autres conditions, et si elle n'avait pas habité aussi loin ça aurait pu donner quelque chose.
Elle est rentrée chez elle. Je ne suis pas arrivé à tenir le "On n'en reste là", parce que c'est vrai que j'ai craqué sur elle. C'est peut-être la meilleure maîtresse que j'ai jamais eues. Et elle m'a fait plus de déclarations d'amour en une semaine que j'en ai entendues en un an, m'a dit des choses qui m'ont touchées. Mais j'ai trop l'ascendant, et elle est trop loin. Je dois la quitter, et ce sera difficile. Du pur connard n°3.

Et j'ai rencontré une autre personne. Et si je m'écoute, à cet instant, oui, elle sort vraiment du lot...


Ah !! Et parce que je suis un geek malgré lui en plus, et même si tout le monde connaît, faut bien que je vous propose de devenir mes...

lundi 15 septembre 2008

Menteur, menteur.


Découvrez Aqualung!


Samedi, je sors du taf et pars voir un pote avec qui j'ai pas fait une vraie pure soirée depuis des lustres, un super bon pote de la fac.
Il bosse désormais dans... l'alcool, à un poste plutôt important, j'arrive, il me fait goûter plein de trucs, des vodkas, des Whiskies super bons, il est déjà bien raide, et me pilonne pour que je le rattrape.
Je propose à lui et la fille restante de passer chez moi, on s'achève à la tequila sur un rythme d'une toute les 5-6 minutes, Rock Band oblige (une chanson/un shot de Teq-j'adore mes concepts jeu).

Ils finissent par partir en titubant, je ne suis pas bien mieux et je bosse dans 4 heures. Je passe devant le pc, je vois que La Touriste (dont je ne vous ai pas encore parlé) m'a parlé sur msn, je lui réponds, on discute un moment, je ne fais preuve d'aucune retenue, elle est loin, je lui explique par A+B toutes les raisons pour lesquelles ça marchera jamais une relation à distance, et je pointe du doigt tous les trucs chez elle qui pourrait accélérer l'échec de cette relation.
Elle ne se démonte pas, en profite et m'interroge.
Je ne cache rien, réponds sans chercher à cacher quoi que ce soit à ses questions et ça passe.
Je finis par m'écrouler ivre mort et dormir 3h.

Je titube jusqu'au taf, j'ai une gueule de bois post-apocalyptique et ça se voit.je croise mon boss, pas beaucoup plus frais :
"Ça va VK? t'es malade??"
Apparemment mes cordes vocales étaient mieux réveillées que mon cerveau :
"Ose avoir l'outrecuidance de me reposer cette question et je te vomis dessus..."
Il me regarde un peu surpris, éclate de rire.
"Putain ouais t'as l'air frais..."

Je songe à me museler avant d'arriver au taf les lendemains de cuite, mais je ne tilte pas vraiment.
La journée commence, je fais connerie sur connerie, j'explose une douzaine de verres et bouteilles en quelques heures. Je lâche au détour d'une discussion avec 2 potes du taf au sujet d'une fille avec qui un des deux a fait de la merde quelques jours plus tôt que "de toutes façons, elle a le feu au cul machin a failli l'attraper, Truc aussi, et moi la dernière fois dans telle boîte, j'aurais pu lui éclater la chatte le soir-même tellement elle a faim. D'ailleurs un bon coup de bite ça lui ferait pas de mal". Les deux me regardent la bouche grande ouverte, je suis pas aussi expansif d'habitude. Et N°1 était en train d'expliquer à N°2 que la dite-fille lui plaisait vraiment et qu'il se demandait s'il allait pas faire quelque chose avec.

Je regagne mon bar en me disant qu'il faudrait vraiment que j'arrête de parler dans un souci de diplomatie.
Une demi-heure plus tard, un mec installé dehors rentre et m'interpelle :
"VK?"
Je relève un oeil goguenard. C'est l'ex de la soeur d'une ex d'il y a quelques années, que nous appellerons "Le gratteux".
On prend des nouvelles, il me dit qu'il a changé de taf, qu'il est sur Marseille maintenant, qu'il est en ménage et vient de se fiancer. C'était plutôt un mec sérieux, ça m'étonne pas vraiment, limite il m'aurait dit qu'il était marié avec des gamins j'aurais pas été surpris.
On discute 5 minutes, il retourne s'asseoir avec sa copine.
Un peu plus tard, je leur amène des cafés, histoire de voir la tête de sa copine.
Je m'approche et j'ai l'impression de la connaître.
Je pose les cafés. Rooh putain ouais, je la connais.
"ah ben VK je te présente Laurence..."
Tout va bien elle est aussi gênée que moi.
"Ah... salut..."
Ce serait marqué sur nos gueules ce serait pareil.
"vous vous connaissez?"
"Ah ben ouais on a couché ensemble y a deux ans."

La fille rougit instantanément, le gratteux me regarde tout surpris, j'enchaîne en rigolant : "non on s'est rencontrés chez un pote quand j'étais sur Marseille y a quelques années."
On avait effectivement couché ensemble après une soirée étudiante où j'avais été convié par des clientes dans le premier bar où je bossais.
Il rigole aussi, me dit que je suis con, Laurence se détend un peu. Je retourne à mon bar, blaffard, j'ai eu plus que chaud.
Je pense très fort au film "Menteur, menteur" avec Jim Carrey que j'avais vu genre à seize ans. Je suis en train depasser la même journée de merde.
Sauf que j'ai pas de gosses qui ont fait un voeux à la con (enfin je crois pas...) j'ai juste une gueule de bois d'anthologie.
J'ai des trucs à faire, je me cale dans la réserve, MP3 sur les oreilles, histoire de plus risquer de heurter des êtres humains à grands coups de paroles.
Pause, je rentre chez moi pour la sieste.
La princesse casse-couille (dont je ne vous ai pas parlé non plus) me chope sur msn on discute sur msn, je lui dis que je vais siester vu que je suis ivre mort, elle décide que non. Elle me wizz, je coupe le son et vais me coucher. J'entends le portable qui vibre, mais ça ne me dérange pas et je m'endors.
quelques temps plus tard, on sonne chez moi. Je grogne, on insiste, je regadre par la fenêtre. L'immonde pute.
Elle est en bas avec sa meilleure amie. Je ne supporte pas qu'on s'incruste chez moi. Je les laisse poireauter en bas, je me refous devant le pc. Elle insiste 20 minutes, appelle, trépigne. Elle m'appelle une bonne douzaine de fois.
Elle lâche l'affaire, s'en va et m'envoie un message en me disant que je fais chier, qu'elle me déteste et qu'elle voulait me voir.
Je prends mon portable et lui explique que contrairement à ce qu'elle semble croire, elle n'a d'une princesse ni l'éducation, ni les manières, mais guère plus que les caprices.
Bizarrement, elle me fait un peu la gueule là.

Ça s'est un peu calmé plus tard dans la soirée. Mais déjà que je suis pas diplomate, là je suis vraiment passé pour un sociopathe.

samedi 13 septembre 2008

(R)engagement !!




J'ai un véritable problème avec les engagements.
Tout petit déjà, j'annonçais tout fier à mon père que je ne ferais pas le service militaire (qui était encore d'actualité à ce moment-là). Ensuite je délaissais la religion, expliquant à ma grand-mère que non, je n'étais définitivement pas croyant, et que qui plus est, le dimanche à 11h y avait téléfoot (Oui, bon, j'étais jeune et fou...). J'ai essayé au moins une quinzaine de sport différents, une seule saison à chaque fois (sauf le Basket, 2 saisons).
Je n'ai jamais été foutu de rester en couple plus d'un an, et quand je m'en suis rapproché, sérieux, j'ai pris sur moi.
Dans mes jobs, c'est différent, je suis toujours resté assez longtemps, mais il n'empêche que j'en change fréquemment.
Pour les cours, j'ai fait des choses, abandonné, repris, abandonné, repris ailleurs, selon ma lubie du moment.
La seule chose qui échappe à cette immuable règle, c'est mes potes.

Et aujourd'hui, je franchis un nouveau cap, puisque je ne tiens même plus mes désengagements, et que je vais me remettre à poster sur ce blog.
J'ai eu un été mitigé, entre de très bons moments et des moments d'une extrême difficulté. J'ai dû faire face à nombre de mes erreurs, faire également un gros ménage dans ma vie, j'ai beaucoup souffert, et j'ai également eu très peur par moment, même si ce moment-là me fait surtout rire aujourd'hui.

J'ai pour ainsi dire plus ou moins arrêter les pures histoires de cul. Les événements de cet été ont en partie fait que j'ai ressenti une réelle envie de me poser, au moins un peu. Ça a entraîné le fait que je reste 3 semaines avec une fille de type princesse (on reviendra sur La théorie des Princesses), sur laquelle au final il n'y aura pas grand-chose à dire, une fille excessivement différente de moi, une vraie petite aixoise, qui ne savait pas ce qu'elle voulait qui plus est, mais j'y ai mis beaucoup de bonne volonté on dira.
Du coup à ses yeux je suis l'homme le plus gentil du monde. Vu mon comportement avec elle, ça se défend, mais ça corrobore définitivement la théorie comme quoi le garçon bien est un concept qui n'est plus porteur.

Pour être tout à fait honnête, y a quand même pas mal de merde que j'ai faite et que je n'ai pas racontée, mais rien qui vaille vraiment le coup jusqu'à très récemment.
Au jour d'aujourd'hui, j'ai plus ou moins 2 personnes dans la tête, dont une avec qui je suis, et c'est bien évidemment compliqué.

Je vais bientôt reprendre les cours, en seconde année ( High five!!) mais avec quelques trucs à rattraper (low five...), en espérant nue hypothétique bourse qui me permettrait de vivre à un rythme un poil moins soutenu (et donc, peut-être, de ne pas mourir avant mes 40 ans) en ayant pas un boulot qui me prenne 40h par semaine.

Faudra que je glisse deux mots sur mon taf, ça a été folklorique aussi, un peu Survivor sur les bords, mais j'ai fait mon Starsky & Hutch ("et qui gagne toujouuuuuuuuuuuuuuuuuurs à la fin !!").

Je ne posterais sans doute pas très régulièrement, car j'ai déjà beaucoup à faire, et que je ne veux pas voir ce blog comme je l'ai vu passer un temps, à savoir comme une contrainte, mais je tacherais de poster quand le temps et l'envie seront là, comme aujourd'hui.

Voilà voilà... faites-moi aussi penser à m'épancher sur ma haine viscérale de la Mairie, de Facebook, et de la connerie humaine en général...

dimanche 24 août 2008

L'humeur du moment


Découvrez The Cure!

lundi 28 juillet 2008

Fin

Qu'est-ce que je suis devenu... Passé un temps j'avais des espoirs, des illusions peut-être, mais au moins je savais pourquoi je vivais. Je suis devenu quelqu'un que je n'aime pas, que je hais, qui s'est détourné de celui qu'il aurait dû être. Le connard est fort, le connard est puissant, c'est rassurant de se parer d'une quasi-indestructible armure de connard pour éviter d'être heurté par la vie.
Sauf qu'un jour tu réalises que tu n'as rien fait, sinon du mal autour de toi, que tu n'as rien non plus, et que tu envies finalement tes potes qui ont trouvé ce que tu cherchais peut-être depuis toujours, que tu gagnes à présent ce dont tu ne veux pas.
A cet instant, je pue le malheur, je ne veux plus de moi, je vomis ce blog que je nourris depuis presqu'un an, parce qu'il n'est pas moi, au fond.
J'ai besoin de me retrouver. Et ça passe pas sortir de ma vie ce qui n'est pas moi. À commencer par ce blog. Je m'en excuse auprès de ceux qui aimaient bien lire mes merdes, je vous remercie pour ça, c'était cool, mais je pense que cette époque-là de ma vie est bel et bien finie, y a eu trop de signes.
J'ai jamais été un salaud malgré lui, juste un connard qui s'assumait pas.