vendredi 28 décembre 2007

Too drunk to fuck

Ce matin, en me levant aux alentours de 14h (ça va, les gars, c'est les vacances...), j'avais pris une grande décision. Auourd'hui, je ne sortirais pas. Pas de café avec une copine, pas de dragouille de quelque type que ce soit, pas de passage à la salle de sport, pas de vie sociale, pas d'interaction, rien qui puisse m'amener à penser avec ma queue. Je passais donc la première partie de l'aprèm devant msn, où un pote me proposait de boire un coup entre potes dans la soirée, ce que je décidai de laisser en suspens d'un "pourquoi pas, mais à voir", puis m'affaler devant ma console dernière génération tout simplement hors de prix pour glander en survet, pas coiffé, pas lavé, en mangeant des raviolis en boîte, et peut-être me taper une queue dans l'aprèm si le coeur m'en disait. Un vrai retour à mes 15 ans quoi. Vers 19 heures, après 3 heures d'une intéressante exploration des égouts d'une ville qui n'existe pas, mon téléphone se mit à hurler, Prodigy, "Smack my bitch up" (sonnerie des ex qui n'ont pas encore de sonnerie perso, c'est à dire celles que j'ai très rarement et accessoirement mon réveil aussi.) en m'indiquant le nom "titgoth". Ah tiens. Elle m'avait dit qu'elle serait dans les parages pour Noël, c'est une très veille ex, du genre d'il y a 5 ans, qui m'avait totalement idéalisé parce que j'étais trop bourré le premier soir pour la sauter, donc plutôt que de m'arrêter pour aller gerber au milieu (oui parce que quand tu baises t'es secoué dans tous les sens, et que moi quand je suis bourré et qu'on me secoue....), j'avais passé la nuit à parler avec elle, ce qui l'avait passablement surprise, elle était donc salement tombée amoureuse de moi, et au final après un mois passé ensemble, je ne l'avais même pas baisée quand je l'ai quittée.
"Tu fais quoi."
"A la maison, à Aix."
"On est à l'Elfike tu viens?"
Ah... l'elfike. L'Elfike c'est le bar de toute une génération qui ne voudra pas avouer qu'elle y a mis les pieds dans dix ans, le bar goth de base où se retrouvent entre eux ceux qui veulent montrer aux autres qu'ils sont différents mais qu'il faut pas les rejeter pour autant, même si ils te regardent d'un air bizarre quand tu arrives et que - Ô sacrilège- tes cheveux ne sont ni long ni ras, mais à une espèce d'intervalle entre les deux.
"J'arrive."
Cette fille je l'adore. C'est un amour, une fille hyper sensible qui en a pris plus dans la gueule que quiconque que je connaisse, qui s'est plus ouverte à moi qu'à n'importe qui et en très peu de temps, et on est restés amis depuis, après la séparation. Plus vraiment une ex, d'ailleurs, elle a un copain depuis 3 ans et demi, vit dans le nord est de la france, et a salement pris du poids ces dernières années. La fille avec qui y a plus de sous entendus depuis longtemps quoi.
"Je suis pas lavé, pas coiffé, et en vrac, mais j'arrive."
Je m'habille brièvement, enfile des pompes et me mets un coup de parfum/déo, puis je file dans le temple du vêtement noir.

Je rentre, jette un oeil à droite, à gauche, me fait zieuter salement, à mi chemin entre le "tiens un mec qui s'est perdu" et le "nouvelle cible en vue" et reconnaît la tête de ma pote. Je lui tape la bise m'installe, salue tout le monde, discute un peu, apprends qu'elle est plus avec son mec (condoléances) puis le regarde bizarrement lorsqu'elle se lève :
"titgoth... T'as beaucoup maigri où mes souvenirs sont vraiment pas sympa?"
"Ouais, j'ai perdu pas mal de poids... 18 kilos en fait... mais j'aime pas, on voit mes côtes..."
En tant que gros connard, je suis bien sûr de ceux qui poussent les filles à être anorexiques.
"Ah mais non, tu oublies ça. T'es magnifique."
Et elle l'est. C'est impressionnant comme on peut éprouver du désir pour une fille sous prétexte qu'elle ait perdu plus du quart de son poids.
C'en suit une phénoménale session de branchage devant ses potes que je connaissais pas super bien, les cocktails de bière (délicieux, je les conseille à tous) nous aidant à partir légèrement en couille. On s'embrasse vaguement, mais plus par jeu qu'autre chose, puis je lui propose de passer à l'appart dès le lendemain, venir manger un morceau, que je dois partir boire un coup avec un pote sur Marseille (pas vrai, mais je me sentais pas de la ramener un soir en étant complètement bourré, c'est une amie quand même, si on doit baiser je préfère que ce soit en connaissance de cause).
Entre temps, je faisais un battle par message avec Ma Comm, qui avait lancé les hostilités sur le thème "ça te dirait une soirée champagne à 2 avec une fille un de ces 4... moi par exemple?"

Il faut savoir que pour fêter Noël on a baisé entre dimanche et lundi un nombre assez exceptionnel de fois et également de manière assez exceptionnelle, quasiment comme chaque fois avec elle, et que je crois que mes projets de mise en branle d'une relation sont en bonne voie avec elle. (Mais je suis toujours célibataire, je le rappelle...).

Bref, Ma Comm me dit après un peu de jeu qu'elle veut qu'on se voit, que ça lui a fait super plaisir de m'avoir au téléphone, et qu'elle sait pourquoi, qu'on partage plus que des fluides corporels et du sexe, que je lui manque quand je ne suis pas là, que l'odeur de ma présence lui donen envie de partager encore... etc etc... Bref, apparemment, "La victoire est en nous"

Je pars. En route je rappelle mon pote de merde, parce que nous le valons bien, et qu'il a suivi l'évolution de la soirée par messages interposés. On en vient à la conclusion que non, on ne va pas partir en chasse ce soir, parce que je suis déjà salement ivre, et que j'ai déjà fait assez de dégâts alors que je comptais garder ma bite dans son fourreau ce matin en me réveillant.

Moi : "Tu passes à l'appart?"
PdM : "Ok. Je passe prendre un truc à manger avant. fast food ça te va?"
Moi : "Ouais."
Il y rentre dans le fast food en question.
Moi : "Tiens si tu y croises une caissière qui s'appelle "Ginger" passe-lui le bonjour de ma part."
Ginger c'est une vague histoire probable de cul que j'aurais pu avoir quand j'étais avec la mariée, mais c'était la mariée donc j'ai été sage, que j'ai recroisé au CROUS par hasard quand j'étais avec Orgueil, en présence d'orgueil, donc évidemment je m'étais abstenu de toute récupération de numéro, juste une sage prise de nouvelles, du genre "tu fais quoi maintenant et tu bosses où?",k donc je savais qu'elle bossait dans l'établissement en question.
PdM (au tél) : "Bonjour, vous ne vous appelleriez pas Ginger par hasard?"
Ginger (au tél, derrière) : "Euh... comment tu sais?"

Bref, Pote de Merde l'a un peu branchouillée, lui a brièvement parlé de moi, et apparemment elle avait salement envie de me revoir. Enfin elle avait un peu l'air d'avoir la chatte en feu surtout.

Moralité, en voulant me la garder bien au chaud pour pas faire de merde, je sais déjà que je vais couché avec au moins deux filles différentes dans les trois prochains jours, et que la troisième attend de mes nouvelles...

La déduction de la soirée reviendra à Pote de Merde : "Cherche pas, il y a un Dieu pour les connards."

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